Total réaffirme son engagement dans le nord du Mozambique, en dépit de l'insurrection islamique

  • AFP
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Le groupe pétrolier français Total a réaffirmé vendredi son "engagement" total dans un projet d'exploitation de gisements offshore de gaz dans le nord du Mozambique, une région secouée par une insurrection islamiste.

"Soyez assuré de l'engagement de Total à apporter le meilleur de ses ressources humaines, techniques et financières dans la mise en oeuvre de ce projet (...), dans l'intérêt de tous, y compris le gouvernement et le peuple du Mozambique", a déclaré le PDG de Total, Patrick Pouyanné, dans un communiqué.

Total va mettre en oeuvre le mégaprojet Rovuma LNG, d'un coût de 25 milliards de dollars, issu d'un rachat des actifs au Mozambique du groupe américain Anadarko. Les premiers travaux doivent débuter le 5 août dans la péninsule d'Afungi, dans la province du Cabo Delgado.

Une zone en proie à une insurrection islamiste, qui a déjà fait au moins 300 morts depuis fin 2017, détruit de nombreux villages et contraint des milliers de personnes à l'exode.

Les djihadistes, désignés localement sous le nom de "al-shabab" ("les jeunes" en langue arabe) prônent l'application de la loi islamique dans cette province à majorité musulmane. En février et en mai de cette année, les djihadistes s'en sont pris à des convois d'entreprises travaillant pour Anadarko, tuant au moins deux personnes et en blessant plusieurs. Les travaux avaient été suspendus, avant le déploiement de forces de sécurité supplémentaires par le gouvernement de Maputo.

Le projet devrait avoir un impact important sur le Mozambique, l'un des pays les plus pauvres au monde, avec la création prévue de 5 000 emplois directs et 45 000 indirects. Surendetté et englué dans la crise économique, le gouvernement de Maputo espère aussi retirer de cette exploitation de juteuses retombées financières.

Des réserves gigantesques de gaz ont été découvertes au début de la décennie au large de la province du Cabo Delgado. Estimées à 5 000 milliards de mètres cubes, elles doivent faire du Mozambique un important exportateur de gaz naturel liquéfié (GNL).

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