TotalEnergies : pas de pression des « plus hautes autorités » françaises pour quitter la Russie

  • AFP
  • parue le

Le PDG de TotalEnergies a déclaré lundi qu'il n'avait pas de pression de la part des "plus hautes autorités" françaises pour quitter la Russie, malgré l'invasion de l'Ukraine.

"J'ai eu des discussions bien sûr avec les plus hautes autorités de mon pays et il n'y a pas de pression de leur part pour que nous partions de Russie", a dit Patrick Pouyanné lors d'une conférence aux États-Unis. "Ce ne serait pas cohérent : d'un côté les Etats européens qui ne prennent pas de sanctions contre le gaz russe et de l'autre des entreprises européennes qui partent, alors que nous sommes là pour fournir ce gaz", a-t-il poursuivi. "Évidemment si l'Europe décidait de nouvelles sanctions, et même de se passer de gaz russe, alors nous devrions en tirer les conséquences. Mais le chancelier Scholz a encore répété ce matin que ce serait difficile", a observé M. Pouyanné.

Les importations d'énergie fossile en provenance de Russie sont "essentielles" pour la "vie quotidienne des citoyens" en Europe et l'approvisionnement du continent ne peut être assuré autrement à ce stade, a en effet affirmé lundi le chancelier allemand. M. Pouyanné a souligné que l'Europe ne disposait pas d'assez de terminaux pour remplacer le gaz russe par des importations de gaz liquéfié (GNL) : "nous n'avons pas les infrastructures".

TotalEnergies avait annoncé la semaine dernière qu'il n'apporterait "plus de capital à de nouveaux projets en Russie", sans pour autant se retirer des projets dans lesquels il est actuellement investi. TotalEnergies est actionnaire à 19,4% du géant du gaz russe Novatek et détient une participation de 20% dans Yamal LNG, un projet qui a été lancé fin 2017 et qui a produit plus de 18 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié (GNL) en 2020.

Le groupe détient également une participation de 10% dans Arctic LNG 2, un projet dont la première livraison de GNL est prévue pour 2023. "Mes traders (des activités de marché du groupe, ndlr) ne prennent plus de pétrole russe depuis le début de la crise", a précisé lundi Patrick Pouyanné.

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