- Connaissance des Énergies avec AFP
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L'organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a maintenu jeudi ses prévisions de hausse de la demande mondiale de pétrole pour 2025 et 2026, tablant sur un apaisement des tensions commerciales mondiales.
La demande mondiale de pétrole devrait croître de 1,3 million de barils par jour (mb/j) en 2025 et de 1,4 mb/j, en 2026, une projection "inchangée" par rapport au mois de novembre, selon le dernier rapport du cartel des pays exportateurs de pétrole qui réévalue chaque mois ses projections en fonction de la conjoncture économique.
L'essentiel de la hausse est portée par les pays non membres de l'OCDE, qui compteront pour 1,2 mb/j dans cette progression, avec notamment la Chine et l'Inde en moteur, souligne l'Opep.
L'organisation table sur une prévision de croissance économique mondiale de 3,1% en 2025 comme en 2026. "L'économie mondiale devrait maintenir une croissance stable jusqu'à la fin de 2025 et en 2026, soutenue par une bonne dynamique de la consommation, des retombées limitées des tensions commerciales, une réorientation réussie des flux commerciaux et des politiques budgétaires et monétaires favorables dans les principales économies", indique l'Opep.
En conséquence, la demande pétrolière devrait s'établir à 105,1 mb/j en 2025 et de 106,5 mb/j en 2026.
Ses prévisions sont en en décalage avec celles de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) qui un peu plus tôt avançait une hausse de la consommation pétrolière de 830.000 barils par jour en 2025 et de 860.000 barils en 2026, des projections revues en hausse par rapport à celles du mois dernier, selon son dernier rapport mensuel.
Le cartel, emmené par l'Arabie saoudite, a graduellement augmenté sa production depuis avril, contribuant à accroître l'offre de brut sur le marché et à faire tomber les prix ces derniers mois.
L'organisation a toutefois confirmé lors de sa dernière réunion qu'elle observera une pause des augmentations de production au premier trimestre 2026.
Au 3e trimestre 2025, l'Opep tablait toujours sur un excédent de 500.000 barils sur le marché pétrolier mondial.