Nucléaire : la ministre de l'Industrie Agnès Pannier-Runacher veut une meilleure disponibilité des réacteurs français

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La ministre de l'Industrie Agnès Pannier-Runacher a plaidé mardi pour une meilleure disponibilité des réacteurs nucléaires français, estimant qu'il était possible de "faire mieux".

Elle a suggéré de "relever notre niveau d'exigence pour la disponibilité du parc nucléaire français", à l'occasion du colloque annuel de l'Union française de l'électricité (UFE). "Nous nous sommes peut-être, ces dernières décennies, un peu trop reposés sur nos lauriers alors même que le productible s'amenuisait: fin novembre, 30% du parc était à l'arrêt", a-t-elle souligné. "Or tout en accordant la priorité à la sûreté d'exploitation, nous pouvons collectivement faire mieux", a estimé la ministre.

La France tire une grande majorité de son électricité du nucléaire (67,1% en 2020) et vient par ailleurs de décider de lancer la construction de nouveaux réacteurs.

Agnès Pannier-Runacher a par ailleurs souligné les besoins en électrification du pays, retenant dans son discours la fourchette haute des projections du gestionnaire du réseau RTE. "Si nous voulons réussir la reconquête industrielle (...) la consommation atteindra près de 750 TWh en 2050, soit 75% de plus qu'aujourd'hui", a-t-elle déclaré.

RTE avait pour sa part retenu comme trajectoire de consommation de référence 645 TWh en 2050, avec également une hypothèse plus "sobre" (554 TWh) ou à l'inverse des trajectoires plus hautes (un peu plus de 750 TWh) en cas de réindustrialisation profonde ou de forte production d'hydrogène. La consommation brute était de quelque 450 TWh en 2020, année atypique en raison de la crise sanitaire.

Concernant la flambée actuelle des cours de l'électricité, la promesse de contenir l'augmentation des tarifs réglementés à 4% "sera tenue", a confirmé la ministre. "Nous continuerons à agir si besoin", a-t-elle ajouté en évoquant aussi les mesures pour soutenir les entreprises grandes consommatrices d'électricité.

Commentaires

Larderet

Je ne crois pas que le gouvernement actuel qui a fermé Fessenheim et favorisé jusqu’ici les énergies intermittentes (éolien et solaire) pour faire comme les Allemands, soit fondé à demander au nucléaire dont il ne voulait pas de corriger ses propres erreurs. Ainsi en ce moment, l’éolien produit 1,08% du total avec un facteur de charge de 4,57% (pour 20 à 25% en moyenne annuelle) alors que le nucléaire fournit 58,56% avec une disponibilité de 69,7%. Où est l’erreur ?

Francois Longatte

bonsoir,

Exact, après une PPE pour retarder la création de nouveau nucléaire, un objectif unique d'ENR, volte-face! Après l'avoir décrié, sous rémunéré on lui demande de faire plus!
Et oui, le nucléaire en plus d'être indispensable en terme de production est indispensable en SSY: service système , mais ça tout le monde s'en tamponne!
J'espère que nos dirigeants commencent à comprendre les notions de fréquence de statisme, de réactif, bref ce que le Enr ne peuvent faire. Comme des parasites elles s'accrochent au réseau et y ajoutent quelques Mwh et si il y a une baisse de tension ou fréquence elles dégagent et là cest les grands qui s'occupent de régler le problème.

Rochain

Vous racontez n'importe quoi les renouvelable sont largement majoritaires dans de nombreux pays notamment dans ceux qui n'ont pas de nucléaire et ceux où il est juste annrvdotisue et ça marche très bien. Le Danemark ce moque bien de l'instabilité dont vous parlez et pas me moindre black out en vue comme en Allemagne et d'autres arrêtez vos rengaines catastrophique qui n'effraient sue vous même

BONNET

C'est l'Allemagne avec son charbon ou les pays scandinaves avec leur nucléaire et leur hydraulique assurent l'équilibre production consommation du danemark quand il n'ya ni vent ni soleil. En France pas possible.

Rochain

Qu'il y ait du. Soleil ou pas ne change rien pour le Danemark puisqu'il n'utilise pas cette source.
Quand le vent est faible ou absent ce qui est rare ils sont effectivement secourus par leurs voisins, notamment Suède et Norvège. En revanche quand le vent est généreux le Danemark permet de remonter le niveau des Step dont ces voisins sont abondamment pourvus.
Votre commentaire sur le charbon Allemand est de plus en plus décalé car la part du charbon diminue chaque année depuis 2010. Par ailleurs l'Allemagne a annoncé l'arrêt total du charbon avec 8 ans d'avance par rapport au projet i'itial.
Votre message apparaît ainsi plus comme une fake news colportée de message en message que documenté.
Enfin affirmer que le 100 %renouvelable n'est pas possible en France témoigne d'un parti pris ne reposant sur rien et sur goût pas sûr les réalité, nous sommes même les mieux placés d'Europe pour cela avec trois façade maritime et un ensoleillement que nous envient les pays d'Europe du wnord dont l'Allemagne justement qui produit pourtant 4 fois plus que la France avec le solaire.
Heureusement, ce n'est pas l'ignorance et le parti pris qui décide de ce que sera l'avenir.

