Total reconvertit sa raffinerie de La Mède et va supprimer 178 postes (syndicat)

  • AFP
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Total va supprimer 178 postes sur 430 dans sa raffinerie de La Mède (Bouches-du-Rhône) qui sera reconvertie avant fin 2017, notamment dans la production de biocarburants, selon la CFDT.

Le plan de restructuration de l'activité en difficulté du raffinage en France, présenté jeudi matin aux syndicats lors d'un Comité central d'entreprise (CCE) au siège du groupe à La Défense (Hauts-de-Seine), représente pour le géant pétrolier un investissement de 600 millions d'euros qui intègre aussi la modernisation de la raffinerie de Donges (Loire-Atlantique), selon un communiqué de la CFDT.

Sur le site de La Mède, qui perdait plus de 100 millions d'euros par an, le groupe va investir 200 millions d'euros pour créer une unité de production de biocarburants, et plusieurs autres activités nouvelles (plateforme logistique, centrale solaire, une unité de production d'un additif réduisant les émissions d'oxydes d'azote des moteurs diesel, centre de formation, etc.).

La CFDT "soutiendra tous projets durables pour les salariés de Total et ses sous-traitants" mais "ne cautionne aucune perte d'emploi", indique-t-elle.

"Chaque euro investi à La Mède et à Donges doit offrir des perspectives de développement", a insisté le syndicat.

Sur les 178 postes supprimés, 68 représentent des départs à la retraite, 26 des "mobilités" (changement de site) et 84 des reclassements à réaliser, selon le syndicat.

La direction a toujours affirmé que cette réorientation stratégique se ferait sans fermeture de site ni licenciement.

A Donges, le groupe envisage, selon la CFDT, "la construction d'une unité de désulfuration", qui permettra de produire des carburants avec une teneur en soufre moins importante et conformes à l'évolution des normes sur les carburants en Europe.

Total avait posé comme condition le détournement de la voie ferrée qui traverse le site. Selon le syndicat, le groupe participera à hauteur de 50 millions d'euros aux travaux.

Total, qui exploite cinq sites de raffinage en France, souffre, comme l'ensemble du secteur européen, de surcapacités dans un contexte de baisse de la demande de produits pétroliers.

La Mède et Donges étaient déficitaires depuis plusieurs années.

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