Réacteurs EPR : Vinci souhaite « sortir de l'inertie » avec un financement mixte privé-public

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Le PDG de Vinci Xavier Huillard demande que le secteur privé participe au financement des futurs réacteurs nucléaires EPR d'EDF ou à la rénovation des réseaux électriques de RTE, et a lancé jeudi des propositions pour "sortir de l'inertie" sur un dossier qu'il juge "urgentissime".

« Une salle Rotschild au siège de la SNCF »

"Il faut faire sauter les contraintes en terme d'autorisations" pour accélérer les chantiers, et prévoir des "financements mixtes privés et publics" sur le modèle des partenariats qui "fonctionnent très bien" actuellement pour construire des lignes à haute tension "aussi bien au Brésil qu'en Australie", a déclaré M. Huillard lors d'une rencontre avec la presse jeudi alors que son groupe participe à la construction de nombreuses infrastructures énergétiques dans le monde entier.

"Toutes les grandes infrastructures françaises, chemin de fer, réseau RATP, centrales électriques ou réseaux d'eau ont été conçus, financés et réalisés sur ce modèle" au XIXe siècle et début du XXe siècle", a relevé Pierre Anjolras, appelé à succéder à M. Huillard à la direction générale du groupe à partir du printemps.

"Le pays s'est construit comme ça, il y a même encore une salle Rotschild au siège de la SNCF", a-t-il relevé.

« Sur les EPR, tout est flou »

"Sur les EPR, tout est flou, EDF attend pour finaliser le financement, car il n'a toujours pas la réponse de l'État pour avoir son financement et il ne peut pas voir les choses sur le temps long", déplore M. Huillard.

"Ça ne bouge pas et pourtant ce dossier est urgentissime" ajoute-t-il. Pour "sortir de l'inertie", le dirigeant prône un "mélange de financement privé et de financement public" sur le modèle des PPP (partenariat public-privé) "pour lancer des appels d'offre sur la base de cahier des charges très précis".

"L'argent public classique ne suffira pas, compte tenu de l'ampleur des besoins, et le PPP est d'autant plus facile à mettre en œuvre selon lui, qu'il donne la possibilité de "monétiser les recettes futures" sur l'énergie produite, et donc "de lever de la dette" pour financer les travaux.

"EDF n'est pas capable de financer sur ses propres ressources l'investissement colossal de six EPR", a ajouté M. Huillard, "on a perdu beaucoup de temps" depuis l'annonce de la relance du nucléaire par Emmanuel Macron le 10 février 2022 à Belfort, a-t-il ajouté.

