Relance du nucléaire en France : quel impact en termes d'emplois ?

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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Nucléaire

La relance de l'énergie nucléaire en France a un impact évident en matière d'emplois et la filière a confirmé mardi ses besoins de main-d'œuvre pour construire de nouveaux réacteurs en France et prolonger les existants. 

Programme « Match »

Alors que la filière estimait en 2023 représenter 220 000 emplois, elle estime désormais représenter "autour de 250 000" emplois", a indiqué lors d'un point presse Xavier Ursat, président du Gifen, qui réunit les industriels du secteur. 

Si le chiffre de 220 000 était un peu daté, faussant légèrement la comparaison, Xavier Ursat assure que le nombre d'emplois a augmenté d'une "bonne dizaine de pour cent", sous l'effet de la décision de l'exécutif de relancer le nucléaire, notamment en construisant six nouveaux réacteurs EPR2

"Les prévisions en achats des maîtres d'ouvrage nationaux (...) montrent une augmentation de près de 30% sur les 5 ans à venir" par rapport à aujourd'hui, indique par ailleurs le Gifen, qui a mis en place un programme, appelé Match, pour assurer l'adéquation entre capacités et besoins. Il prévoit "des pics de charge en 2026 puis vers 2032", qui illustrent notamment la montée en puissance du programme EPR2.

100 000 nouveaux équivalents temps

Concernant les besoins prévisionnels en recrutement, le Gifen confirme la cadence de "100 000 équivalents temps plein nouveaux pour l'ensemble de la filière" pour les dix années à venir, dont la moitié pour remplacer les départs en retraite et la moitié pour répondre à la croissance de l'activité. "Techniciens de maintenance, coffreurs, ou dessinateurs, ce sont des métiers qu'on a identifiés comme ayant de forts besoins" pour les années à venir, a indiqué Olivier Bard, délégué général du Gifen, selon qui "les techniciens représentent les deux tiers de ces recrutements". 

Mais les profils recherchés vont du CAP à l'ingénieur. En dépit de la situation politique, "on a globalement cette visibilité" nécessaire à une industrie de long terme, a estimé Xavier Ursat. 

Preuve de l'attrait grandissant de l'atome, selon le Gifen, le World Nuclear Exhibition, salon organisé tous les deux ans à Paris avec "tous les acteurs de la filière du nucléaire civil", "monte en puissance", selon sa présidente, Sylvie Bermann. Du 4 au 6 novembre prochain, il réunira 1 000 exposants, contre 780 lors de la précédente édition, et 24 pavillons nationaux contre 18, avec notamment l'Inde et l'Ukraine, nouveaux venus.