Bernard Durand

Rochain, il n'y a guère de STEP dans les pays Scandinaves, vous devriez-le savoir! L'éolien exporté à bas prix par le Danemark quand il y en a trop permet en effet de maintenir plus longtemps l'eau dans les barrages norvégiens et suédois, puis d'acheter à grand prix de l'hydroélectricité quand il n'y en a plus assez. de vent e n'est guère possible en France, et encore moins en Allemagne; Vous devriez aussi le savoir.
J'aime bien votre dernière phrase. C'est en vous regardant dans un miroir qu'elle vous est venue?

Serge Rochain

Détrompez-vous M. Durand, et moi, ce n’est pas avec agressivité que je vous informe que la Norvège possède une capacité STEP de 1392 MW et projette de l’étendre en multipliant cette capacité par 20 000, et que la Suède a une capacité symbolique de 99 GW et semble-t-il sans projet d’extensions, néanmoins il faut tout de même en relever le niveau. Cependant, toujours sans aucune animosité, vous avez aussi raison de le souligner que les périodes d’abondance de vent au Danemark permettent à ces deux voisins d’économiser l’eau des retenues ce qui rend le marché gagnant/gagnant entre le Danemark et ses deux voisins et non un marché de dupes comme le prétends Jancovici dans la collection de fake news qu’il dissémine dans ses conférences et que vous renchérissez vous-même sans savoir bien entendu à quel prix se sont négociés ces contrats s’il s’agit de contrats à long terme et dans le cas inverse probablement au cours du marché spot ce qui peut tout aussi bien avantager l’un ou l’autre selon la valeur du cours :
https://www.encyclopedie-energie.org/stockage-hydraulique-capacites-de-…
Tout cela est parfaitement possible en France et en Allemagne en raison de l’interconnexion transeuropéenne qui se muscle en permanence et déborde même de l’Europe puisque le Maroc est interconnecté avec le grand réseau européen. D’ailleurs, en ce moment même nous en profitons bien, si vous voulez bien vous donner la peine de le constater sur eco2mix, dont je ne dirais pas que vous devez le savoir, nul n’étant obligé de consacrer autant de temps que moi à ces vérifications régulières et quotidiennes. Mais en ce moment précis, à 17 heures nous importons 6 GW depuis l’Allemagne.
A propos de votre dernière phrase et sans animosité je pourrai ajouter, faite tout le bien que vous voulez, en l’occurrence enseignez ce que vous savez aux autres, ils ne vous le pardonneront jamais.

Vlady

@Serge Rochain - (17:03) : avant la dérégulation du marché électrique , la Belgique et la Suisse échangeaient de l ' énergie électrique , via la France . Quand les barrages étaient pleins en Suisses , ils envoyaient les excédents vers la Belgique ; à l ' inverse la Belgique renvoyait l ' ascenseur quand les barrages étaient en niveau bas , ça rentabilisait le rendement des centrales thermiques belges !! C ' était gagnant--gagnant pour les deux parties ....

Serge Rochain

Bien sûr, pour ma part je n'ai aucun doute. Le nucléaire n'est indispensable que pour les victimes de 60 ans de bourrage de crane.
Il faudra se faire une raison, la Terre n'est pas une corne d'abondance inépuisable et le temps est révolu ou on transforme sa matière en énergie.
Il faut changer pour un fournisseur plus généreux et cela tombe bien, à 150 millions de Km à peine il y a le Soleil qui diffuse son énergie sans que personne ne cherche à en ramasser les miettes. Il est grand temps de s'en apercevoir, d'autant plus que les géologues nous expliquent que c'est l'atome le plus rare de la planète et même de l'univers, et qu'à la vitesse de la consommation actuelle les réserves d'uranium seront épuisées dans 50 ans.... même pas le temps d'amortir un EPR

Vlady

@Bernard Durand -- (15:48) : désolé de vous contredire , allez voir ceci => https://thegoodlife.thegoodhub.com/2015/11/26/norvege/ ... L ' article date de 2015 et beaucoup de choses se sont réalisées depuis , on y apprend que la Norvège ambitionne de devenir la BATTERIE de l ' Europe , diverses liaisons ont déjà été réalisées , d ' autres sont en projet , un accord entre la Belgique et le Danemark prévoit une liaison sous-marine entre les deux pays ,......
En Belgique , un STEP a été construit concomitamment avec l ' avènement des CN , pourquoi ? Pour ne pas arrêter ces CN la nuit , on stocke donc les excédents ! Avec l ' arrivée des EnR -- solaire , éolien -- on a doublé les capacités de ce STEP -- 1.800 MW -- , et on a fermé des centrales au gaz devenues inutiles !! En France , il existe 6 STEP de ce type ! Le nucléaire et le mix éolien/solaire ne sont pas pilotables , ce rôle est dévolu aux STEP . D ' autres technique de stockage existent , mais demandent à être développées : déplacement de lests solides , air comprimé , ....

Schricke

Mr Rochain:
Vous écrivez (je cite): "Heureusement, ce n'est pas l'ignorance et le parti pris qui décide de ce que sera l'avenir.". Et, pour une fois, je vous donne raison ! (surpris ?....).
En effet, après des années d'errances et d'erreurs, qui nous coûtent très cher, en risquant de nous coûter plus cher encore dans les années qui viennent, Macron vient, enfin, de se rendre compte que le tout ENR était une douce illusion, et qu'il serait impossible d'honorer nos engagements environnementaux sans le secours du nucléaire !...
Ce qui tendrait à prouver le vieil adage selon lequel il n'y aurait que les imbéciles qui ne changent jamais d'avis !...
Malheureusement, il reste encore beaucoup... d'imbéciles !...vous ne croyez pas ?

pheeric

Bah pour le coup là en sept 2022 le charbon pour les centrales électriques en Allemagne vont tourner a fond cet hiver !

