Nucléaire : le sujet de la localisation d'éventuels nouveaux EPR abordé

  • AFP
  • parue le

Le groupe EDF a choisi le site de Penly (Seine-Maritime) pour accueillir deux éventuels futurs EPR, au cas où l'Etat déciderait de passer commande de nouveaux réacteurs de ce type, a-t-on appris vendredi de sources concordantes.

"Les analyses technico-industrielles nous ont conduit à considérer que les conditions sur le site de Penly paraissent adaptées", notamment en termes d'espace, a indiqué l'énergéticien vendredi à l'AFP, rappelant qu'un projet similaire y avait déjà été envisagé il y a une dizaine d'années.

L'implantation d'un EPR à Penly (15 km au nord-est de Dieppe), où existe déjà une c 

Les sites de Gravelines (Nord) et du Bugey (Ain) ont été évoqués pour accueillir 2 EPR chacun, a appris l'AFP de sources syndicales, confirmant une information du quotidien Le Monde.

Le feu vert de l'Etat à une éventuelle poursuite du programme EPR n'est pas attendu avant le début du prochain quinquennat, alors que la construction du tout premier EPR de France à Flamanville (Manche) connaît de nombreux retards et surcoûts et qu'il devrait entrer en service en 2023.

Mais le sujet de la localisation de ces six réacteurs, s'ils devaient être construits, d'ores et déjà "a été abordé en conseil d'administration d'EDF mercredi", a encore indiqué le groupe.

La question de "trois paires d'EPR2" a également été évoquée en CSE central (CSEC) jeudi, ont confirmé les élus syndicaux au comité dans un communiqué de presse. Ils "suspendent leur avis positif" et le conditionnent "à l'obtention de certitudes concrètes de maintien d'EDF SA intégrée", soit à l'abandon du projet "Hercule" de scission de l'entreprise en trois entités.

La CGT Penly s'est félicitée du choix du site normand. "EDF a annoncé lors du comité social et économique central que le site de Penly avait été retenu pour la construction de deux EPR. Cette annonce est une très bonne nouvelle pour la filière d'excellence qu'est le nucléaire", dit le syndicat. "Cela permettra de faire perdurer le savoir-faire tout en créant des centaines d'emplois. Cela est une excellente nouvelle pour l'économie locale", ajoute-t-il.

Le président LREM du conseil départemental de la Seine-maritime Bertrand Bellanger s'est lui aussi réjoui de ce choix. "Ce projet d'envergure qui permettra d'embaucher jusqu'à 7 000 personnes sur le chantier est une excellente nouvelle pour le territoire dieppois et la Seine-Maritime tout entière", a-t-il affirmé dans un communiqué.

Sortir du nucléaire de son côté dénoncé sur Twitter une pratique du "fait accompli" de la part d'EDF "avec la complicité de l'Etat". "Le site de Penly est construit sur un polder et vulnérable à la montée des eaux", affirme le réseau pour lequel les projets de nouveaux réacteurs nucléaires sont un "non-sens écologique, économique et climatique".