Commentaires

Freudon Saké
Cet article n'a de sens que s'il est comparatif...
Pour comparer le nombre d'emplois créés par MWh (mégawattheure) entre le nucléaire et la biomasse, il faut prendre en compte la chaîne de valeur complète de chaque filière, ce qui donne un avantage significatif à la biomasse, surtout au niveau local. La densité d'emploi est plus élevée pour la biomasse que pour le nucléaire.
Emploi par MWh dans la filière biomasse Emplois diffus sur la chaîne de valeur : Les emplois de la biomasse se répartissent tout au long du cycle, de la production de matière première (exploitation agricole et forestière) jusqu'à la transformation et l'exploitation des installations.
Avantage à la production locale : Un rapport de la Sfen note que l'emploi dans la biomasse est plus élevé par unité d'énergie produite, notamment en raison de l'amont agricole et sylvicole. Emploi par MWh dans la filière nucléaire
Emplois concentrés : La filière nucléaire emploie massivement pour la production d'électricité, mais le nombre d'emplois par unité d'énergie produite est plus faible que pour la biomasse en raison de sa très forte densité énergétique.
Emplois hautement qualifiés : Bien que moins nombreux par MWh, les emplois du nucléaire sont souvent très qualifiés, notamment dans l'ingénierie, la construction et la maintenance des centrales.
Donc, en roulant au bioéthanol franchouillard, plutôt qu'au lithium communiste chinois, l'on crée beaucoup plus d'emplois sans augmenter la dépendance en terres rares et minerais critiques.
Un jardiner peut collecter une moyenne de 400 kg de déchets verts par jour, donc, à 0,5 cents le kilo, cela fait 200 euros par jour, nouvelle classe moyenne ouverte à tous, sans diplômes républicains. Les prout-prout distingués du haut sphincter de leur chaire de prédicateurs subventionnés et les petits chefs de derrière les bureaux vont en faire de gros cacas nerveux tout liquide, on en fera du biogaz et des engrais bio.
charly
Plus d'emplois... Plus il y a d'emplois, plus il faut payer. À la sortie qui paie ces emplois ? Une entreprise pour survivre dans un système concurrentiel doit limiter au maximum le personnel pour vendre sa production. Ou, fin de la concurrence. On a vu ce que ça a donné... On peut s'interroger sur le prix de l'électron dont la base sera la cueillette des déchets du jardinier. En voilà une bonne idée. En dehors des demurés des bureaux on a des sacrés penseurs. Merci à eux.
Freudon Saké
Ou sinon, il y a le transfert social, plus de charges et d'impôts, moins de contribuables et moins de consommation, plutôt que des emplois productifs qui relancent l'ascenseur social en pérennisant la souveraineté économique et énergétique du pays. Mais il est vrai qu'il y a des tonnes d'emplois inutiles, en commençant par ceux des sectes subventionnées qui produisent des analyses électro-propagandistes à longueur de temps.
Vous n'avez rien compris très cher Charly, je parle de bioéthanol et donc de bioraffineries en concurrence sur tout le territoire, rien à voir avec l'électricité, et effectivement, il faut payer ceux qui travaillent utile, base de notre société de consommation, qui n'est pas le goulag chinois.
Je réexplique, toi vouloir faire vroum vroum, doit devoir avoir travail et salaire pour acheter bioéthanol local. Bioéthanol, plus cher que pétrole brut, mais pas grave, tout écosystème être ici, pas d'importation, Statère valoir Franc suisse, pas comme pendant crise des menhirs, où Sesterce impérial plus rien valoir du tout.
Schricke Daniel
Cher (Très cher !...) Freudon Saké: je cite ce passage de vos "monologues" prétentieux (j'aime citer les "grands auteurs" !...): "Mais il est vrai qu'il y a des tonnes d'emplois inutiles, en commençant par ceux des sectes subventionnées qui produisent des analyses électro-propagandistes à longueur de temps." Je pense, en effet, que cette réflexion vous va "comme un gant" ! Car vous faites partie intégrante de ces "sectes" qui répandent des stupidités "hors sol" je pense que, parmi vos "délires" en matière de créations d'emplois, vous oubliez cette brave Pénélope (épouse d'Ulysse !) qui détricotait la nuit ce qu'elle avait tricoté le jour... ce qui était (déjà !) une solution originale (et très "productive !...) de créer des emplois ! Non ?
Freudon Saké
Solution pour créer de faux emplois, garantir la prise en charge de tout dépassement d'honoraires, démarrer à 22 milliards, pour atteindre 56, différence, 34 milliards, à la charge du contribuable consommateurs français... je pense, effectivement, que vous connaissez par cœur votre sujet, c'est celui qui vous fait vivre. Opposez-moi de vrais arguments tangibles...
Daniel Schricke
à Freudon Saké Vous me suggérez de vous "opposer de véritables arguments" ! Première remarque: je ne trouve dans vos "commentaires" (sans doute, en guise "d'arguments" ??) que des affirmations gratuites, dont vous ne citez pas les sources, et dont vous me permettrez certainement de douter de la pertinence... Pour vous être agréable, et tenter de donner suite à vos "suggestions", je vous propose de prendre connaissance de cet extrait du rapport récent de l'Académie des sciences, composée, me semble-t-il, de gens au moins aussi compétents que vous-même (??), auxquels j'ai la faiblesse d'accorder une plus grande confiance qu'à vos "monologues" bavards et prétentieux ! Voici donc ce document, que vous lirez, je n'en doute pas, avec le plus grand intérêt, compte tenu de la notoriété indiscutable de ses membres éminents: "le système électrique français actuel, avec déjà 29 % d’énergies intermittentes et un record d’exportation (89 TWh), émet seulement 21,3 g CO2eq par kWh d’électricité produit, soit l’un des taux les plus bas au monde. En comparaison, le système électrique allemand, avec une part de production éolienne et solaire de 45 % en 2024, affiche une intensité carbone de 350 g CO2eq/kWh." Comme le disait le regretté Claude Piéplu, à la fin de chaque épidode des "Shadocks": "C'est tout pour aujourd'hui !"
Albatros
Y a plus qu'à trouver des clients solvables pour l'électricité... Dépêchez vous, l'industrie en France est passée sous les 10% du PIB et on ne voit pas d'autre client sérieux que l'Allemagne pour acheter nos kWh à vil prix, en nous faisant payer le raccordement de son réseau (et sans doute aussi pour qu'elle les prenne, ces kWh tricolores).

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