Rochain Serge

Les nôtres aussi, d'ailleurs on remet St Avold en état... Malheureusement ce ne sera pas, suffisant car l'abus de confiance dans le nucléaire nous a incité à fermer prématurément nos outils de production d'une part et bloquer le développement des renouvelables depuis 5 ans ce qui nous a plongé dans cette triste situation.
Heureusement nos gentils voisin moins imprudents et moins présomptueux continueront sans doute à nous venir en aide comme ils le font depuis 8 mois.
Je vous suggère de les en remercier au lieu de vous montrez narquois à leur égare. Mais c'est vrai que c'est tertres dur de reconnaître ses erreurs, demandez donc à Guéret.

Rochain

Qu'il y ait du. Soleil ou pas ne change rien pour le Danemark puisqu'il n'utilise pas cette source.
Quand le vent est faible ou absent ce qui est rare ils sont effectivement secourus par leurs voisins, notamment Suède et Norvège. En revanche quand le vent est généreux le Danemark permet de remonter le niveau des Step dont ces voisins sont abondamment pourvus.
Votre commentaire sur le charbon Allemand est de plus en plus décalé car la part du charbon diminue chaque année depuis 2010. Par ailleurs l'Allemagne a annoncé l'arrêt total du charbon avec 8 ans d'avance par rapport au projet i'itial.
Votre message apparaît ainsi plus comme une fake news colportée de message en message que documenté.
Enfin affirmer que le 100 %renouvelable n'est pas possible en France témoigne d'un parti pris ne reposant sur rien et sur goût pas sûr les réalité, nous sommes même les mieux placés d'Europe pour cela avec trois façade maritime et un ensoleillement que nous envient les pays d'Europe du wnord dont l'Allemagne justement qui produit pourtant 4 fois plus que la France avec le solaire.
Heureusement, ce n'est pas l'ignorance et le parti pris qui décide de ce que sera l'avenir.

Rochain

L'erreur c'est vous qui ne savez pas voir que nos réacteurs inefficaces sont remplacé par du gaz et de l'importation... depuis l'Allemagne qui plus est.

jean-jacques Attia

Les réacteurs nucléaires inefficaces !? Il fallait l'oser ! Mais venant de M. Rochain, tout est possible... Regardez mieux M. Rochain, même pas besoin de télescope, la priorité qui a été donnée aux EnRi sur le réseau, et vous comprendrez peut-être mieux pourquoi les réacteurs en France ont un facteur de charge si faible comparé à celui des mêmes réacteurs aux USA, de l'ordre de 93 %. D'un côté, M. Carenco hurle qu'il faut plus d'EnRi, d'un autre côté Mme Agnès Pannier-Runacher demande plus d'efficacité au secteur nucléaire. Tout cela dans le même colloque de l'UFE, ça a dû être cocasse...

Francois Longatte

Exact, M. Rochain, en Allemagne le facteur de marche du nucléaire est de 80%, ils font de la ""bande", en France ils régulent.
Avez-vous que l'hydraulique s'arrête dès qu'il y trop ,d'enr sur le réseau ? EDF laisse passer l'eau car les Enr sont prioritaires. Et ne me dites pas que je n'y comprends rien: c'est mon boulot de fournir de vous fabriquer des électrons.

Serge Rochain

Effectivement vous n'y comprenez rien et colportez les ragots sans rien vérifier depuis deux jours au moins, le nucléaire pourrait donner toute sa puissance puisqu'il n'y a pas de vent il n'est donc pas gêné.. pourtant il bétonne sur 24h/24 à 43 GW parce qu'au dessus la variation dans la journée nécessite du pilotable mais le nucléaire ne l'est que si peu qu'il est en l'occurrence incapable de satisfaire à cette souplesse dans le besoin. Alors nous avons 14 réacteurs à l'arret dont certains pour panne et d'autres pour cause d'impilotabilité.
Résultat on crame 8 GW de gaz, 1 GW de charbon, 7 GW d'importation venant essentiellement d'Allemagne , et 15 GW d'hydroélectricité.... toutes sources qui ne sont pourtant pas prioritaires sur le nucléaire...... C'est facile à vois c'est là : https://www.rte-france.com/eco2mix/la-production-delectricite-par-filie…
Alors maintenant allez vous vanter auprès de plus naïfs de votre statut de "fabricant d'électron" dont je crains que vous ne sachiez même pas ce que c'est !

Schricke

M. Rochain:
Nos réacteurs "inefficaces" ont produit plus de 65% de notre électricité, loin des très médiocres productions de nos 8000 éoliennes et autres "centrales solaires" !... Je pense que cette inefficacité est toute relative ? Non ? Et cela permet, surtout, de céder au prix de l'ARENH (42€/ Mwh), c'est à dire en dessous du prix de revient, 100 Twh d'électricité nucléaire aux "distributeurs alternatifs", qui jurent à leurs "clients", une main sur le cœur, qu'ils ne leur vendent que de l'électricité "verte et renouvelable" !... Et ils en demandent plus encore !
Mais ce véritable scandale ne semble pas vraiment vous inquiéter ? Je me trompe ?

