Tripler les énergies renouvelables en quelques années, « nécessaire et faisable »

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Face à la crise climatique, le G20 réuni à New Dehli a soutenu pour la première fois ce week-end un triplement d'ici à 2030 des capacités mondiales d'énergies renouvelables: un objectif ambitieux et indispensable mais qui nécessitera plus qu'une déclaration d'intention, soulignent des experts.

Q: Pourquoi tripler solaire, éolien et autres renouvelables ?

R: Le G20 "poursuivra et encouragera les efforts" à cette fin, selon la déclaration finale qui approuve ainsi les recommandations des experts, déjà reprises il y a quelques semaines par l'émirati Sultan Al Jaber, président de la COP28 qui se réunira en fin d'année à Dubaï.

Les pays du G20, qui incluent la Russie et l'Arabie saoudite et émettent 80% des gaz à effet de serre, n'ont en revanche acté aucun geste sur la réduction des énergies fossiles.

Pour Dave Jones, expert du groupe de réflexion Ember, cette mention est une bonne surprise qui permet de revenir enfin au coeur du sujet: "jusqu'à récemment, on était très focalisés sur l'hydrogène, ou la capture du carbone, perdant de vue le plus important".

Car le triplement des énergies renouvelables est l'objectif incontournable des scénarios pour la neutralité carbone, notamment celui de l'Agence internationale de l'énergie (AIE). Si le monde veut rester sous 1,5°C de réchauffement, ce sera "le levier le plus important" pour réduire la demande de fossiles (charbon, gaz, pétrole), souligne l'agence.

Tripler, c'est éviter 7 milliards de tonnes de CO2 de 2023 à 2030, relève-t-elle. Cela permettrait, selon l'AIE, de couvrir la croissance de la demande d'électricité liée aux transports, au chauffage ou au boom attendu des climatiseurs. Et l'on pourrait ainsi réduire de moitié le volume d'électricité issue du charbon, aujourd'hui source numéro un de CO2, toujours selon l'AIE.

Q: Qu'est-ce que cela implique?

Concrètement, il faudrait passer de 3.600 gigawatts (GW) issus des renouvelables à fin 2022 à 11.000 GW en 2030, explique Dave Jones.

Alors que le monde a installé 300 GW de capacités nouvelles en 2022 et en espère jusqu'à 500 supplémentaires en 2023, il faudrait atteindre rapidement 1.500 GW par an d'ici 2030.

Des progrès sont déjà là. De 2015 à 2022, les installations renouvelables ont crû en moyenne de 11% chaque année. Et dans un contexte de flambée des prix pétro-gaziers et d'insécurité énergétique liée notamment à la guerre en Ukraine, l'AIE attend en 2023 une croissance inédite en capacités renouvelables nouvelles (+30% environ).

La progression dans le photovoltaïque est marquée. La Chine pourrait atteindre son objectif 2030 de 1.200 GW dès 2025. Globalement, la capacité de fabrication des composants dépasse désormais la demande et devrait atteindre 1.000 GW par an en 2024 en Chine mais aussi via des projets aux Etats-Unis, en Europe ou en Inde.

L'éolien en revanche connaît des difficultés. Face au renchérissement des coûts et taux d'intérêt, l'industrie peine à faire face à la demande et appelle les gouvernements à revoir leurs modes d'attribution.

"Il reste beaucoup de défis", résume l'AIE, pour qui "tripler les capacités renouvelables d'ici à 2030 est un objectif ambitieux et pourtant réalisable".

Q: Comment y parvenir?

L'an dernier, 1 TW de capacités éoliennes et solaires sont restées dans les cartons à travers le monde, faute de réseaux électriques adéquats et d'autorisations, souligne le réseau d'étude Ren21.

Solaire, éolien, barrages, géothermie, biomasse... ces technologies connues et souvent rapides à déployer nécessitent aussi des investissements pour démarrer, en particulier dans les pays émergents et en développement.

"On a besoin de 4.000 milliards de dollars par an et on en est loin!", déplore Rana Adib, directrice de Ren21. La mention au G20 "est une chose positive, mais il n'y a pas d'engagement concret".

"On sait que la transition énergétique, c'est aussi l'arrêt des nouveaux investissements dans les énergies fossiles. Or en 2022, les fossiles ont bénéficié de 1.000 millions de dollars de subventions, 85% de plus qu'en 2021", note-t-elle.

La conséquence est sans appel, insiste-t-elle: pétrole, gaz et charbon représentent encore aujourd'hui plus de 80% de la consommation d'énergie finale mondiale, un taux qui n'a pas bougé depuis des années.

Commentaires

Rochain Serge

Mais certainement pas en France car le souci depuis la cop c'est de ne rien faire qui piuisse faire de
l'ombre au futur nucléaire car depuis 2017 des niais s'imaginaient que les EPR allaient sortir de terre en 2 ans.... ils n'avaient pas bien compris que c'était le délai d'émergence des éoliennes, pas des EPR.

