République dominicaine : rétablissement progressif après un black-out national

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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Les autorités dominicaines ont commencé à rétablir l’électricité « progressivement » mardi 11 novembre en fin de journée, après un black-out qui a touché une large partie du pays et paralysé des services essentiels à Saint-Domingue et à Punta Cana.

Ce que l’on sait de la panne

L’Entreprise de transmission d’électricité (ETED) a fait état d’une avarie sur le système de transmission ayant entraîné une interruption générale du service ce mardi à 13 h 23 locales (17 h 23 GMT). 

Le ministre de l’Énergie et des Mines, Joel Santos, a évoqué « une panne qui a fini par affecter le système dans son ensemble, créant ce qu'on appelle un black-out. Évidemment, c'est une situation déplorable ». Il a assuré que « le service va être rétabli progressivement (...) certains secteurs vont déjà commencer à recevoir de l'énergie. Nous avons déjà 455 mégawatts, ce qui représente environ 15% de la demande estimée ». En fin de soirée, des secteurs de la capitale avaient déjà recouvré l’alimentation, selon des constatations sur place.

Dans la nuit du 11 au 12 novembre, les autorités ont indiqué que l’ensemble des centrales avait redémarré et que le réseau fonctionnait normalement, avec environ 96% de la demande nationale satisfaite vers 02 h 20 locales, l’enquête technique se poursuivant pour déterminer la cause exacte de l’incident.

Contexte énergétique et points de fragilité

À Saint-Domingue, l’Office pour le Réaménagement des transports (OPRET) a annoncé l’arrêt des deux lignes de métro et du téléphérique mardi à 13 h 25, les passagers ayant pu être évacués. Un service de bus de remplacement gratuit a été mis en place. « Nous marchons parce que nous ne trouvons pas de véhicule », a témoigné Marisol Cornelia (45 ans). « Ça a été un peu compliqué parce que dans mon cas, je prends le métro (...) les bouchons sont plus importants que d'habitude », a indiqué Leidy (28 ans), analyste. Les services de téléphonie sont restés opérationnels.

Le système électrique dominicain repose sur un réseau de transport d’électricité interconnecté qui a connu ces dernières semaines des coupures locales répétées. Le président du conseil des entreprises de distribution, Celso Marranzini, a récemment attribué ces incidents à un déficit de maintenance, à des pannes, à des connexions illégales et à des retards de paiement. 

À moyen terme, le pays poursuit la diversification de son mix, notamment par le gaz naturel (nouvelle centrale à cycle combiné prévue) et par l’essor des renouvelables, avec l'objectif de porter leur part dans le mix électrique national à 23%-25% d’ici 2025.

Un événement qui rappelle d’autres pannes régionales

De récentes pannes massives dans la région illustrent la sensibilité des réseaux aux défauts majeurs sur le transport : black-out en Espagne fin avril 2025 et coupure nationale au Panama mi-mars 2025, suivis d’un retour progressif du courant à Cuba la même période. Ces épisodes soulignent l’importance de la prévention des cascades de défaillances et de la reconfiguration rapide du système pour éviter un effondrement généralisé.

Dans ce type de situation, la priorité donnée au redémarrage par paliers — hydroélectricité puis centrales thermiques — et le recours à des services de secours limitent l’impact pour la population, tandis que la stabilisation complète du système peut prendre plusieurs heures selon l’étendue de l’incident. Des procédures similaires ont été suivies lors du black-out en Espagne.

Commentaires

Rochain Serge
Voyons si nous allons entendre les ténors du nucléaire aboyer contre l'éolien et le solaire dépassant les fatidiques (selon les nucléophiles) 40% du mix avant de provoquer le blackout d'un réseau. Ce sera très intéressant pour un pays alimenté à 87% par des centrales à fossiles et 13% par de l'hydraulique !!!
Etienne Leroy
Rochain, tu t’emballes encore une fois exactement là où il ne faut pas. Le réseau dominicain s’effondre à cause d’une avarie sur le transport, dans un pays alimenté à 87 % par du fossile… et toi, tu arrives en courant pour expliquer que c’est la preuve que l’éolien et le solaire sont fabuleux. C’est fascinant : même quand un pays sans renouvelables intermittents part en blackout, tu te débrouilles pour transformer ça en argument anti-nucléaire. C’est presque de l’art conceptuel. Le problème en République dominicaine, c’est simple : – un réseau fragile, – mal entretenu, – avec des pertes, du vol d’électricité, – peu de réserves, – et trop de production instable au sens technique (pas intermittente : instable, car les centrales fossiles sous-dimensionnées tournent en limite). Bref, c’est exactement ce qui arrive quand tu n’as pas de pilotable robuste, pas d’inertie, pas de réserve tournante, pas de stabilité. Si tu veux vraiment critiquer les « ténors du nucléaire », commence par comprendre que dans un système correctement dimensionné, ce type d'avalanche n’arrive pas, ou se gère en quelques minutes. Mais tu préfères rester dans ton fantasme selon lequel : – s’il y a un blackout, c’est « la faute au nucléaire » ; – s’il n’y a pas de nucléaire, c’est « la preuve que les renouvelables marchent » ; – s’il n’y a pas de renouvelables, c’est « la preuve qu’il faut plus de renouvelables ». Avec un raisonnement circulaire pareil, même un hamster te battrait en logique. Quand tu veux parler réseau, Rochain, il va falloir commencer par apprendre la différence entre : – intermittence, – stabilité, – inertie, – réserves synchrones, – et marges de manœuvre. Parce que là, tu fais juste un hors-sujet total. Mais un hors-sujet très bruyant, comme toujours.

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