Métaux critiques : la France signe des accords bilatéraux avec le Canada et l'Australie pour « sécuriser » ses approvisionnements

  • AFP
  • parue le

La France a signé mercredi deux accords bilatéraux avec le Canada et l'Australie pour "sécuriser" ses approvisionnements en métaux critiques, indispensables pour la transition énergétique et la réduction de ses émissions de CO2, a annoncé le ministère français de la Transition énergétique.

Ces deux accords "visent à développer les filières des minéraux critiques y compris des projets d'extraction, de traitement et de recyclage et à favoriser les coopérations", a indiqué le ministère dans un communiqué.

La signature de ces deux accords, à la veille du premier sommet de l'Agence internationale de l'Energie (AIE) consacré à ces ressources, "est un pas de plus vers la sécurisation de nos approvisionnements en minéraux critiques", a estimé la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher, citée dans le communiqué.

Elle a rappelé le lancement en mai d'un fonds d'investissement de deux milliards d'euros pour faciliter l'accès de la France à ces ressources utilisées notamment pour alimenter les quatre giga-usines de batteries en cours de construction dans le pays, ou pour raccorder les futurs champs d'éoliennes en mer.

Autre minerai critique, alors que la France a relancé la construction de centrales nucléaires : l'uranium. "Les exportations d'uranium du Canada vers l'Europe ont augmenté significativement et nous nous attendons à ce qu'elles continuent à augmenter", a déclaré mercredi à l'AFP le ministre canadien de l'Énergie et des Ressources naturelles, Jonathan Wilkinson.

Alors que le Canada est désormais le troisième fournisseur de l'UE, derrière le Kazakhstan et le Niger, les exportations de ce pays d'Afrique en proie à un coup d'État, pourraient "ne pas être aussi significatives dans les années à venir", a souligné M. Wilkinson, qui voit bien son pays continuer à progresser dans la hiérarchie des fournisseurs de l'Europe.

Les accords signés mercredi ne sont "pas des accords commerciaux qui vont sécuriser tel volume de contrat d'approvisionnement sur tels ou tels métaux", a précisé le ministère français. "Il s'agit de développer ces filières de minéraux critiques sur le plan de l'extraction, du traitement, du recyclage, de favoriser les coopérations industrielles et universitaires en matière de recherche et de développement", entre les entreprises françaises et de ces deux pays qui ont les mêmes standards sociaux et environnementaux, a-t-on ajouté de même source.

Ce "cadre stratégique" porte "sur l'ensemble des minéraux et ça inclut l'uranium", a précisé le cabinet de la ministre, alors que parallèlement au sommet de l'AIE à Paris, la France organise aussi jeudi avec l'OCDE une autre conférence internationale, sur le nucléaire.

Commentaires

Serge Rochain

Le genre de truc qu'on aurait du faire quand on a équipé le monde de milliards de Km de fils de cuivre pour la téléphonie et l'électrification, mais que nous n'avons pas fait à juste raison car contrairement à ce que l'on extrait de la Terre pour le transformer en chaleur, tout ce cuivre (pour ne parler que de lui mais c'est pareil pour le reste) est recyclable à l'infini et produira un cuivre moins cher à rafiner que le produit minier. Mais ils se donnent de l'importance vis à vis des populations en se faisant passer pour les sauveurs de la planéte, et puis, c'est l'occasion de claquer quelques millions dans une grande capitale pleine d'attraits et de bons restaurants.

Chantal Bourry

L’uranium enfin reconnu comme « minerai critique ». Alors que notre électricité est produite à plus de 60% par nos réacteurs nucléaires pour lesquels on doit importer la totalité de l’uranium. Il est plus que temps de se tourner vers les énergies renouvelables !

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