Commentaires

Serge Rochain
Il y aura bien quelques naïfs pour risquer leurs économies dans ce cul de sac énergétique du passé.
Schricke Daniel
En effet, Serge !... après tout, il y a bien eu quelques naïfs pour s'engouffrer dans "l'aventure" des ENRi !... (Vous en connaissez certainement ?...) Alors, pourquoi pas ?
Serge Rochain
Une aventure qui a le vent en poupe quand le nucléaire se casse la figure .....au delà les opinions faussées par le dogme, il y a les faits que l'on trouve dans le sens des courbes montrant la chute du nucléaire et la croissance des renouvelbles : https://kpmg.com/fr/fr/insights/energie/rapport-annuel-energie-edition-2024.html Mais ce n'est pas le genre de lecture des nucléophiles qui n'y trouvent pas le reflet de leurs convictions erronnées.
Studer
Vous voulez dire dans cette énergie de l'avenir, de la souveraineté du pays et de sa réindustrialisation ? Le cul de sac, ou l'impasse si vous préférez, ce sont les énergie intermittentes : à trop en développer, les contraintes de toutes sortes qu'elles véhiculent deviendront vite insupportables.
Serge Rochain
Ce n'est pas l'avis du reste du monde comme je le signalais à votre complice en ignorance : https://kpmg.com/fr/fr/insights/energie/rapport-annuel-energie-edition-2024.html A moins que vous ne soyez les deux seuls clairvoyants et le reste du monde des idiots don je ferais partie ?
Studer
D'accord sur le dernier point, mais pas sur le premier. En effet, nombreux sont les scientifiques et gens d'expérience (dont vous ne faites pas partie, au vu de votre CV), pour dire que les énergies intermittentes sont des énergies de transition, destinées essentiellement aux pays qui n'ont pas encore le niveau de développement pour accueillir du nucléaire. L'Allemagne est un cas à part, car elle n'a pas suffisamment d'hydraulique et le nucléaire fait l'objet d'une opposition idéologique... qui est en train de tomber avec le constat d'un début de récession économique pour cause de manque d'énergie. De plus, vu le caractère très fluctuant et aléatoire de leur production, on ne peut intégrer des sources intermittentes dans un mix de production qu'à coté de sources décarbonées et surtout pilotables, pour compenser l'intermittence. De plus, il existe un seuil (d'environ 40 %) d'acceptabilité technique au delà duquel ces sources pilotables (hydraulique et nucléaire) ne peuvent plus assurer cette compensation, ce qui fait que solaire et éolien ne peuvent être la solution ultime à un mix décarboné. En résumé, c'est facile de faire du solaire et de l'éolien (surtout en l'achetant au chinois !), c'est utile pour les pays qui n'ont pas d'autre solution pour se développer et qui refusent de brûler du charbon, mais c'est cher et ça mène à une impasse. Tôt ou tard, ces pays devront s'équiper en centrales hydrauliques (si leur géographie le permet) ou en nucléaire ; l'arrivée de SMR, réacteurs de petite taille avec une sûreté renforcée, pourrait les aider à franchir le pas.
Schricke Daniel
Bravo à "Studer" pour ces commentaires parfaitement mesurés et factuels, qui retativisent les critiques permanentes et idéologiques de Serge vis à vis de le production nucléaire... Je me permets de rappeler, une nouvelle fois à Serge, que ce "nucléaire en déclin" (?) continue à lui fournir près de 70% de l'électricité qu'il consomme, tout en aidant assez largement l'Allemagne à "passer" les creux de production des ENRi, nécessitant des sources "pilotables" (Charbon, Gaz, Nucléaire, Hydraulique...), et, quand-même, que plus de 450 réacteurs fonctionnent (plutôt bien !) dans le monde, et que 60 sont actuellement en projet ou en construction, et enfin que les bilans carbone des pays "nucléarisés" sont, en gé,néral, beaucoup plus flatteurs que ceuèx des tenants des ENRi !
Studer
Les courbes montrent l'évolution rapide des énergies intermittentes du soleil et du vent, c'est incontestable. Et c'est normal que les pays en voie de développement choisissent ce mode de production qui ne nécessite pas une grande maîtrise technologique. C'est aussi normal que les autres en fassent aussi un peu pour diversifier leur mix et accélérer l'abandon des fossiles. Mais en l'absence de stockage de masse, dont les procédés envisageables sont soit non adaptés (les batteries par ex) soit pas rentables économiquement (l'hydrogène notamment), solaire et éolien plafonneront, sur un réseau électrique donné, à 40 % de la production en moyenne annuelle : intéressant, mais largement insuffisant. Pour le reste, en supposant que les