Nissan prêt à investir environ 650 millions d'euros dans la filiale électrique de Renault

  • AFP
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Nissan va investir environ 100 milliards de yens (647 millions d'euros au cours actuel) dans Ampere, la future filiale électrique de son allié Renault devant être introduite en Bourse début 2024, selon des informations du quotidien japonais Yomiuri vendredi.

Cet investissement est l'une des pièces maîtresses du nouvel accord-cadre entre Renault et Nissan annoncé en février dernier, mais dont la finalisation a traîné en longueur, du fait de divergences au sommet du groupe japonais, lesquelles seraient désormais résolues.

La finalisation de cet accord devrait être officiellement annoncée la semaine prochaine, selon plusieurs sources des deux constructeurs interrogées jeudi par l'AFP.

"Nissan et Renault sont engagés dans des négociations constructives et continues. Nous ferons une déclaration en temps voulu lorsque les accords seront conclus", a réagi vendredi Nissan dans une brève déclaration publiée sur son site.

Selon le Yomiuri, Nissan et Renault ont estimé la valeur d'entreprise d'Ampere entre 8 et 10 milliards d'euros.

La part de Nissan devrait ainsi être sensiblement inférieure à 10% du capital d'Ampere, alors qu'en février le groupe japonais s'était dit prêt à acquérir jusqu'à 15% des parts.

Toujours selon le Yomiuri, Nissan aura un représentant dans le comité de direction d'Ampere et mettra aussi des technologies à disposition de cette nouvelle société, tout en appliquant certaines restrictions sur ses brevets, ce qui était l'une des préoccupations majeures du groupe nippon.

Le nouvel accord Renault-Nissan présenté en février prévoit de nouveaux projets opérationnels communs en Inde et en Amérique latine, ainsi qu'à terme un rééquilibrage à parts égales des participations croisées entre les deux constructeurs, à 15% chacun et autant de droits de vote.

Renault détient actuellement 43,4% de Nissan, alors que celui-ci ne possède que 15% du groupe français et aucun droit de vote.

Le déséquilibre de cette union a été une source récurrente de tensions par le passé, qui ont atteint leur paroxysme avec l'éviction spectaculaire du grand patron de l'alliance Carlos Ghosn fin 2018, arrêté au Japon pour malversations financières présumées et qui a fui un an plus tard au Liban.

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