- Connaissance des Énergies avec AFP
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Le Premier ministre indien, Narendra Modi, est arrivé mardi au Bhoutan pour inaugurer une vaste centrale hydroélectrique dans ce pays où l'électricité est le principal produit exporté.
Une centrale hydroélectrique de 1 020 MW
Le minuscule royaume himalayen, qui fait partie des rares pays à bilan carbone négatif du monde, a fortement encouragé les projets hydroélectriques. Il tire des revenus importants de l'exportation d'électricité vers l'Inde, gourmande en énergie, tout en exploitant cette ressource bon marché pour diversifier son économie, notamment avec le minage de cryptomonnaies.
Narendra Modi et le roi Jigme Khesar Namgyel Wangchuck doivent inaugurer ensemble le projet hydroélectrique Punatsangchhu-II, de 1 020 mégawatts, codéveloppé avec l'Inde.
Il est considéré comme l'un des plus grands du Bhoutan, pays d'à peine 800 000 habitants.
Mardi, M. Modi a été accueilli à l'aéroport par son homologue bhoutanais, Tshering Tobgay. "Cette visite reflète les liens d'amitié et de coopération profonds entre nos deux nations", a déclaré le dirigeant indien sur la plateforme X.
Sa venue doit aussi marquer "une autre étape importante dans notre partenariat énergétique réussi", avait-il dit dans un communiqué publié avant son départ.
« Voisinage d'abord »
Le Bhoutan, niché entre la Chine et l'Inde, dans l'est de la chaîne de l'Himalaya, est courtisé par ces deux puissances. Pour M. Modi, les relations avec ce petit pays sont un "pilier essentiel" de la politique indienne du "voisinage d'abord".
L'Inde est le principal partenaire commercial du Bhoutan, représentant plus de 80% de ses échanges, soit 1,78 milliard de dollars en 2024-25, selon le ministère indien du Commerce.
De son côté, le royaume a exporté pour 513 millions de dollars de biens vers son grand voisin, dont de l'électricité et des matériaux de construction.
En septembre, New Delhi a annoncé la construction de deux lignes ferroviaires transfrontalières au Bhoutan, où le revenu par habitant s'élève à environ 3 800 dollars annuels, selon la Banque mondiale.
Le petit pays, connu pour promouvoir l'idée du "bonheur national brut", fait face à un important taux de chômage. Chaque année, des milliers de jeunes sont contraints de s'exiler pour trouver du travail, en Australie pour les plus diplômés, au Moyen-Orient pour les autres.