Une centaine d'élus européens demandent l'interdiction de nouveaux projets fossiles

  • AFP
  • parue le

Une centaine d'élus européens a demandé mardi à la Commission européenne d'interdire aux groupes énergétiques de l'UE de lancer de nouveaux projets fossiles face au "péril climatique", dans une lettre consultée par l'AFP.

"L'Union européenne doit passer à la vitesse supérieure en contraignant par la loi les multinationales fossiles et les acteurs financiers à renoncer à tout nouveau projet dans le charbon, le pétrole et le gaz", demandent les signataires, dont des eurodéputés, des élus français ainsi que plusieurs maires.

Ils demandent "à la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen de proposer d'urgence une législation européenne" qui "empêche toute nouvelle exploitation d'énergies fossiles" par des groupes européens tel que "TotalEnergies ou Shell".

L'initiative a été lancée par les députés européens Raphaël Glucksmann (groupe S&D) et Karima Delli (EELV) ainsi que le Bourgmestre de Charleroi, Paul Magnette. La lettre est signée notamment par Yannick Jadot (EELV), Olivier Faure (PS), Delphine Batho (EELV) ou encore les maires de Strasbourg, Jeanne Barseghian (PS) et de Grenoble Eric Piolle (EELV).

Les élus réclament également une législation "qui empêche le secteur financier européen de fournir des services financiers à ce type de projet et aux entreprises qui ne renonceraient pas rapidement à développer ce type de projet climaticide".

"Nous demandons également à Ursula von der Leyen de défendre publiquement l'idée de traité de non-prolifération des énergies fossiles", détaillent les élus.

"C'est maintenant qu'il faut agir, avant qu'il ne soit définitivement trop tard", ajoutent les 100 signataires de la lettre, qui sera présentée mardi dans l'après-midi lors d'un évènement à Bruxelles baptisé "stop aux superprofits sur le dos de la planète".

L'appel intervient alors que cinq défenseuses renommées de l'environnement qui ont pressé TotalEnergies et ses soutiens financiers de cesser leurs projets "climaticides" en Afrique du Sud, ont regretté mardi le peu de réponses positives de la part des banques interpellées.

La multinationale française doit présenter mercredi ses résultats financiers annuels, après avoir fait état au troisième trimestre d'un nouveau bénéfice record de 6,6 milliards de dollars grâce surtout à l'envolée des prix du gaz depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

Le géant de l'énergie britannique Shell a enregistré en 2022 le bénéfice le plus élevé de son histoire, à 42,3 milliards de dollars.

Commentaires

BEE

Ces gens de l'initiative mentionnée vivent hors sol !
Pour être crédibles, il faudrait qu'ils obtiennent d'abord l'arrêt de investissements des National Oil Companies, par exemple, pour les plus significatives :
PERTAMINA (Indonésie)
PETRONAS (Malaisie)
CNOOC - CNPC (Chine)
PETROVIETNAM (Vietnam)
ONGC (Inde)
PTT (Thaïlande)
NIOC (Iran)
PDO (Oman)
ADNOC (Abu Dhabi)
ENOC (Dubai)
ARAMCO (Arabie Saoudite)
BAPCO (Bahrein)
QPC (Qatar)
KPC (Koweit)
INOC (Irak)
SOCAR (Azerbaidjan)
EGPC (Egypte)
SONATRACH (Algérie)
NNPC (Nigeria)
SUDAPET (Soudan)
SONANGOL (Angola)
GEPETROL (Guinée equatoriale)
YPF (Argentine)
YPFB (Bolivie)
PETROBRAS (Brésil)
ECOPETROL (Colombie)
PETROECUADOR (Equateur)
PETROPERU (Perou)
PDVSA (Venezuela)
EQUINOR (Norvège)

ces entreprises ont signé des accords avec les "multinationales", et ces accords doivent être respectés.

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