Denis Margot

Tout ce qui est excessif est insignifiant, n’est-ce pas Rochain ! Pour sortir 1 éolienne, c’est plutôt 10 ans que 2, moins qu’un EPR, c’est vrai. Quant à installer 7500 éoliennes (2 MW), soit l’équivalent d’un EPR, ça prends combien de temps ? N’oublions pas non plus que l’objectif, c’est la décarbonation. Fixer un objectif à 42,5% d’ENR en 2030 sans fixer d’objectif carbone est un non-sens. Aucun intérêt, si ce n’est de complaire aux lobbies vert-de-gris qui ont fait tant d’ombre aux énergies décarbonées.

Rochain Serge

Quant aux éoliennes de 2 MW c'est terminé, on en est plutôt au moins au double, voir, 6 MW. Mais pour installer 7500 éoliennes de 2, 4 ou 6 MW c'est toujours deux ans car on peut les construire simultanément, c'est même généralement le cas dans un parc, tandis que construire les fondation d'un EPR en même temps que le couvercle de la cuve ça ne se pratique pas encore ..... même en Chine !

Rochain Serge

Enfin, il n'y a que Margot pour ne pas savoir que dans les objectif la baisse des émissions carbone fait partie de l'ensemble des différentes cibles et que c'est précisément le résultat des différentes mises en oeuvre de chaque critère qui permettra d'affiner les objectifs des étapes suivantes. Mais les nucléophiles sont tellement obnibulés par la pénétration des outils renouvelables qu'ils ne voient que ça ! D'ailleurs, la France est régulierement condamnée pour ne pas avoir respecté ses engagements de diminutions des GES :
https://www.vie-publique.fr/en-bref/282012-changement-climatique-la-fra…
Puis à nouveau quelques années plus tard :
https://www.france24.com/fr/france/20211014-affaire-du-si%C3%A8cle-l-%C…
Attendons la prochaine condamnation.....

Schricke Daniel

Et il n'y a que Rochain Serge pour ignorer que la France n'a pas été condamnée je vous cite): " pour ne pas avoir respecté ses engagements de diminutions des GES " (Obligation de résultats), mais "pour ne pas avoir respecter l'engagement de réalisation d'installation d'ENRi", dans lequel s'était engagé, imprudemment, un gouvernement irresponsable (obligation de MOYENS !)
Heureusement pour l'Allemagne, aucune attaque n'a été lancée contre ses très médiocres RESULTATS en matière de GES (quoi que vous en disiez ou en pensiez !...), ce qui aurait pourtant paru beaucoup plus logique, car, en effet, les "résultats" de l'Allemagne en matière de rejets de GES sont très préoccupants, et ne s'améliorent que très peu, malgré ses investissements massifs dans les ENRi !... L'ENERGIEWENDE s'avère être une catastrophe (DURABLE !) et je crois qu'il n'y a plus que quelques illuminés (vous en connaissez certainement ?...) pour le défendre...

jean-Loup Bertaux

Il semble que Denis Margot se trompe d'un facteur 10 sur le nombre d'éolienne pour égaler un EPR. Un EPR produit 1,6 Gigawatt, donc il faut 750 éoliennes et non 7500.
Cependant, je suis personnellement plus favorable aux champs de panneaux solaires qu'aux éoliennes, car les panneaux solaires sont une technologie facile, et réversible : on peut les enlever facilement, tandis que toute éolienne a besoin d'un socle en béton (qui a produit beaucoup de CO2).
Jean-Loup Bertaux

Rochain Serge

Les deux ne s'excluent pas, car non seulement ils se complètent mais ils sont complémentaires par leur période respective de fortes et faibles production
L'été est favorable au solaire et l'hiver à l'éolien, un foisonnement des sources.

Schricke Daniel

Sauf que, J.L. Bertaux "oublie" (vraiment ?) qu'une éolienne ne fonctionne que QUAND LE VENT SOUFFLE, c'est à dire qu'elle ne produit ,en moyenne, que moins de 20% du temps à pleine puissance..., tandis qu'en ce qui concerne le nucléaire, son taux de charge moyen est de 90%, et, surtout QUAND ON EN A BESOIN !...
Par ailleurs, quel que soit le moyen de production, on ne produit pas des "GW" (unité de puissance), mais des "GWH" (unité d'énergie), ces deux éléments étant souvent (intentionnellement ?) mélangés par les partisans des ENRi, car ils évitent "les questions qui fâchent"....
Alors, merci à Jean-Loup de "revoir sa copie" !...
Par ailleurs J.L. n'ignore certainement pas que le PV, dont il prend la défense, fonctionne beaucoup moins bien la nuit (quand les utilisateurs s'éclairent !) que le jour... (taux de charge moyen: 17% !...)

jean-Loup Bertaux

Il y a un malentendu. Je suis tout à fait POUR le nucléaire! cependant je pense qu'on ne pourra pas éviter un recours massif aux panneaux solaires en complément.
Un signe; Total Energie investit massivement dans les centrales de panneaux solaires! C'est très rapide à implanter.
D'autre part, on aura de plus en plus besoin de climatiseurs en France, surtout pendant la journée, quand les panneaux solaires donnent à plein.
Je suis d'accord avec Schricke que Energie et puissance sont souvent confondues, mais certainement pas par moi, en tant qu'astrophysicien.

