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Le groupe français d'ingénierie pétrolière Technip a annoncé lundi un plan de restructuration visant à réaliser 830 millions d'euros d'économies en 2016 et 2017, qui passera notamment par la suppression progressive de 6 000 emplois (sur 38 000) dans le monde.
Technip, qui souffre de la réduction des investissements des compagnies pétrolières dans un contexte de baisse des prix du pétrole, a également révisé à la baisse sa prévision de résultat opérationnel courant ajusté pour 2015 (hors charge exceptionnelle du plan de restructuration) dans la branche onshore/offshore.
Le groupe vise désormais une fourchette allant de 210 à 230 millions d'euros, contre une précédente estimation située à environ 250 millions d'euros. Technip a par ailleurs confirmé l'ensemble de ses autres objectifs financiers pour 2015. Le groupe prévoit de réaliser 700 millions d'euros d'économies en 2016 et 130 millions d'euros en 2017, a-t-il détaillé dans un communiqué, précisant que la réduction des 6 000 emplois, sur les 38 000 que compte le groupe, se ferait "progressivement".
"Le ralentissement de l'industrie pétrolière et gazière est sévère et durable. C'est pourquoi, nous avons décidé d'accélérer nos mesures d'efficacité et de réductions de coûts", a expliqué le PDG de Technip, Thierry Pilenko, cité dans un communiqué. Une part significative de ce plan de restructuration porte sur le segment onshore/offshore, a précisé Technip.
Le groupe va notamment "réduire sa présence sur certains marchés où des activités ont peu de chances de se concrétiser", dont certains pays en Europe, en Asie ou encore au Brésil. Technip confirme par ailleurs "la fin de son engagement" avec la Sonatrach dans le projet de réhabilitation de la raffinerie de Sidi Arcine, près d'Alger.
Malgré une performance toujours "solide", la division sous-marine n'échappera pas aux réductions de coûts. Ils interviendront "sur les marchés à forte pression", comme en mer du Nord, a précisé le groupe.
Technip va également continuer à réduire sa flotte cette année et vise la cession de quatre navires, contre deux initialement prévus. L'ensemble de ce plan de restructuration représente une charge exceptionnelle de 650 millions d'euros, a précisé le groupe.