- Connaissance des Énergies avec AFP
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Le président vénézuélien Nicolas Maduro a annoncé jeudi que le groupe pétrolier américain Chevron avait été autorisé par le gouvernement des États-Unis à redémarrer ses opérations d'extraction dans le pays, suspendues depuis mai après la révocation de sa licence par Donald Trump.
« Ils sont les bienvenus »
"L'entreprise Chevron a été informée de l'octroi de licences lui permettant de poursuivre ses activités au Venezuela", a déclaré M. Maduro dans une interview accordée à la chaîne Telesur. "Ils en ont informé la vice-présidente exécutive, Delcy Rodríguez, qui a confirmé à Chevron, comme nous le disons à toutes les entreprises internationales qui travaillent au Venezuela, qu'ils sont les bienvenus", a-t-il ajouté.
"Pendant que Chevron se trouvait dans cette situation incertaine aux États-Unis, les puits de pétrole qu'il exploite en collaboration avec l'État vénézuélien ont augmenté leur production", a assuré le président.
"Au cours de ces derniers mois, malgré toutes ces pressions, menaces, chantages abusifs et illégaux (...), qui consistent à accorder ou retirer des licences, le Venezuela a augmenté sa production pétrolière de 12% grâce à ses propres efforts", s'est-il félicité. Le Venezuela produit un peu plus d'un million de barils de brut par jour.
Des canaux de discussions ouverts
Le président américain Donald Trump avait annoncé fin février la révocation de la licence de Chevron, autorisé depuis novembre 2022 par son prédécesseur Joe Biden à reprendre de façon limitée ses activités au Venezuela. Le géant pétrolier avait néanmoins été autorisé à assurer la maintenance de ses installations sur place.
Caracas et Washington entretiennent des relations tendues depuis des années. Les deux pays n'ont plus de relations diplomatiques depuis 2019, quand les États-Unis avaient contesté la réélection de M. Maduro jugée irrégulière par la communauté internationale. Les États-Unis ont imposé des sanctions économiques et un embargo pétrolier au pays sud-américain.
Des canaux de discussions restent toutefois ouverts, comme le montre la libération récente de prisonniers américains par le Venezuela dans le cadre d'un échange avec des dizaines de migrants vénézuéliens emprisonnés au Salvador après leur expulsion des États-Unis.