Jean-Loup Bertaux

Rochain Serge

Mon cher Bertaux, ne faites pas trop attention à ce que dit ce Monsieur (à qui je ne reponds plus depuis longtemps) qui ne comprend simplement pas le sens du mot produire (faire, créer, fabriquer, fournir…) et semble ignorer qu’on produit aussi bien une puissance qu’une quantité, ou des caramels mous. Il revient systématiquement et sempiternellement sur cette remarque à chaque fois qu’un membre du forum parle de produire une puissance, et pour qui il n’y a aucune confusion, il croit en permanence éclairer le monde avec son fantasme de production exclusive pour les Wh.
Ceci dit, il n’y a en revanche aucune confusion sur le parc nucléaire ancien dont personne ne souhaite un arrêt ….. tant que nous n’avons rien d’autre pour le remplacer. En effet, nous n’avons tenu aucun de nos engagement de la COP21 de Paris en 2015 pour l’échéance 2020, que ce soit en installation de puissances renouvelable ou de baisse de nos GES pour lequel la France a plusieurs fois été condamné comme rapporté dans les articles de presses cités plus haut dans une réponse à Denis Margot. Remarque aussitôt reprise et niée par notre fantasque « producteur exclusif de quantité » qui semble en plus avoir des difficultés de lecture.
Je tiens tout de même à insister sur le fait que solaire et éolien bénéficient d’une grande complémentarité, et sont donc indispensables l’un et l’autre, comme vous pourrez le constater ici :
https://www.connaissancedesenergies.org/electricite-etat-des-lieux-sur-…

Par ailleurs, si le solaire aidera bien à faire fonctionner les PACs en été, il aurait été tout aussi bien venu de fournir autant en hiver pour que ces mêmes PACs puisent nous chauffer. Alors, faute de grives, nous nous rabattrons sur l’éolien en hiver.
Quant au nouveau nucléaire…. C’est une autre question qui mérite qu’on s’y attarde sachant l’urgence de la situation et les délais de réalisation, surtout quand on sait qu’un euro investi dans une technologie ne peu plus l’être dans une autre, la compétition ne peut qu’émerger, comme vous le savez aussi dans la recherche.
Pour vous changer des atmosphères planétaires, je me permets de vous suggérer une lecture plus en rapport avec le sujet échangé ici, bien amicalement,
Serge Rochain,
Lauréat de la Société des Ingénieurs diplômés par l’Etat
https://www.editions-complicites.fr/pages-auteurs/serge-rochain/
https://www.istegroup.com/fr/auteur/serge-rochain/
http://climso.fr

Denis Margot

@Rochain. Ajoutez-moi dans la liste de ceux qui ne comprennent pas le mot produire, parce que Daniel Schricke a raison, on ne produit pas des W mais des Wh. Vos éoliennes de 2 MW sans vent, elles produisent 0 Wh, mais leur puissance nominale est toujours 2 MW, avec ou sans vent. C’est d’ailleurs ce qu’EDF ou consorts vous facturent : des kWh, pas des kW.

Rochain Serge

Avec plaisir Margot,
Je prends bonne note de ce qu'EDF nous vend des KWh qui ne résultent pas de l'accumulation de watts qui n'ont donc jamais été produits.
Par ailleurs la qualité très restrictive que vous donnez au verbe produire fait que les cacahuètes, les vélos, les voitures et les artichauts ne peuvent pas être produit puisqu'EDF ne nous en vend pas. Enfin, je vous suggère donc de faire une communication à l'académie des lettres afin qu'ils fassent corriger les dictionnaires dans leur définition de "Produire" afin de le rendre conforme aux fantasmes du couple Margot-Schrique

Schricke Daniel

Cher Serge !
Je prends toujours le plus grand plaisir à lire vos propos délirants en faveur des ENRi ! Cependant, je souhaite vous poser une petite question à ce sujet, dont votre grande expertise du sujet (!!) devrait vous suggérer une réponse.
Je vous cite (j'aime beaucoup citer les "grands auteurs" !...): "un euro investi dans une technologie ne peu plus l’être dans une autre". Enfin une "vérité" incontournable !
Pourriez-vous me rappeler combien a investi, au total, l'Allemagne, dans l'installation des ENRi ces vingt dernières années (en particulier l'éolien et le PV, sans "oublier", bien entendu, les réseaux, complémentaires, les dispositifs de pilotage, et, surtout les productions "pilotables" susceptibles de compléter les "productions" d'ENRi les jours sans vent et sans soleil (Productions, en "Back-up" des centrales thermiques à flamme, charbon, Lignite, Gaz...) dans le cadre de "l'Energiewende" dont tout le monde (sauf vous !) reconnaît le "fiasco patent" !
Je ne doute pas que vous vous précipiterez pour nous apporter les vrais chiffres, qui conforteront, une nouvelle fois, (ô combien !) votre "combat", que je pense, personnellement, perdu d'avance.