combustibles fossiles soient bannis (l'Allemagne en parle beaucoup mais n'y arrive pas... et n'y arrivera pas sans nucléaire), il reste l'hydraulique et/ou le nucléaire. Comme beaucoup de pays n'ont pas de géographique qui permet de construire des barrages à profusion, il reste... le nucléaire, désolé pour Rochain. Vous verrez, la nouvelle génération de réacteurs, qu'ils soient de grande taille commme les EPR (mais réservés aux pays déjà développés) ou de taille moyenne comme les SMR, plus utiles pour les pays qui ne maîtrisent pas encore la sûreté nucléaire ou pour des applications localisées, va s'imposer dans le futur. Ca ne supprimera pas le solaire et l'éolien, mais ceux-ci étant limités pour les raisons précitées, on ne pourra pas se passer de nucléaire (l'inverse étant en revanche tout à fait possible).
Serge Rochain
Encore et toujours du blabla.....savez vous ce que pense la CC du nucléaire nouveau que sont les EPR ? https://www.lemonde.fr/economie/article/2025/01/14/epr-de-flamanville-la-cour-des-comptes-estime-le-cout-total-a-23-7-milliards-d-euros_6497010_3234.html Et le nucléaire n'est indispensable que dans votre esprit, il va falloir apprendre à ne plus feulement se regarder le nombril : https://korii.slate.fr/tech/uruguay-98-pour-cent-electricite-energie-verte-renouvelable-transition-energetique-fossile Il faudra aussi arreter de faire tourner vos fantasme en boucle, sur l'électricité au charbon allemand, et autres convictions moyennageuses.... alors s'il vous plait cessez de vouloir jouer au sachant en ne sachant justement rien ! https://www.lemondedelenergie.com/allemagne-un-nouveau-record-pour-les-energies-renouvelables-dans-la-production-delectricite/2025/01/06/
Studer
Vous confondez beaucoup de choses, car l'idéologie vous aveugle, mais aussi en raison de vos lacunes techniques. D'abord la CdC a une vision ... comptable, et elle ignore (ce n'est pas son rôle) les dimensions industrielles et stratégiques du nucléaire. Vous noterez par ailleurs qu'elle a aussi jadis recommandé d'arrêter de subventionner l'éolien et surtout le solaire, qui ruinent la nation. Vous citez l'Uruguay, qui dispose de plus de 50 % d'hydraulique et d'environ 15 % de bio-combustibles : avec cela, elle peut (et même a intérêt) à faire le reste avec des énergies intermittentes, le plafond ne sera pas atteint. Quant à l'Allemagne, elle est proche de ce plafond, de plus le gaz qui compense l'intermittence de ses éoliennes lui coûte très cher, d'où son entrée en récession. Quoiqu'il en soit, son mix est 10 fois plus carbonné que le nôtre, et ça en devient ridicule d'entendre parler de record d'énergie renouvelables dans ces conditions.
Serge Rochain
Quand on n'a pas de quoi refuter les arguments de faits on prétend que voytre opposant est dans la confusion et que la CC ne sait pas de quoi elle parle, le reste du monde se trompe et il n'y a que vous quimaitrisez le problème, comme tout bon dogmatique. Mais avec votre nucléaire on est reparti pour des catastrophes économiques, sans parler des autres genres de catastrophes, et il n'y a évidement que les imbéciles qui le disent : https://www.usinenouvelle.com/article/grande-bretagne-le-cout-de-la-centrale-nucleaire-sizewell-c-pourrait-atteindre-40-mds-selon-ft.N2225691 et la CC qui ne sait évidement pas compter : https://fr.finance.yahoo.com/actualites/construction-r%C3%A9acteurs-epr-cour-comptes-091006797.html?guce_referrer=YW5kcm9pZC1hcHA6Ly9jb20uZ29vZ2xlLmFuZHJvaWQuZ29vZ2xlcXVpY2tzZWFyY2hib3gv&guce_referrer_sig=AQAAAMesBeoq2rUP1VIKaqfScwokBSTKCMgjsCnUwkzKwj6hhy0W5jAl6FnJGCAyhbgyuRxJL6r95J9WNozmSmlB5EDaFLlKedTrBM277FbSymvb1HqpiGN-IRkfirGgwI7iqwMnkZTqxQ9-V-Jq7XrIBs6iYCZDuMn-Vj5h4ISfjqxn&guccounter=2 Allez vous gaver des contes de fées de la SFEN et cessez de mettre en évidence votre ignorance
Studer
Ben non, moi j'explique, vous vous aboyez. Et surtout, j'ai une vraie expérience d'un sujet que je connais bien, contrairement à vous qui piochez des arguments que vous ne comprenez même pas dans les articles qui vont dans le sens de vos certitudes antinucléaires. C'est amusant de vous faire "monter aux soupapes" comme on dit dans l'industrie (pardon, vous ne connaissez que l'informatique et les revues des antis). Essayez un peu de vous ouvrir à d'autres domaines et d'analyser d'autres points de vue, celles des scientifiques qui connaissent les lois de la physique et de l'électrotechnique, et vous vous sentirez mieux. Je vous le dis une dernière fois : les énergies renouvelables, c'est comme certaines drogues, c'est utile à petites doses pour des situations bien précises, mais il ne faut pas dépasser un certain seuil au-delà duquel rien n'est maîtrisable. Regardez l'Allemagne, qui est en train de le comprendre : avec le départ probable des antinucléaires du gouvernement, ils vont y revenir. Et en attendant, ils demandent à la France de renforcer les lignes frontalières pour pouvoir disposer d'électricité quand le dunkelflaute (regardez le dico) fige leurs éoliennes.
