Ouganda: l'Etat renationalise le secteur de l'électricité

  • AFP
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Le gouvernement ougandais a annoncé vendredi son intention de reprendre le contrôle de la production et la distribution d'électricité, après avoir refusé de reconduire les contrats signés avec ses partenaires privés étrangers.

Le gouvernement reproche à ces derniers de pratiquer des tarifs trop élevés.

L'Ouganda va donc créer une nouvelle société publique, la Compagnie nationale ougandaise de l'électricité (Ouganda National Electricity Company Limited) qui contrôlera et gèrera les deux versants du secteur, production et distribution.

Elle sera opérationnelle dès l'expiration en 2023 du contrat signé pour 20 ans avec la société sud-africaine Eskom, et en 2025 de celui signé avec le consortium international Umeme.

Le ministère de l'Energie "a entamé une réforme du secteur de l'énergie, avec pour objectif d'améliorer ses performances tout en fournissant aux Ougandais de l'électricité à des tarifs abordables", indique un communiqué du ministère.

"Ces réformes devraient minimiser, selon le communiqué, la part trop chère des capitaux privés investis" dans le secteur de l'électricté ougandais.

C'est pourquoi "le gouvernement a demandé au ministère de tutelle de ne pas reconduire les contrats (...) avec Eskom et Umeme, après expiration de ces contrats", précise le communiqué.

Ces dernières années le président ougandais Yoweri Museveni a maintes fois critiqué les deux partenaires étrangers pour leurs tarifs trop élevés, allant jusqu'à les accuser d'escroquerie, avec la complicité de hauts responsables ougandais.

Eskom exploite les deux principales centrales hydroélectriques d'Ouganda depuis 2003 et Umeme gère la société de distribution d'électricité dans le pays (Uganda Electricity Distribution Company Ltd) depuis 2005.

Selon le Bureau national des Statistiques, 57% des Ougandais ont accès au réseau national, mais avec un service de distribution souvent défaillant.

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