Jean

Des panneaux photovoltaïques au sol, soigneusement clôturés et surveillés par caméras : SUPER, continuons à artificialiser les sols qui voient encore le soleil, les étoiles et la pluie, sur lesquels bois, flore, faune, avifaune et chiroptères vivent et s'y développent. Et puis ajoutons le dernier greenwashing du lobby l'agri-photovoltaïque sur les sols cultivés puisque pour éviter de payer le travail agricole et son investissement indispensable, transformons les agriculteurs, viticulteurs, maraichers en électriciens, on bouffera des watts plutôt que des laitues, parce que pour l'ombrage que vante l''agri-voltaïque, allez donc en juillet par 50 ° au soleil vous mettre à l'ombre d'un panneau au silicium puis sous un platane ou un chêne, vous sentirez la différence. Et je vous passe tous les autres inconvénients de couvrir des cultures sous des panneaux industriels. prix des terrains, diminution des jeunes candidats à s'installer, arrosage goutte à goutte combiné aux panneaux pompant encore plus des nappes phréatiques en baisse, 800.000 €/l'ha d'investissement en installation ....
L'intérêt général dans le photovoltaïque au sol et son alibi "encore plus vert" l'agri-voltaïque ? EIFFAGE vient d'acquérir 80 % du capital de Sun'R le leader de l'agri-PV et de France Agrivoltaïsme.
Combattre le réchauffement climatique dans les campagnes c'est par l'agroforesterie qui favorise par les échanges au sol entre racines de l'arbre et des cultures qu'il abrite d'un soleil excessif, qui laisse l'agriculteur libre des choix de ses plantations selon les besoins alimentaires, qui conserve un accès libre à la biodiversité, et bien d'autres bienfaits.

Schricke Daniel

Bonjour, cher Serge !
Et merci de m'avoir renvoyé, non pas à "mes chères études", mais à l'un de vos "ouvrages" hautement "scientifique" (??) et certainement édité à autant d'exemplaires que "la Bible", et, sans aucun doute, traduit dans la plupart des grandes langues universelles !...
Celà dénote, de votre part, en plus de vos talents incontestés de "Scientifique" (??) des talents cachés d'homme de marketing !... Bravo ! On ne parle, en effet, jamais aussi bien des "grandes écritures" que quand elles sont écrites... par soi-même ? non ? (et... sans trop de contradicteurs, tous ces gens incultes qui ne comprennent vraiment rien aux grandes pensées Rochannaises.... (encore un mot nouveau à rentrer dans le dictionnaire, en plus de "produire"...)
Une petite remarque, quand-même: en supposant que la totalité des toitures de France, équipées de panneaux PV produise deux fois, trois fois, même dix fois plus que l'ensemble du parc nucléaire existant, sur quels caténaires le TGV de 22 h au départ de Paris pour Lyon ira-t-il chercher son énergie ? (entre autres !....)
Je ne doute pas que vous trouverez, dans votre "boite à malices" une réponse toute faite à ce défi ? je me trompe ?
Sacré Serge !....

Denis Margot

@JLBertaux. Le calcul est basé sur la quantité d’énergie attendue et non sur la puissance.
E = P x taux_de_charge x duree_de_vie; (prenons tout en années et en MW)
EPR : P = 1650 MW; taux de charge = 75%; durée de vie = 60 ans.
Éolienne 2 MW : P = 2; tdc = 23,5%; durée = 20 ans
Énergie_EPR / Énergie_éolienne = 1650 x 0.75 x 60 / (2 x 0.235 x 20) = 7899, donc disons entre 7000 et 8000 éoliennes de 2 MW.

Rochain Serge

Aucun EPR n'a vécu 60 ans
Mais les éoliennes ont déjà prouvé pouvoir vivre jusqu'à 50 ans.
Quand a leur facteur de charge moyen il est bien supérieur 23,5%.
bRRG

Schricke Daniel

C'est vrai, ça, Serge ! Aucun EPR n'a vécu 60 ans... comme d'ailleurs, aucun bébé de deux ans !... Comme quoi, il vous arrive de dire des évidences !... Félicitations pour votre sens de la "logique" et de la déduction !...
En ce qui concerne la détermination du facteur de charge moyen d'une éolienne ,terrestre, je vous propose ce petit calcul logique: Vous faites le quotient de la totalité de l'énergie d'origine éolienne fournie annuellement sur le réseau (en MWH, j'insiste !...) sur la puissance nominale de la totalité des éoliennes en service, en France, et cela vous donnera directement, sans aucun risque de dérive, le nombre d'heures de fonctionnement moyen du parc à puissance nominale ... Non ?
Il ne vous aura pas échappé, en effet, qu'en divisant des Mwh (unités d'énergie) par des Mw (unité de puissance) on trouve des heures (unités de temps) qu'il suffit, ensuite, da rapprocher du nombre total d'heures contenues dans une année, (8760) pour obtenir un quotient, d'où on pourra déduire un pourcentage !...
Et, je vous fais une offre (honnête ?): si cette opération donne un résultat égal (ou supérieur !) à 23,5 %, je vous offre un magnum de Champagne !...
Qu'en pensez-vous ?