Serge Rochain

Mais Attia c'est aussi parce qu'on a donner la priorité aux ENR qu'on est obligé de bruler 8 GW de gaz à longueur de journées d'importer de l'étranger à peu près autant dont 7 GW venant d'Allemagne et pour faire bon poids bruler pour plus d'un GW de charbon, malgré une ponction de 15 GW aujourd'hui encore à 19 heures. On est vraiment d'une générosité sans borne pour les renouvelables qui ne demande rien puisque les hauts de France et le Grand Est qui détiennent 61% des éoliennes du pays sont en ce moment dans une zone calme et ne produisent qu'un GW !
Et oui les réacteurs américains ont u n facteur de charge très élevé car les américains ont bien compris qu'il était illusoire de faire fonctionner un réacteur nucléaire dans un mode qui se veut pilotable mais ne peut que très partiellement dans ce mode ce qui nous vaut d'avoir 14 réacteurs au repos sur les 56 malgré le grand besoin que nous en avons et que nous sommes obligé de compenser par les ersatz vus au-dessus pour une bonne trentaine de GW en pilotable puisque c'est la partie variable du besoin durant la journée, le besoin atteignant 75 GW et le nucléaire peinant à en fournir 43 ! Voyez plutôt eco2mix ..... pour votre formation aux réalités
Nos malheureux réacteurs à l'arrêt ne sont pas tous en panne mais incapable de contrôler en même temps la réaction en chaine et d'assurer le pilotage du suivi de charge puisque c'est de cela que l'on à besoin au-delà des 43 GW de production constante. Regardez c'est là : nuclear monitor
cliquez sur Penly 1 par exemple ou Paluel 3 et vous aurez droit à l'explication :
"Le fonctionnement de cette unité est déjà limité par son stock de carburant : une baisse trop fréquente de la production nécessiterait le report de cet arrêt. Cette contrainte est prise en compte dans la programmation de l’unité. ---------------- Le fonctionnement de cette tranche est dès à présent contraint par son stock de combustible : des baisses de production trop fréquentes nécessiteraient un report de cet arrêt."
Mais je doute que vous compreniez ce que cela veut dire, c'est pour les initiés pas pour les touristes qui colportent les ragots qui circulent sur Internet. Si vous voulez un cours sur le fonctionnement de l'électronucléaire, surtout n'hésitez pas.

Francois

Exact M.Rochain, pour économiser en maintenance et combustible un réacteur ne doit pas faire de variations et donc être sur un facteur de charge élevé.
Depuis l'arrivée des Enr on leur fait faire de la variation de puissance.

Francois

Exact M.Rochain, pour économiser en maintenance et combustible un réacteur ne doit pas faire de variations et donc être sur un facteur de charge élevé.
Depuis l'arrivée des Enr (pas que française) on leur fait faire de la variation de puissance, on est arrivés à de bons résultats mais au prix d'une maintenance resserrée et d'un vieillissement prématuré des composants, dont certains difficilement remplaçables.
Autrefois, avant l'ouverture des marchés, le nucléaire faisait la bande, peu de variation et tous les groupes faisaient du SSY. Aujourd'hui de moins en moins participent au SSY qui plus est est peu rémunéré, on compte donc plus sur le nucléaire pour absorber les variations.
Plusieurs centrales vont rentrer d'ici février, mais le Allemands arrêtent 3 centrales le 31 décembre, le reste en 2022. suivront les 7 belges jusqu'en 2025.

Serge Rochain

nous commençons à devenir d'accord..... le constat est que le nucléaire n'est pas dispatchable comme EDF veut nous le faire croire

Serge Rochain

De plus en plus d'accord. Autrefois, avant les REN, en France notre grande capacité hydraulique suffisait à assurer le suivi de charge, ce n'est plus vrai avec les variations introduites par les variables.
En revanche l'Allemagne qui n'a pas notre capacité hydraulique avait bien compris fin des années 90 qu'ils seraient contraint d'utiliser le fossile pour toujours pour assurer le suivi de charge. Ca a été leur motivation pour passer aux REN dont ils ont pensé qu'ils s'en sortiraient mieux en abandonnant le nucléaire et Fukushima n'a fait que précipiter la mutation pour laquelle la décision avait été prise depuis 10 ans.

studer

Cette dame qui est une haute fonctionnaire (Sciences Po, ENA) est stupéfiante, tant ses connaissances des réalités industrielles semblent minces : croit-elle qu'EDF s'endort sur ses lauriers et ne fait pas tout ce qui est possible pour tirer le maximum de ses réacteurs nucléaires, malgré le Covid ? Rajoutons aussi malgré les énergies intermittentes, dont les réacteurs modulables doivent compenser les fluctuations aléatoires ?
Seule affirmation pertinente : la décarbonation de l'économie va entraîner une évolution sans précédent de la consommation d'électricité décarbonée, majoritairement nucléaire (éoliennes et panneaux solaires n'étant capables que d'une contribution onéreuse - et inutile quand on maîtrise le nucléaire). RTE n'a envisagé que + 35 % d'ici 2050, la ministre parie sur + 75 % et elle est probablement sous la réalité.
Bref, elle devrait se contenter de faire des prévisions et laisser les industriels comme EDF travailler pour les atteindre, sans remarques stupides sur les performances des centrales, qui sont sollicitées à toutes les sauces (pour faire vivre des "fournisseurs alternatifs" comme Total ou Leclerc, pour compenser l'absence de vent ou de soleil, et bien entendu pour assurer les besoins des consommateurs été comme hiver).