Serge Rochain
Vos explications ne sont toujours que du blabla d'opinion. Mes aboiements(comme vous dites) sont des courbes officielles rapportant des faits ! Vous persistez à ne pas comprendre ce qui nous différencie Les faits montrent que la France dont votre dogme nucléaire sert de referance, n'est pas un modele d'évolution positive pour le climat, avec une faible baisse des émissions de GES rapportée à la progression du PIB, contrairement à l'Alleamgne que vous ne cessez de critiquer, dont la baisse des émissions de GES est remarquable pour une petite progression du PIB. Mais tout ça vous passe trés haut au dessus de la tête : https://www.futura-sciences.com/planete/breves/pollution-plusieurs-pays-europeens-continuent-jouer-feu-voici-champions-cancres-matiere-climat-10302/
Studer
La France pas un modèle de protection du climat, avec un parc de production d'électricité décarboné à 95 % ? Contrairement à l'Allemagne dont le mix pollue la planète 10 fois plus que le nôtre, et qui ne pourra pas réduire significativement cette pollution car elle doit impérativement conserver ses seules centrales pilotables (lignite et gaz) pour tenter de compenser les fluctuations de sa production éolienne! Puisque vous aimez les articles, écrits souvent par des journalistes non scientifiques et qui sont, comment dire... un peu comme vous (!), je vous fais cadeau de celui d'un vrai journaliste scientifique, qui compare les stragéries française et allemande. Bonne lecture, elle est édifiante https://www.lemonde.fr/blog/huet/2025/01/14/climat-le-prix-de-linconstance/
Serge Rochain
Vous ne faites que mesuré ce qui est devenu futile, la gloire de l'ancien nucléaire que l'on devrait seulemeent pousser jusqu'à ce que le renouvelable soit suffisamment installer pour qu'on puisse s'en passer...c'est une erreur d'y replonger on en tirera pas le banafice que l'on a eu de le faire il y a 60 ans.... et votre journaliste n'ast qu'un passeur d'opinion dont le blabla ne saurait se mesurer aux constat des ralités comme celles que je vous transmet sans que vous n'en tiriez aucun profit....avec un dogmatique comme vous je perd mon temps...pauvre homme du siècle passé qui croit représenter l'avenir!
Schricke Daniel
Il existe un pays dont la plupart des ressortissants continuent à tenter de dialoguer... avec un MUR !... Et, bien qu'ils constatent que ce MUR ne répond jamais à leurs sollictations et leurs prières, ils persistent depuis des millénaires... Serge est notre "MUR" à nous !... Il connaît absolument tout, continue à considérer que toutes celles et tous ceux qui ne pensent pas comme lui ne peuvent être que des demeurés mentaux, au mieux des imbéciles incultes... je m'honore, personnellement, d'en être ! Mais je voudrais bien, quand-même, (pour la beauté du geste !) qu'il dise en quoi les quelques vérités que j'ai développées dans mon commentaire, seraient inexactes, et par conséquent... du "Bla-bla-bla"... (en évitant de revenir, comme d'habitude, sur des courbes incontestables et qui seraient les seules à rendre compte de la réalité...) Merci !
Serge Rochain
Vous ne lisez même pas le mur des réalité que je vous envoie, vous tournez en rond dans votre dogme ....les yeux fermés Je pert autant mon temps avec vous qu'avec Struder, puisque la realité ne vous interesse pas..
Studer
Le mur des réalités ! On dirait les propos d'une secte... Proposez de vrais arguments, issus de votre propre réflexion (si vous en avez), et non avec des slogans ou des courbes qui ne prouvent rien ! N'ayez pas peur de réfléchir.
David du Clary
Il n'y a aucune forme de souveraineté à dépendre massivement d'une source d'électricité qui utilise un combustible sur lequel nous n'avons pratiquement aucun contrôle. De ce point de vue les Enr, dont nous savons fabriquer les machines électrogènes, que nous savons entretenir et réparer, sont bien plus fiables en termes de souveraineté énergétique que le nucléaire.
Serge Rochain
Nous sommes toujours parfaitement d'accord.....ils vont finir par vous traiter aussi d'ignorant.
Denis Margot