Rochain Serge

Aucun EPR n'a vécu 60 ans
Mais les éoliennes ont déjà prouvé pouvoir vivre jusqu'à 50 ans.
Quand a leur facteur de charge moyen il est bien supérieur 23,5%.

Denis Margot

Avec Rochain, les éoliennes durent 50 ans et les réacteurs nucléaires quelques années. Qu’il aille conseiller les Allemands, ils ont grand besoin d’experts comme lui.
Aujourd’hui :
Allemagne : 439 g CO2eq/kWh
France : 45 g

Rochain Serge

Ce n'est pas avec Rochain, mais avec les réalités sur le terrain, ce sont des infos déjà communiquées des dizaines de fois mais les nucléophiles sont atteint d'amnésie chronique quand on leur apporte les preuves.... des demain Margot aura oublié, mais tant pis, c'est là :
https://www.revolution-energetique.com/dossiers/le-demantelement-et-le-…
Par ailleurs le plus ancien parc éolien français a été démonté après 30 ans de services à Port la Nouvelle quand le bail de location du terrain est simplement arrivé à échéance. J'ai toujours les preuves de ce que j'avance Margot...contrairement à vous.
Aucun EPR donc fonctionnant à ces températures et sous ces pressions n'a encore fonctionné durant 60 ans ca c'est vendre la peau de l'ours ! et pour les premières années ça s'annonce plutôt mal pour les trois en demi service et conctamment à l'arret

Denis Margot

Rochain est bourré de preuves, pas sûr qu’il les comprend. La 1ére ligne de sa « preuve » indique qu’1 éolienne (un unique exemplaire) tourne encore après 50 ans, la belle affaire ! Le même article précise « Aujourd’hui, après plus de 20 ans de bons services, ces machines sont démantelées… », ce qui confirme d’ailleurs ce que je mentionne. Mais Rochain connaît UNE éolienne d’à peine 1 MW qui tourne encore après 50 ans, donc, naturellement, dans sa logique très personnelle, TOUTES les éoliennes durent 50 ans. Et comme il ne connaît qu’un seul EPR âgé de 5 ans, il en déduit que TOUS les EPR s’arrêtent de fonctionner après 5 ans. CQFD.

Rochain Serge

Quand une preuve est apportée pour Margot, elle a un vis. Et si Margot n'était pas aussi fainéant il lirait aussi que les progres ont été si important dans l'éolien en 20 ans que les éoliennes sont le plus souvent demontées au bout de 20 ans d'usage pour être remplacées par des modèles plus perfectionnés qui vont jusqu'à doublé leur facteur de charge, et non pas parce qu'elles ne produisent plus.
Mais à quoi bon répondre à des dogmatiques qui le nez dans le caca disent encore que ça sent bon ?
Adieu vous rejoingez la bande à Schique à laquelle je ne repond plus

Denis Margot

Un vis ? Vous voulez dire une vis ? Ou un vice ? Non, c’est juste que vos preuves se retournent une fois de plus contre vous, ça arrive, n’en faites pas un ulcère, l’erreur est humaine. Et merci de reconnaître enfin, comme je vous le disais, que les éoliennes sont bien démontées au bout de 20 ans, quelles qu’en soient les raisons, obsolescence, maintenance coûteuse, pannes… c’est ce que je me tue à vous dire depuis le début. Ouf, enfin Rochain revient à la raison. Mais je commence à vous connaître, Rochain, vous êtes fâché et vous ne voulez plus me parler, mais dans 5 minutes, je vais recevoir une autre réponse de vous.

Rochain Serge

Loin de vos chiffres :
Au niveau mondial, les LCOE moyens des nouveaux projets éoliens et solaires photovoltaïques mis en service en 2022 s'élevaient respectivement à 33 $ par MWh et 49 $ par MWh selon l'Irena. L'Agence indique un facteur de charge moyen pour les installations mises en service en 2022 de 17% pour le solaire photovoltaïque et de 37% pour l'éolien terrestre. Notons que le LCOE moyen de l'éolien offshore a en revanche légèrement augmenté en 2022 (atteignant 81 $/MWh).

Par ailleurs, c’est à Ulfborg au Danemark qu’a été construite en 1975 la première grande éolienne européenne munie de pales en fibre de verre. D’une puissance de 0,9 MW, elle tourne toujours aujourd’hui et produit de l’électricité pour le centre scolaire de Tvind.
Plus près de chez nous, à Port la Nouvelle dans l'Aude le plus ancien parc éolien de France a été démonté après trente ans de service, le bail de location du terrain qui l'accueillait étant arrivé à échéance.
Les réalités d'hier, lorsqu'on ne savait pas et que nous limitions nos ambitions, ont rapidempent été bousculées par la réalité du terrain ..... sauf pour la nucléaire français où les ambitions à 40 ans semblent peiner à atteindre l'objectif d'origine ce qui ne vous emêche pas de nous vendre un EPR pour 60 ans et pour lequel les autres promesses de prix et délais n'ont pas été tenies, et de loin !

