Une unité de production d'hydrogène et de carburants de synthèse annoncée pour 2029 près de Rouen

  • AFP
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Une unité de production d'hydrogène bas-carbone et de carburants de synthèse destinée aux aéroports parisiens doit être implantée d'ici 2029 sur la zone portuaire de Rouen, pour 500 millions d'euros d'investissements, a-t-on appris vendredi auprès de l'énergéticien Verso Energy, promoteur du projet.

"Le projet prévoit une production d'hydrogène par électrolyse de l'eau pouvant atteindre une capacité de 350 mégawatts, soit un volume de plus de 50.000 tonnes d'hydrogène par an, pour un montant d'investissement de l'ordre de 500 millions d'euros", a précisé dans un communiqué la société Haropa des ports du Havre, Rouen et Paris, qui a signé avec Verso Energy une convention d'occupation d'un terrain à Grand-Quevilly.

"Il y a deux destinations à notre hydrogène: la consommation directe par les industriels locaux issus de la chimie ou de la sidérurgie, et une autre partie, qui sera la plus importante et qui sera destinée à fabriquer du carburant de synthèse", a précisé à l'AFP le président de Verso Energy, Xavier Caïtucoli.

Une directive européenne impose aux compagnies aériennes à partir de 2025 d'incorporer une part croissante de carburants de synthèse dans leurs avions.

"On pose les premières pierres de l'après-pétrole", se félicite M. Caïtucoli. "Tout le monde se félicite de ce projet qui vient confirmer l'importance de l'axe Seine dans la décarbonation de l'industrie et du transport aérien", a-t-il ajouté, alors que deux autres projets d'électrolyseur sont annoncés, l'un de 200 MW porté par Air Liquide à l'embouchure de la Seine à Port-Jérôme et l'autre monté par Engie au Havre pour produire également des carburants de synthèse à destination des transports maritime et aérien.

"Il y a de la place pour tout le monde", assure M. Caïtucoli, en rappelant que la France vise l'installation de 6,5 GW d'électrolyseurs en 2030 et à répondre à un besoin de 10 GW en 2035, dans le cadre de sa stratégie pour sortir des énergies fossiles, contre moins de 10 MW aujourd'hui.

Verso Energy porte avec sa société un autre projet d'électrolyseur, plus avancé, de 300 MW de puissance, à Saint-Avold (Moselle) dont la première tranche de 100 MW doit sortir de terre en 2027

M. Caïtucoli, polytechnicien, a fait fortune à la tête de Direct Energie, fournisseur alternatif qu'il a cofondé en 2003 puis revendu en 2018 pour 2 milliards d'euros au groupe TotalEnergies. Il est associé dans Verso Energy à un autre polytechnicien, Antoine Huard, un ancien de la Générale du Solaire.

Leur société se présente comme ayant les reins financiers solide, soutenue par le holding personnel de M. Caïtucoli, Crescendix mais aussi les fonds Eiffel et AMS Capital.

Commentaires

EtDF

Verso :de Polytechnique aux subventions d'état... ça continue à payer!!! de l'ARENH au carburant de synthèse (au fait combien de % de carbone en moins par rapport au fuel???)
Recto : le contribuable et l'usager

Une vraie transition!

Marc Diedisheim

100 % . A condition bien entendu que l'énergie utilisée soit elle-même décarbonée ( ce qui est le cas du nucléaire) et que le CO2 utilisé pour la synthèse du carburant soit prélevé dans l'existant ( air, biomasse, etc). Bien cordialement.

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