Une délégation européenne en Azerbaïdjan pour diversifier les approvisionnements gaziers

  • AFP
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Une délégation européenne était en Azerbaïdjan vendredi, dans le cadre des efforts européens pour diversifier en accéléré les sources d'approvisionnement et réduire la dépendance au gaz russe, dans un contexte de tensions russo-occidentales autour de l'Ukraine.

"Je veux remercier l'Azerbaïdjan pour ses efforts visant à augmenter les livraisons de gaz vers l'Union européenne via le Southern Gas Corridor (SGC). L'Azerbaïdjan a répondu à l'appel, confirmant sa fiabilité", a déclaré sur Twitter la commissaire européenne à l'Énergie, Kadri Simson, à Bakou. Mme Simson a présidé vendredi avec le président azerbaïdjanais Ilham Aliev la rencontre ministérielle annuelle des pays participant au SGC.

Le SGC est un complexe de trois gazoducs reliant l'Azerbaïdjan, la Géorgie, la Turquie, la Grèce, l'Albanie et enfin la mer Adriatique, arrivant en Italie. Terminé en 2020, ce réseau était destiné à réduire la dépendance au gaz russe. Bakou a commencé fin 2021 à y envoyer du gaz vers l'Europe, depuis le gigantesque gisement de Shah Deniz. "Le SGC est stratégique pour la politique de diversification énergétique de l'UE et la sécurité des approvisionnements", a indiqué Mme Simson, qualifiant le SGC de "succès".

La commissaire européenne a ensuite eu une rencontre bilatérale avec le président Aliev, saluant un "dialogue qui s'intensifie sur l'augmentation des livraisons de gaz et une coopération sur les énergies renouvelables et la transition énergétique". M. Aliev a "exprimé l'espoir que les négociations entre l'Azerbaïdjan et l'UE sur un nouvel accord seraient bientôt achevées", selon un communiqué de la présidence.

Une éventuelle offensive russe contre l'Ukraine alimente actuellement les craintes d'une suspension des livraisons russes vers l'Europe. Ces livraisons, faibles depuis des mois, ont contribué à une flambée historique des prix, des voix accusant Moscou d'entretenir sciemment cette situation afin d'obtenir de l'Europe la mise en service du gazoduc Nord Stream 2.

La Russie fournit plus de 40% des importations européennes de gaz. Les Occidentaux s'efforcent actuellement de trouver des solutions alternatives, notamment en augmentant les livraisons de gaz naturel liquéfié (GNL).

Au pouvoir en Azerbaïdjan depuis 2003, Ilham Aliev est souvent critiqué par l'opposition et les défenseurs des droits humains qui l'accusent de réprimer la liberté d'expression dans le pays, que ce soit des médias, de l'opposition ou de la société civile.

Commentaires

@Vlady

"Ne jamais mettre tous ses œufs dans le même panier" ,vieille maxime oubliée par l ' Allemagne ! Il est vrai que la cupidité de son ex-chancelier Gerhard Schröder y a été pour beaucoup dans cette décision , il est "salarié" chez Gazprom .... La crise ukrainienne n ' aurait jamais existé s ' il n ' y avait pas eu Nord Stream II . Ceux qui s ' y étaient opposé dès le départ avaient compris les dangers à venir , il suffit de voir comment la Chine nous tient par les gonades en organisant les diverses pénuries qui plombent nos économies !!

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