Rochain

Le covid pouvait servir de prétexte en 2020 et faire illusion avec une désorganisation de la maintenance. Mais c'est toujours la même désorganisation qui montre autre chose :
Le nucléaire est pilotable tant qu'on ne lui demande pas de le prouver au pied du mur !
Tant que les variations entre la production et la consommation était peu fréquente, l'hydraulique était suffisant pour éponger les variations. Avec la venue des renouvelables la fréquence des variations s'est accrue ainsi que les amplitudes. L'hydraulique n'était alors plus suffisant et les tentatives d'utiliser les réacteurs dispatchables les a rapidement conduit à saturer les barres de contrôle boriques qui les rends rapidement inutilisables pour cette fonction. Ils ne peuvent alors plus être utilisés qu'en mode de base. Le nucléaire pilotable a atteint ses limites.!
Puisque d'ici à 2050 nous devons doubler la production d'électricité pour decarboner l'industrie ce qui va accroître le problème nous sommes devant une impasse avec le nucléaire.

Francois Longatte

bonjour,
bien évidemment je ne partage pas votre opinion sur le futur.
la régulation du nucléaire se fera mais autrement. Elle se fera par la production d'hydrogène.
Il est quand même paradoxal qu'on dénigre une technologie qui a fait ses preuves pour permettre à une énergie non pilotable de devenir prioritaire.
Rendez-vous compte de ce que vous dites: le nucléaire est à abandonner car il n'est pas bon de le faire reguler, mais les Enr qui sont impossibles à faire reguler sont bonnes.
C'est paradoxal.

DOMISSE

Des barres de contrôle boriques ? Quesaco.... Un exemple de manoeuvrabilité en période d'étiage de consommation (et il en existe suffisamment sur le site RTE ECO2mix) : Le nucléaire français est tout à fait à même de réaliser du suivi de charge, et les exemples que l’on peut observer sur le site du RTE ECO2 mix sont tout à fait éloquents. Ainsi, un nouveau record a été battu le week-end du 8 au 9 mai 2021 alors que la consommation d’électricité était au plus faible devant une forte disponibilité des moyens de production. La production nucléaire pilotable s’est effacée devant la production de renouvelables prioritaires sur le réseau atteignant un point bas historique depuis plus de 17 ans à 23,2 GW (donc un facteur de charge de 38%), l’effacement étant de 38 GW à 23,2 GW soit l’équivalent de 16 réacteurs du type Fessenheim. Une fois le soleil couché et le vent faiblissant, il a fallu remonter la puissance de ces réacteurs au palier de 34 GW en moins de 4 heures…. Ce qui fut fait. Aujourd'hui les réacteurs ne sont pas tous à l'arrêt pour pannes mais en majorité pour maintenance lourde décalée.

Serge Rochain

OUI, tellement éloquents sur eco2mix que plutôt que mettre en marche la demi douzaine de réacteurs qui sont arrêtés sans être en panne ni en maintenance on préfère bruler du gaz malgré son prix élevé et importer de l'étranger, notamment depuis l'Allemagne, le tout pour l'équivalent de ce que serait la production de ces réacteurs en sommeil, mais incapable de participer au suivi de charge tout en contrôlant la réaction en chaine.
Les barres de contrôle boriques sont des crayons modérateurs (le bore est un neutrophage, entendez par là qu'il a une surface de capture des neutrons importante).
Ces crayons s'insèrent plus ou moins entre les crayons actifs dosés dans un rapport optimisé U-238/U-235 afin d'absorber en fonctionnement normal, 2 des 3 neutrons produits lors de la fission d'un atome d'uranium afin qu'un seul sur les trois n'aille fissionner un autre atome d'uranium. Si on ne faisait pas cela il y aurait emballement de la réaction en chaine et l'on aboutirait à une bombe (les militaires sont friands de cette particularité et cherchent même à l'accroitre).
L'ennui, c'est que c'est aussi ce dispositif qui participe au pilotage de la puissance du réacteur permettant de s'adapter au suivi de charge, et que cette opération a pour conséquence de saturer les barres de contrôle boriques d'autant plus rapidement que ces opérations sont fréquentes et durent longtemps.
C'est pourquoi on peut dire que si le nucléaire est pilotable c'est vrai a condition de ne pas lui demander trop souvent et en pratique cela revient à dire que dans la durée de vie du cycle du combustible au début quand le fagot des crayons uranium/bore le réacteur est pilotable mais plus le temps passe et moins c'est vrai, et il arrive un moment ou c'est carrément faux ! C'est ça le problème.... j'espère que vous avez compris mes explications. Ca ne disqualifie pas le nucléaire, enfin, pas à cause de ça à mes yeux, parce que un réacteur nucléaire est d'autant plus efficace qu'on le fait fonctionner en mode de base, c'est à dire sans lui demander de faire l'acrobate comme font d'ailleurs 95% des réacteurs du monde entier.... il n'y a que nous qui faisons le malin et alors que les réacteurs américains ont un facteur de charge de plus de 90% nous dépassons à peine 60% car on les mets en jachère le bore saturé aux neutrons en attendant le plein hiver pour les utiliser en mode de base le seuil minimum s'élevant de façon inversement proportionnelle à la température.

