Turkménistan : changements dans le secteur énergétique, crucial pour le pays

  • AFP
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Le président du Turkménistan a relevé de ses fonctions le ministre de l'Économie et deux vice-ministres responsables de l'Énergie et du secteur pétrogazier, crucial pour ce pays reclus d'Asie centrale dont l'économie dépend des exportations de gaz naturel. Les décrets signés par le chef de l'État, Serdar Berdymoukhamedov, ont été publiés samedi par le journal étatique Turkménistan Neutre.

Le pays dispose des quatrièmes réserves mondiales de gaz naturel, selon l'entreprise britannique BP, mais reste dépendant des exportations vers la Chine et, dans une moindre mesure, vers la Russie et l'Iran. À l'automne, cette ex-république soviétique a exprimé sa volonté, sans plus de précisions, de livrer du gaz via la mer Caspienne à l'Europe, qui cherche à réduire sa dépendance au gaz russe, en plein conflit armé en Ukraine.

Pour diversifier ses exportations, le Turkménistan compte aussi sur le projet de gazoduc TAPI, qui doit le relier à l'Inde et au Pakistan via l'Afghanistan. Mais ce projet souffre de difficultés récurrentes, notamment en raison du retour des talibans au pouvoir à Kaboul.

Mi-janvier, le vice-ministre turkmène en charge du secteur pétrogazier avait été sévèrement réprimandé par le président Berdymoukhamedov, tout comme le dirigeant de l'entreprise étatique Türkmengaz, qui fait office de facto de ministre du gaz.

Et ce alors que l'Ouzbékistan, pays voisin en proie à une crise énergétique, avait annoncé l'arrêt temporaire des importations de gaz turkmène en raison des froids anormaux frappant l'Asie centrale.

Début février, le ministre de la Sécurité nationale - les services secrets turkmènes - et le juge en chef de la Cour suprême avaient été également remerciés.

Commentaires

Christian Méda…

Pas clair ! "L'Ouzbékistan, avait annoncé l'arrêt temporaire des importations de gaz turkmène en raison des froids anormaux frappant l'Asie centrale". Soit c'est de l'altruisme forcené des Ouzbek pour les Turkmènes (ce que je ne crois pas), soit c'est une erreur de la rédaction ou c'est l'Ouzbékistan qui s'est fait Hara Kiri. Merci de me contredire si j'ai raté quelque chose !

Reste le problème de l'acheminement du gaz Turkmène vers l'Europe en passant par la Caspienne (technique), puis l'Azerbaïdjan Arménie Turquie (pas de la tarte) soit Azerbaïdjan Georgie (mer Noire, technique) Roumanie (pas simple).

Tout serait beaucoup plus simple pour tout le monde (y compris les Turcs) sans les visées hégémoniques du dictateur turc.

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