Denis Margot

Et comme d’habitude, Rochain mélange tout. Je lui parle de MWh, il répond LCOE. Quant aux 40 ans, à part Fessenheim qui a été débranché par les amis de Rochain pour des raisons bassement électorales, les autres réacteurs continuent de livrer les kWh, bon vent, mauvais vent, de jour comme de nuit, ce qui, malheureusement, ne sera jamais le cas avec ÉPPV. Et pour le facteur de charge à 37%, vous avez des sources ?

Denis Margot

Je n’ai pas l’intention de lire tous les documents de l’IEA. Soit vous savez où c’est, et vous diffusez cette information, soit vous fabulez.

Rochain Serge

La fénéantise des nucléophiles qui se contentent de colporter les fakes de bistrot plutôt que se donner la peine de lire le document qu'on leur envoi se confirme.
C'est plus facile de bavasser que de lire l'info à la source !
C'est on ne peu plus minable...... je ne viendrai pas vous border le soir au lit

Denis Margot

Ah, dommage, pourtant je me faisais un devoir altruiste de vous rendre service en vous indiquant vos erreurs de lecture, afin que vous ne les reproduisiez plus.

Rochain Serge

Le propre des idiots c'est de se faire croire à eux-même qu'ils sont intelligents et croient pouvoir en apprendre aux sachants tout en persistant dans le ridicule.
Vous êtes bien de la même veine que ce Schrique

Denis Margot

Bien, Rochain publie enfin ses sources, c’est la moindre des choses lorsqu’on prétend avoir des preuves. Et bien sûr, elles ne correspondent pas à ce que Rochain raconte. Rochain confond le terrestre et l’offshore. Relisez votre post (13 sept 18h23), indigeste Rochain, qui dit explicitement « 37% pour l'éolien TERRESTRE », ce qui est évidemment ridicule puisque les FC des É terrestres plafonnent autour de 20 - 23% et certainement pas à 37 ou 39%.

Rochain Serge

Comment peut on nier être aussi bête que Margot qui ne sait même pas lire le tableau de la page 15 de
https://www.connaissancedesenergies.org/sites/default/files/pdf-pt-vue/…
Il se trompe de ligne et attribue à l'offhore le facteur de charge de 37% alors que c'est à la ligne en dessous que l'offshore se voit attribué le facteur de charge de 42%
L'éolien terrestre est bien doté d'un facteur de charge de 37% en 2022 cpomme tout le monde peut le vérifier.... il a l'ai de plus en plus ridicule ce pauvre Margot !

Denis Margot

Tiens, oui, bizarre… Comment peut-on passer de 23 % à 37 % ? Ces chiffres ne correspondent pas aux taux de RTE (https://analysesetdonnees.rte-france.com/production/eolien ) qui oscillent depuis 2014 entre 21,8 et 26,6 % avec une moyenne autour de 23,5% ? Après investigation, la réponse se trouve en page 77 du rapport IRENA : Capacity_factor_IRENA = « the annual energy output from a wind farm, expressed as a percentage of the farm’s maximum output »; Le truc, c’est de mesurer la performance, non pas par rapport à la puissance théorique des éoliennes, mais par rapport au maximum annuel mesuré. Si un champ de 500 MW théorique a atteint en 2022 un maximum de 350 MW, alors le capacity_factor_IRENA ne se base pas sur 500 MW, mais sur 350 MW et vaut 100% le jour où le champ atteint 350 MW, ce qui hausse le facteur de charge de 30 à 35% par rapport au taux classique. L’entourloupe n’est pas loin.

Ceci est aussi souligné sur Wikipedia (https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89nergie_%C3%A9olienne ): « Les Anglo-Saxons utilisent parfois un concept légèrement différent du facteur de charge (capacity factor) : le load factor, qui est le rapport « puissance moyenne / puissance maximale observée » ; la puissance maximale étant toujours inférieure à la puissance installée, le load factor est toujours supérieur au facteur de charge. »

On remarque d’ailleurs que ce que l’IRENA appelle capacity factor s’appelle load factor dans Wiki, histoire d’ajouter à la confusion. Ce qui compte c’est de bien voir par rapport à quoi on se compare, la puissance théorique ou la puissance max observée.

Bref, Rochain a raison sur le 37%, mais a tort sur la signification qu’il donne à la progression de ce chiffre qui ne correspond pas à l’usage classique qu’on en fait. D’une année à l’autre un champ produisant 100 GWh n’aura pas le même facteur_IRENA alors qu’il aurait le même taux classique, pas facile pour comparer… Et dans la comparaison entre le nombre d’É de 2 MW équivalent à 1 EPR, il faut bien sûr prendre le facteur de charge « classique », ou alors si on prend 37%, il faut l’utiliser avec le taux de puissance max qui n’est pas connu, mais qui doit tourner autour de 70 à 80%, et on retombe sur les mêmes ordres de grandeur, soit environ 7500 éoliennes de 2 MW pour 1 EPR.

On peut tout de même s’interroger sur l’intérêt de proposer 2 définitions différentes pour le même concept. Si c’est pour opacifier les choses, c’est gagné.