Dans l’absolu, personne n’est souverain en rien. On dépend toujours de produits ou services qu’on ne produit pas nous-mêmes. Cela dit, le système nucléaire français présente les avantages suivants :

  • la dépendance extérieure (le combustible) ne représente que quelques pourcents du prix du système
  • le combustible est aisément stockable
  • les stocks de combustible représentent plusieurs années d’utilisation
  • tous les autres aspects (techniques, scientifiques, économiques…) sont maîtrisés et contrôlés par le pays
  • le pays possède encore des gisements, mais ne les exploite plus
  • le combustible est relativement bien réparti sur la planète
  • il existe une solution technologique pour laquelle les stocks accumulés représentent plusieurs siècles d’utilisation
  • la France est exportatrice
  • produit une énergie extrêmement décarbonée représentant une qualité essentielle dans le futur mix énergétique mondial

Les ENRi présentent les avantages suivants :

  • énergie ciblée disponible et gratuite (ce qui n’est pas vrai pour les capteurs de cette énergie)
  • pas de maîtrise de la technologie
  • pas de maîtrise de la R&D
  • pas de fabrication locale (< 10% pour l’éolien, proche de 0 pour le solaire)
  • pas de production locale de certains éléments essentiels (terres rares, métaux…)
  • la France est massivement importatrice
  • malgré tout : produit une énergie raisonnablement décarbonée compatible avec le futur mix mondial (mais moins décarbonée que le N ET en supposant que le backup soit également décarboné, ce qui est très loin d’être évident)

Dans ces conditions, si l’on veut parler de souveraineté, il est clair que le système N l’est bien davantage que le système ENRi.