Schricke

Vous avez raison, Mr Rochain: en plus de ne servir à rien, les ENRi, ont réussi à "saboter" l'efficacité incontestable du nucléaire, en l'obligeant à s'effacer devant la production renouvelable, ce qui n'apporte rien en matière d'émission de GES, mais ça vous réjouit, car cela surenchérit mathématiquement le coût du Mwh nucléaire (en diminuant le temps d'amortissement) et, comme vous venez de l'expliquer, ça détruit les performances des réacteurs, qui n'ont pas été étudiés pour ça !... Tout pour plaire, en somme, pour l'ennemi viscéral du nucléaire que vous êtes ? Mais, je pense que le vent commence enfin à tourner ! Et tant pis pour vos "moulinettes" !

MORITZ

On adore toujours de voir un ou une ministre de la macronie tancer EDF en lui demandant de produire plus de nucléaire tout en "oubliant" de parler de la fermeture de FESSENHEIM (i. e. la bagatelle de 1800 MWe, excusez du peu).
Arrêt de deux réacteurs dont j'attends toujours une justification sensée et réaliste.
.

Serge Rochain

Mon cher François, je comprends que vous êtes polarisé et aveuglé au point de ne pas voir que vous même donnez la solution pour le pilotage des dispositif de production variable : L'hydrogène qui tombe à Pic.... mais pas au même prix selon qu'il est produit par les excédents éoliens ou par le nucléaire. Et si on fait abstraction des autres problèmes du nucléaires comme la génération de déchets et plus grave encore à mon sens sa finitude dans une cinquantaine d'année.
La réponse est sans appel car construire un réacteur nucléaire sur comme l'est (je l'espère au moins) l'EPR mettra toujours 15 ans pour se construire (Voyez déjà les paliers N4 il y a 20 ans) et sur de tels délai de construction sans retour de production les frais financiers seront toujours aussi importants et coutera donc toujours un prix voisin de celui de l'EPR de Flamanville (et Olkiluoto) alors l'équation est là :
Les données du problème :
Nucléaire :
Cout EPR : 19,1 G€
https://actu.fr/normandie/flamanville_50184/nucleaire-le-cout-de-l-epr-…
Délai de réalisation 2007 à 2022 : 15 ans
Puissance de production théorique 1,65 GW Facteur de charge 75% (mais même à 100% sans maintenance ni rechargement d’uranium ni incidents…. Ça ne fera pas le poids. Noter que le facteur de charge du parc existant n’a été en 2020 que de 60,7%)
Puissance réelle : 1,23 GW
Production annuelle : 10,8 TWh

Parc éolien :
Coût d’une éolienne de 2 MW : 2,6 M€
(https://www.pole-medee.com/2014/08/combien-coute-une-eolienne/)
On peut donc construire 7346 éoliennes avec ce que coûte (a déjà couté sans produire) l’EPR de Flamanville.
Facteur de charge moyen France de l’éolien : 26, 35 %
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89nergie_%C3%A9olienne_en_France
Puissance théorique 14,7 GW, puissance réelle 3,9 GW
Production annuelle : 34 TWh soit 3 fois plus que le nucléaire de l’EPR
Ajoutez à cela que le parc peut produire au bout de 2 ans seulement, car moins de deux ans suffisent pour construire une éolienne et la raccorder. Aujourd’hui l’étape la plus longue de la construction d’une éolienne est représentée par les délais imposés par les recours juridiques systématiques.

Ce calcul est confirmé par une autre méthode basée sur la production effective du parc actuel aboutissant aux mêmes conclusions.
En 2020 la production électrique de la France a été de 500,1 TWh dont 7,9% d’éolien, soit une production de 39,5 TWh avec 8000 éoliennes. Une simple règle de trois nous montre qu’avec 7346 éoliennes dont le coût total correspond à celui de l’EPR, la production aurait été de 36 TWh soit 2 TWh de différence
Ajoutez à cela que le parc peut produire au bout de 2 ans seulement, car moins de deux ans suffisent pour construire une éolienne et la raccorder. Aujourd’hui l’étape la plus longue de la construction d’une éolienne est représentée par les délais imposés par les recours juridiques systématiques.

Le coût du MWh solaire ayant rejoint celui de l’éolien depuis 2018 le résultat est le même pour le solaire