Schricke Daniel

ça y est !... "Notre" Serge national, à court "d'arguments" (habituellement largement puisés dans les "publications" de propagande des lobbyistes ENRi...) a sorti sa "boite à insultes" dont je reconnais la "richesse littéraire" indépassable (même si je reconnais une belle performance, dans ce domaine d'un certain "Régis" !...).
Il met, en outre, à la disposition du public, son "catalogue de noms d'oiseaux", également très bien tenu....et très "riche"
Et "il" se laisse aller", pour notre plus grand bonheur, et pour nous permettre d'améliorer nos connaissances, au moins dans ce domaine, à défaut de celui de l'énergie, qui me semblait, à priori, plus approprié...
Sacré Serge !

jean-Loup Bertaux

@Denis Margot
Je pense que pour une comparaison honnête, il n'est pas correct de tenir compte de la durée de vie dans cette comparaison. Car quand on démonte une éolienne au bout de 20 ans, on la remplace par une autre (en conservant, au mieux le socle de béton).
Donc ça fait 2633 emplacements d'éolienne.

Denis Margot

@JL Bertaux. Les socles, à ma connaissance, ne sont jamais conservés car même si on reprend l’emplacement, la nouvelle éolienne est plus puissante, plus haute, et nécessite un ancrage plus robuste, donc à refaire. Et même si le socle convient, il est hautement improbable que tiges boulonnées correspondent à la nouvelle éolienne, et encore moins probable que l’installateur accepte de se visser sur une base dont il ne peut rien garantir. Et pour ce qui concerne l’éolienne, elle est entièrement nouvelle, avec de nouveaux matériaux, rien n’est repris de l’ancienne. Donc, sur 60 ans, il faut intégralement renouveler 3 fois l’opération. On peut discuter sur le chiffre final, 6000 plutôt que 8000, tout dépend des hypothèses, mais l’ordre de grandeur reste.

Pierre fayat

Comment font les coréens pour pour mettre en service quatre service quatre réacteurs nucléaires en quarante mois ??

Rochain Serge

La Corée du Nord n'ayant semble-t-il qu'un seul réacteur, de puissance très modeste 1/2 GW, vous parlez certainement de la Corée du Sud. Les 4 derniers réacteurs construits par la Corée, qui n'étaient chacun que d'une puissance d'un GW, ont été mis en service de 1994 à 2002 avec des délais de construction de 4 à 5 ans. C'étaient donc des modèles de puissance telles que nos premiers réacteurs à eau préssurisée des premiers paliers des années 60 et qui necessitaient aussi des délais de constructions voisins. Au début des années 2000 en France npis mettions en marche les paliers N4 qui ont necessités de 11 à 15 années de construction mois d'une puissance de 1,5 GW. les coréens n'ont donc fait aucun miracle.

EtDF

C'est tellement possible que l'Allemagne super championne en matière de renouvelable.... intermittent... ..."Boom des importations allemandes de produits pétroliers en provenance d'Inde... qui raffine du pétrole russe" (ce numéro de CDE)

Rochain Serge

OUI, même en Allemagne, et surtout en Allemagne les voitures ne fonctionnent pas toutes à l'électricité ! Mais sans doute pensez vous que c'est le cas en France

Rochain Serge

Non entre la pose de la premiere pierre et le retour sur investissement c'est deux ans là ou c'est 15 pour un EPR.
Les tracasseries administrative avec des proces à n'en plus finir, si on faisait pareil pour le nucléaire on réjouterait effectivement aussi 10 ans de plus au 15 de construction !

Schricke Daniel

Serge persiste à ignorer que le seul EPR, sur lequel il se base pour raconter, le plus souvent, n'importe quoi, est un prototype industriel et non un produit "de série", comme il persiste à penser, par exemple "qu'il y a toujours du vent quelque part", ce qui n'explique pas l'augmentation des consommations de matériaux fossiles (charbon et gaz, notamment) en Allemagne, malgré ses investissements massifs dans les ENRi, et qui entraîne ses résultats, toujours désastreux en matière de rejets de GES !...
Mais, bon, Notre Serge n'est plus à une contradiction près !..

Marfaing

Des chiffres pas de la polémique!
Au 1er trimestre 2023, 132,8 milliards de kilowattheures d'électricité ont été produits en Allemagne et injectés dans le réseau. Selon l'Office fédéral de la statistique (Destatis), qui a publié des résultats provisoires, cela représentait 7,8 % d'électricité en moins qu'au 1er trimestre 2022. Les raisons de cette injection d'électricité inhabituellement faible étaient des températures douces, des prix élevés de l'électricité et un ralentissement conjoncturel.

Malgré l‘arrêt du nucléaire, l’Allemagne reste un exportateur net d’électricité.

