- Connaissance des Énergies avec AFP
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Le ministre de l'Économie Roland Lescure s'est dit lundi "persuadé" qu'un compromis est possible sur le budget de la Sécurité sociale, que va tenter d'arracher cette semaine le Premier ministre Sébastien Lecornu avec les partis politiques.
« Ça fait partie du compromis »
"Je suis intimement persuadé aujourd'hui, parce qu'il y a une majorité de députés qui le veulent, (qu'un compromis) est possible", a-t-il assuré sur France 2, plutôt que de procéder par un 49-3 "qui déresponsabilise tout le monde".
M. Lecornu a renoncé à ce dispositif qui permettrait de passer le budget sans vote, mais la semaine dernière l'ancien président de la République et député socialiste François Hollande a déclaré qu'il "ne faut jamais se priver d'une disposition constitutionnelle".
M. Lescure a souhaité par ailleurs que la surtaxe sur l'impôt sur les sociétés pour les plus grandes entreprises, supprimée par le Sénat dans le budget 2026 et qui devait rapporter 4 milliards d'euros, soit "maintenue dans le cadre des discussions entre le Sénat et l'Assemblée" à venir.
"Un ministre de l'Économie qui propose une hausse des impôts sur les entreprises ne le fait pas de gaieté de cœur, mais je considère que (...) ça fait partie du compromis", a-t-il ajouté, car "il faut que tout le monde contribue au redressement des comptes".
« On raconte absolument n'importe quoi. Jordan Bardella le premier »
Il s'en est enfin pris au président du Rassemblement national Jordan Bardella. Celui-ci avait appelé ses partisans, vendredi, à se mobiliser contre un décret de hausse des certificats d'économie d'énergie (CEE) qui aboutirait, selon lui, à une hausse de 2 milliards d'euros des prix de l'énergie l'an prochain.
"On raconte absolument n'importe quoi. Jordan Bardella le premier, qui a lancé cette polémique déplacée", a protesté M. Lescure. "Si Jordan Bardella veut être le porte-voix des industries pétrolières, qu'il le fasse", a-t-il dit.
L'Union française des industries pétrolières (Ufip) avait annoncé mercredi que cette hausse des CEE aboutirait à augmenter de 4 à 6 centimes le prix du litre de carburant à la pompe dès janvier. "Si les industries pétrolières veulent répercuter une hausse (des CEE) qui permettent aujourd'hui à des gens qui n'en ont pas les moyens d'acheter des véhicules électriques, de rénover leur maison, c'est leur choix", a-t-il lancé, tout en rappelant que le dispositif "n'est pas un impôt et ne va pas dans la poche" de l'État.
Devant le grand n’importe quoi sur les prix de l’énergie, je sors de mon week-end pour rétablir quelques faits :
❌Les CEE ne sont pas des taxes
💶Leur répercussion pèsera 1,7€ sur un plein en 2026
✅Ce sera compensé par la baisse des prix de marché
pic.twitter.com/X2kuMliSc6— Nicolas Goldberg (@GoldbergNic) November 29, 2025