Il faut estimer le coût du stockage si tant est qu’il faille stocker, car le stockage est un fantasme inventé par le nucléaire, qui ne sachant pas quoi faire de son électricité la nuit, la stocke sous forme de chaleur dans les millions de m3 d’eau sanitaire. Il suffit par ailleurs de consulter systématiquement les courbes fournies par RTE pour voir que part vent fort l’éolien (bien qu’encore très mal réparti en France) la production est jusqu’à 5 fois celle du vent moyen au niveau duquel il « faudra » équipé le parc pour qu’il fournisse le besoin dans le mixe qui lui aura été assigné. En conséquence par vent fort il y aura une puissance colossale à stocker avec cette électricité quasi gratuite ce qui rendra probablement intéressant le stockage H2 malgré la piètre conversion E->H2->E de 40% au mieux. Ajoutez que dans les ENR le biogaz est dans un état stocké dès sa production et son potentiel, peu développé en France (1,8 % du mixe électrique) qui l’est 5 fois plus en Allemagne, permettrait d’alimenter exclusivement par ce moyen le pays par temps calme et couvert anticyclonique durant 3 mois au moins chaque année avec la méthanisation des simples déchets agricoles. Actuellement l’Allemagne dont le biogaz représente déjà 8,4% du mixe électrique peut assurer son besoin électrique à 100% par cette source 1 mois par an. N’oubliez pas non plus les ENR pilotables, avec les solutions marémotrices, les hydroliennes, les houliennes, ainsi que l’hydraulique de barrage qui marche déjà fort bien, ou encore la géothermie. Ces ressources peuvent ne pas rendre nécessaire le stockage d’excédents éoliens et suffire à couvrir les périodes de productions faibles des variables lorsque les puissances installées de ces dernières seront suffisantes et suffisamment bien reparties pour avoir un effet foisonnement de compensation ….. autant de solutions qui rendent ridicule l’insistance des nucléophiles sur le caractère intermittent lui aussi ridicule puisqu’il s’agit de variabilité et pas d’intermittence qui est le « tout ou rien » présenté aussi de façon toute aussi ridicule comme aléatoire, avec une météo datant de l’âge de la hache de pierre, peut-être, mais plus aujourd’hui. Il y a beau temps que l’on sait ce que le vent attendu demain va produire, et où (façade maritime Nord, Ouest, Sud ? Et dans l’intérieure même chose). La même météo va aussi nous donner la couverture nuageuse et…. Il est temps de revenir au XXI e siècle au lieu de bétonner sur le XXe qui ne restera dans les esprits que le siècle du pillage de la Terre alors que le XXIe se forgera l’image du siècle du recyclage car les matériaux extraits du sol pour capter l’énergie solaire de façon directe ou indirecte ne sont pas transformés en chaleur et seront indéfiniment recyclés avant de retourner à la Terre quand les outils qui les utilisent seront devenus obsolète et qu’ils n’auront pas d’emploi dans leurs successeurs.
Mais le cas échéant, s’il fallait stocker en batterie Li-ion. Le cout du KWh de Li-ion est à aujourd’hui de 140 euros et supporte 3000 cycle de charge décharge en utilisation automobile et 5000 en stationnaire ce qui ramène le coût du KWh de stockage à 140/5000 = 0,028 €

Francois Longatte

bonjour,

pensez à intégrer le réseau et la gestion de l'intermittence et en 120 mots vous aurez démontré que RTE avec ses 2 ans de travail et ses 600 pages s'est planté.
Pour info, l'intermittence commence à devenir difficile à gérer pour Enediss, les postes n,'étant pas conçus pour absorber ces variations.

Pour infos nous aussi nous avons des Step. Les Suisses durant ces 15 dernières années ont remontés les côtes (RN) d'une majorité de leurs barrages. Pas fait en France, coincés par les Dreal et la non prise de décision sur les concessions.

Autre point à méditer:
en 10 ans on a fermés en france 10,5 Gw de pilotable (fioul, charbon, Fessenheim)
En vingt ans, le parc éolien a augmenté de 16 GW et le solaire de 9 GW (Pour mémoire, le parc nucléaire est de 63 GW et l’hydraulique de 25.5 GW).
ce soir nous avons 1789 Mwh d'éolien sans la fermeture de la centrale du Havre ( 2021 ) nous aurions 600Mwh de plus, et 1800 de plus avec Fesseneim.
Cordemais 1200 Mw devait fermer cette année et n'a sauvée sa peau que parce que RTE a dit qu'on allait vers un gros problème.

Que dire du nouveau décret sur la PPE , paru le 21 avril dernier (sortie du confinement !...).

Etant donné l’objectif poursuivi, qui est de porter la part du nucléaire à 50% de la production d’électricité et d’accélérer le développement des énergies renouvelables, il est ainsi prévu :

 

d’arrêter définitivement à partir de 2025, 12 réacteurs de 900 MW (identiques à ceux de Fessenheim) avant 2035, soit 11 GW, c’est-à-dire 17% des capacités nucléaires actuelles !de porter le parc d’éoliennes terrestres à 33 GW (hypothèse basse…), pour 2028 (soit un doublement de l’existant).d’avoir 5.2 GW d’éolien off-shore, en 2028.De porter le parc solaire à 35 GW (hypothèse basse ….), pour 2028 (presque quatre fois la puissance actuelle)!

Mais 11Gw de nucléaire et 33 Gw d'éolien ne produisent pas pareils, nous serions ce soir à la bougie!

Comment peut-il sortir une loi en avril et se rendre compte que c'est une connerie en novembre ?

Comment peut-on parler du stockage sur batterie pour les SSY quand le grand industriel Tesla se plante en Australie ? On ne fait pas mieux: RTE est en expérimentation, la première leçon est qu'il faut de bons extincteurs.
Avant de passer à l'industrialisation il y en a pour quelques années... de bougies?

