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Téhéran a déclaré jeudi avoir reçu de Bagdad 1,6 milliard de dollars pour le règlement d'une partie des dettes qu'il réclame à l'Irak depuis 2020 pour la fourniture de gaz iranien.
"Après des mois de négociations, 1,6 milliard de dollars (1,5 milliard d'euros) d'arriérés (...) pour les exportations de gaz vers l'Irak ont été reçus", a indiqué le ministre iranien du Pétrole Javad Owji, cité par l'agence de presse du ministère Shana.
Bagdad aurait dû payer à Téhéran cette somme avant début juin, une dette datant de 2020 jamais réglée en raison des sanctions américaines à l'encontre de l'Iran qui retardent considérablement les procédures de paiement.
En septembre, Shana avait annoncé que les dettes irakiennes pour la fourniture de gaz s'élevaient à cinq milliards de dollars (environ 4,2 milliards d'euros).
L'Iran avait interrompu à plusieurs reprises la fourniture de gaz pour contraindre son voisin à éponger son ardoise.
Le vice-ministre iranien du Pétrole, Majid Chegeni, avait confirmé il y a un mois la conclusion d'un accord avec Bagdad stipulant notamment que la dette de l'Irak de 1,6 milliard de dollars envers l'Iran serait payée avant la fin du mois de mai dernier.
En raison de la faiblesse des investissements due à des décennies de guerre et de sanctions, Bagdad dépend de son influent voisin oriental pour un tiers de ses besoins en gaz.
L'Irak, qui n'a toujours pas adopté son budget pour 2022, s'était doté la semaine dernière d'une loi de finances d'urgence pour régler les arriérés réclamés par l'Iran.
