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La ministre de l'Industrie Agnès Pannier-Runacher a plaidé mardi pour une meilleure disponibilité des réacteurs nucléaires français, estimant qu'il était possible de "faire mieux".
Elle a suggéré de "relever notre niveau d'exigence pour la disponibilité du parc nucléaire français", à l'occasion du colloque annuel de l'Union française de l'électricité (UFE). "Nous nous sommes peut-être, ces dernières décennies, un peu trop reposés sur nos lauriers alors même que le productible s'amenuisait: fin novembre, 30% du parc était à l'arrêt", a-t-elle souligné. "Or tout en accordant la priorité à la sûreté d'exploitation, nous pouvons collectivement faire mieux", a estimé la ministre.
La France tire une grande majorité de son électricité du nucléaire (67,1% en 2020) et vient par ailleurs de décider de lancer la construction de nouveaux réacteurs.
Agnès Pannier-Runacher a par ailleurs souligné les besoins en électrification du pays, retenant dans son discours la fourchette haute des projections du gestionnaire du réseau RTE. "Si nous voulons réussir la reconquête industrielle (...) la consommation atteindra près de 750 TWh en 2050, soit 75% de plus qu'aujourd'hui", a-t-elle déclaré.
RTE avait pour sa part retenu comme trajectoire de consommation de référence 645 TWh en 2050, avec également une hypothèse plus "sobre" (554 TWh) ou à l'inverse des trajectoires plus hautes (un peu plus de 750 TWh) en cas de réindustrialisation profonde ou de forte production d'hydrogène. La consommation brute était de quelque 450 TWh en 2020, année atypique en raison de la crise sanitaire.
Concernant la flambée actuelle des cours de l'électricité, la promesse de contenir l'augmentation des tarifs réglementés à 4% "sera tenue", a confirmé la ministre. "Nous continuerons à agir si besoin", a-t-elle ajouté en évoquant aussi les mesures pour soutenir les entreprises grandes consommatrices d'électricité.