bonne soirée

Serge Rochain

Pour la gestion des variables et non les intermittents comme les nucléophiles aiment à les appeler, vous avez donnez vous-même UNE des solutions à partir de l’hydrogène stocké lors des périodes de surabondance des vents, mais le principal régulateur sera le foisonnement dont de nombreuses études rapporte le résultat à partir de simulations basées sur 20 ans d’enregistrements de Météo-France. Moi-même j’enregistre depuis janvier 2021 chaque jour la carte des vents à 14H en été et 13 H en hiver. Et je peux déjà vous assurer qu’un vent nul partout sur le domaine français y compris la bande côtière de l’offshore est une légende et se solde actuellement à 4 jours durant l’été et 7 jours où seulement une région était ventée, et pour ces 7 jours le ciel était dégagé sur au moins 80% de la surface du territoire. Je tiens par ailleurs aussi à votre disposition une statistique montrant la complémentarité totale entre l’éolien et le solaire.
Par ailleurs, vous classez le nucléaire comme pilotable alors que nous étions convenu de la conversation précédente qu’il ne l’était pas. Je crois qu’il est dans une case à part ce qui nous en fait 3. Les variables, les pilotables, et les constant dans laquelle case le nucléaire est tout seul.
Ayant en permanence un besoin minimum que l’on retrouve la nuit, ou plutôt que l’on retrouverait la nuit si nous n’avions pas transféré dans la phase nocturne certaines consommations d’énergie pour satisfaire aux exigences nocturnes du nucléaire alors que la raison aurait privilégié la phase diurne.
Plus loin vous dites que la puissance installée nucléaire est de 63 GW, alors qu’il est de 61,5 GW, mais cela n’a pas grande importance. Pour ce qui est de l’éolien offshore vous signalez 5,2 GW pour 2028 mais je vous rappelle que lors de la COP21 à Paris en 2015 nous nous étions engagés à avoir opérationnel 6 GW offshore pour l’échéance 2020, or nous n’avons toujours pas le premier et chaque chantier est retardé de 4 à 6 ans par des recours judiciaires initiés par le lobby nucléaire. Pourquoi d’après vous les pécheurs de St. Brieuc sont-ils « persuadés » que leur métier est fichu avec les éoliennes offshores alors qu’ils n’en n’ont pas encore vu l’ombre d’une seule et que leurs homologues anglais, allemands, belges, et danois pratiquent leur activité depuis 10 ans au milieu de milliers d’éoliennes sans y trouver le moindre inconvénients ? Comment expliquez-vous ça ?
Vous me parlez de ce qui est prévu avec seulement 50% de nucléaire… je veux bien mais nous savons bien que cela ne fera qu’augmenter le problème que nous rencontrons des aujourd’hui avec des réacteurs incapables de procéder au dispatching et attendant des jours meilleurs alors que nous brulons du gaz, du charbon, et importons massivement. Je ne crois pas au 50% de nucléaire, ce ne sera qu’une étape vers le 100% renouvelable comme nos voisins, mais avec du retard. Dire que 11GW de nucléaire et 33 GW d’éolien ne produisent pas pareil c’est exact, mais 33GW de renouvelable c’est un peu plus que 11 GW de nucléaire car dans les 33 GW de renouvelable vous en avez, disons 10 produits par le solaire qui produit lui quand on en a le plus besoin, en phase avec l’activité économique alors que dans cette phase le nucléaire est déjà à la limite et si on l’augmentait pour dépasser cette limite on ne saurait pas quoi faire du surplus nocturne car on ne chauffe l’eau sanitaire qu’une fois. Non nous ne serons pas à la bougie mais bien à l’Electricité et plus surement qu’avec le nucléaire que l’on mettra de plus en plus souvent en jachère comme déjà depuis plusieurs mois. Et c’est aussi le problème que rencontrera le nucléaire devant la nécessité de pratiquement doubler notre production d’électricité pour décarboner l’industrie, que fera-t-on de la surproduction correspondante la nuit, le WE les périodes de congés ? Oui vous m’avez dit de l’hydrogène mais pour quoi faire puisque le nucléaire est constant, quand en aura-ton vraiment besoin ? Le supplément diurne aujourd’hui c’est 15 GW par rapport à la nuit pas le double.
Enfin, vous savez bien que l’uranium est l’atome le plus rare de la planète, tous isotopes confondus, le plus rare parce que le plus lourd, et même dans tout l’univers, et les géologues et géophysiciens estiment que sa disponibilité est de l’ordre d’une cinquantaine d’année et même s’ils se trompent du simple au double, c’est au rythme de la consommation actuelle. Mais il n’y a pas qu’en France que l’on doit décarboner notre industrie, et si tout le monde, disons tous ceux qui utilisent le nucléaire doublent le nombre de leur réacteurs, c’est dans 25 ans que nous serons à cours de combustible, et je veux même oublier les ambitions chinoises qui selon ce que rapporte Bloomberg représenteront 5 fois ce que représente la France dans le nucléaire.
Pour ce qui est de l’incendie en Australie, allez dire qu’il se plante avec pour preuve ce genre d’incident, c’est indigne.
Je crois que les petits problèmes que nous aurons à régler avec les renouvelables sont infiniment moins graves et plus solubles que ceux que poserait une continuité dans le nucléaire.
Bien cordialement

goldorak

Vous avez oublié dans votre calcul l'EPR de Flamanville, qui, je l'espère aura démarré en 2035.

Serge Rochain

Pourvu qu'on ai le temps de l'amortir.
Si les infos de Bloomberg sont correctes, pour se réserver les ressources, les chinois sont même capable de passer un partenariat exclusif avec achat à prix surévalué avec le Kazakhstan qui est le premier fournisseur mondial d'uranium, bien que pas le mieux doté. Par réaction les pays producteurs qui sont aussi utilisateurs comme le Canada verrouilleront immédiatement leurs exportations afin de se prémunir eux-mêmes, et il ne nous restera que le Niger en cours d'épuisement.
Comme d'habitude, les politiques diront que c'était des évènements internationaux sur lesquels on n'a pas la main, et que c'était imprévisible.

Albatros

Excellente cette ministre. Après avoir complètement désorganisé EDF et le parc nucléaire, elle réclame sa disponibilité. Quelle flèche !

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