David du Clary
Je vois que Studer, M. Schrike et M. Rochain s'écharpent joyeusement sur ce sujet... Ils en sont aux insultes... Quelques chiffres : 1- les réserves d'uranium sont évaluées à 8.07 millions de tonnes (pour un coût d'extraction de moins de 260 USD/kg d'uranium). (https://www.connaissancedesenergies.org/fiche-pedagogique/reserves-duranium-naturel-dans-le-monde 2- d'après l'AIEA la consommation mondiale de ce matériau est estimée entre 56 et 100 kt/an (https://www.iaea.org/fr/newscenter/pressreleases/les-ressources-en-uranium-mondiales-sont-suffisantes-pour-lavenir-proche-dapres-le-nouveau-rapport-de-laen-et-de-laiea-en-anglais). 3- Nous avons donc devant nous entre 80 et 160 années de réserves, au rythme de consommation actuel. 4- la production mondiale d'électricité a été en 2023 de 29925 TWh (source Wikipedia) dont 8988 TWh d'origine nucléaire. 5- si la production d'électricité décarbonée doit reposer pour 60% sur le nucléaire nous allons vers un doublement de la consommation d'uranium. 6- nous n'aurions alors que 40 a 80 années de réserves devant nous. 7- l'électricité représente en 2023 a peu près 21% de la consommation d'énergie finale en 2022 (source Wikipedia), mais nous voulons électrifier les usages. Disons que cela conduise à doubler la consommation (cela pourrait être bien davantage). 8- nous n'aurions plus que 20 à 40 années de réserves. Soit même pas la moitié de la durée de vie d'une centrale... 9- quand on regarde les données sans trop se laisser aveugler par ses convictions, force est de reconnaître que le nucléaire risque bien d'être l'énergie de transition vers un monde trépidant majoritairement sur les renouvelables. 10- bien sûr nous pourrions aller chercher un uranium plus cher que 260 USD/kg d'uranium. Mais quand on voit le coût de production du kWh électrique par l'EPR (100 à 120 € selon la Cour des Comptes) avec de l'uranium à 80 USD/kg d'uranium on se dit que les renouvelables seront bien plus compétitives que le nucléaire. 11- tout ça pour dire que M. Rochain, n'a peut-être pas aussi tort que Studer et M. Schrike le prétendent.
Studer
Bonjour M. Clary, Tout ce que vous écrivez est sensé, même si les chiffres sont moins pessimistes que vous le dites, mais il est probable que si on ne fait rien on épuisera les réserves raisonnables entre 50 et 100 ans, en faisant du recyclage du Pu. Mais ce ne sera pas la fin du nucléaire, seulement celle des réacteurs à neutrons lents. Les réacteurs surgénérateurs à neutrons rapides prendront la relève, et nous avons assez de stocks sur notre sol pour démarrer une nouvelle génération. En attendant la fusion au siècle prochain ?
Serge Rochain
Nous sommes parfaitement d'accord. Ces informations sont en toutes lettres : https://www.istegroup.com/fr/auteur/serge-rochain/
Serge Rochain
Pardon, il y a erreur de reference : https://www.editions-complicites.fr/pages-auteurs/serge-rochain/
Mandron
je pense aussi qu'on y trouvera quelques entités écolos mais dissimulées derriére des faux nez
Marfaing
la Cour constate qu'EDF a refusé "de manière délibérée et persistante" de lui communiquer des informations "sur la rentabilité et le coût de production prévisionnels" de Flamanville et de l'EPR2, comme recommandé dans son rapport de 2020. Or la Cour a fait les comptes et prévoit "une rentabilité médiocre pour Flamanville 3". Quand on vous dit que c'est trop cher! Si l'Etat ne répond pas sur le financement parce qu'il doit garantir des prêts à taux zéro que devrons payer les francais. EDF a toutes les peines du monde à contracter des contrats à long terme. Parce que c'est trop cher!
Régis de Nîmes
Personne pour dénoncer les PPP? Avec un PPP,le coût de financement des projets est bien plus élevé que le coût de financement de l’État; la facilité de financement sans contrainte budgétaire immédiate laisse le maitre d’ouvrage (l'Etat) moins regardant sur les coûts de construction...(le stade à Marseille, les prisons, le ministère des armées, tous en PPP ! ) Les PME sont exclues de ces PPP alors même qu’elles sont le premier employeur en France. Seuls les grands groupes et leurs filiales ont les épaules pour porter des contrats d’une telle envergure. La "concurrence" est faussée par ces multinationales; les PME sont condamnées à la sous-traitance en cascade, contraintes d’accepter les conditions financières (délais de paiement à plusieurs mois) et de calendrier (pénalités de retard). Le capitalisme du fort sur le faible, sous l'habillage du PPP, fallait y penser...

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