Baisse de 10,4 % de la production d'électricité à partir de sources d'énergie conventionnelles.
Au 1er trimestre 2023, la quantité totale d'électricité produite à partir de sources d'énergie conventionnelles a diminué de 10,4 % par rapport au même trimestre de l'année précédente. La part de l'électricité produite à partir de sources d'énergie conventionnelles (51,4 %) n'était plus que légèrement supérieure à la part de l'électricité injectée à partir de sources d'énergie renouvelables.
C’est incontestable, le pays brûle toujours moins de charbon et de gaz, et ce malgré la sortie du nucléaire

Schricke Daniel

à "Marfaing:
"Des chiffres", dites vous ? En voici:
Emissions comparées de CO²éq/kwh, entre l'Allemagne, qui, selon vous, serait, de plus en plus "vertueuse", et la France qui serait sans aucun doute, "irresponsable"
Aujourd’hui :
Allemagne : 439 g CO2eq/kWh
France : 45 g
Qu'en pensez-vous ?

Marfaing

Bien entendu c’est trop mais vous ne faites qu’une photo de la situation pas une perspective dynamique.
l’Allemagne, plus industrielle que la France, a réduit ses émissions de CO2 de 1,9 % en 2022 et rempli ses objectifs climatiques. Les énergies renouvelables progressent rapidement. Mais le secteur des transports reste un mauvais élève.

Espérons tous que la France garde cette bonne performance à l’avenir !

jean-Loup Bertaux

@Denis Margot et JEAN.
Le fait qu’il faille changer les énormes socles en béton des éoliennes au bout de 20 ans est une mauvaise nouvelle, qui me renforce dans ma conviction : en plus des EPR déjà décidés par le gouvernement, il est indispensable de déployer en France de grandes surfaces de panneaux solaires, une solution préférable à celle des éolienne-terres, car le « rayon de nuisance « des champs de PV est quasi –nul, ce qui n’est pas le cas des éoliennes.
Sur le site (très bien fait) https://analysesetdonnees.rte-france.com/production/eolien,
on trouve les évolutions des productions comparées, et les installations, pour les divers types d’énergie.
On voit que la puissance des installations éoliennes est passée de 10.3 Gw en 2015 à 21.2 Gw en 2022, au rythme à peu près constant de 1.56 Gw par an.
Dans le même temps, la puissance du PV solaire est passée de 6.2 Gw en 2015 à 15.8 Gw en 2022, soit en moyenne 1.37 Gw par an. Mais on note une forte accélération du PV solaire, avec une augmentation de 5.4 Gw en 2 ans de 2020 à 2022, soit 2.7 Gw/an, deux fois plus rapide qu’avant 2020.
J’y vois le signe qu’on va dans la direction que je souhaite : beaucoup de panneaux solaires en France !
Je note que les personnes privées sont encore peu nombreuses à équiper leurs toits ; par contre, il y a des installations de centrales solaires.
Je plaide aussi pour que les agriculteurs, s’ils le désirent, consacre une partie de leurs terres à des centrales de l’ordre de l’hectare, qu’ils exploiteraient eux-mêmes. Ils ont la compétence pour en assurer la maintenance et l’exploitation, avec une quantité de travail moindre et un revenu complémentaire bienvenu, ce qui les fixerait à leur terre.
Ceci est le contraire de ce que pense @JEAN, dont le message révèle l’ayatollah vert. Il semble ignorer deux choses :
- les arbres développent des toxines pour empêcher la végétation sous leur couvert (exemple : noisetiers, conifères, et bien d’autres).
- (presque) tout le monde est d’accord pour supprimer l’exploitation des combustibles fossiles à terme (2050). Encore faut-il remplacer l’énergie qu’ils fournissent ; en particulier pour la mobilité, par quelque chose ! sinon, c’est nous renvoyer à l’âge de la charrue. Est-cela qu’il souhaite ? a-t-il autre chose à proposer qu’un mix nucléaire+ PV+eolienne (l’hydraulique est à son maxi) ?
J’ai calculé par ailleurs qu’avec 9000 km2 de PV, on satisfait TOUS les besoins d’énergie de la France : c’est la surface du département des Landes. Un EPR équivaut à peu près à 50 km2 ; En fait, on peut s’en tirer avec 3.000 km2. C’est quand même trois fois plus que les 1000 km2 prévus par l’Ademe. Les français ont l’argent nécessaire sur leur épargne, à 1 M€ l’hectare de PV.
Il est souhaitable de relancer la filière française de fabrication de panneaux PV, au début en achetant les lingots de silicium à la Chine dont les prix sont imbattables.
En principe, un hectare de forêt capte 4 tonnes de CO2 par an. Mais on peut calculer qu’un hectare de PV fournit assez d’énergie électrique à une machine dédiée de capture directe de CO2 dans l’atmosphère (genre Climeworks) pour capter plus de 120 tonnes par an….
Mon cher JEAN, il faut comprendre que la transition énergétique comprendra de toute façon son lot de douleur. Il faudra accepter la vue de grands champs de panneaux solaires… pas vraiment dramatique quand même, par rapport au changement climatique ! Mais aussi grave que le changement climatique : la surpopulation ! D’ailleurs, au vu de la compétition féroce pour l’utilisation des sols en France (et de l’eau), il est clair qu’il faut arrêter l’augmentation de la population en France : on est complet !
Finalement, j’ai appris des choses en participant à cette discussion.
Jean-Loup Bertaux, auteur de "Démogaphie, climat, migrations: l'état d'urgence", 2017

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