Veolia et Waga Energy démarrent la plus grande unité de production de biométhane en France

  • AFP
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Veolia et Waga Energy ont annoncé jeudi le démarrage d'une unité de production de biométhane, la plus grande de France selon eux, installée sur le site de stockage de déchets de Claye-Souilly (Seine-et-Marne).

Le site doit permettre de produire 120 GWh de gaz renouvelable par an, l'équivalent de la consommation annuelle de 20 000 foyers, soulignent-ils. L'unité, automatisée et pilotée à distance, récupère et traite le biogaz des déchets enfouis pour le transformer en biométhane, selon la technologie d'épuration mise au point par l'entreprise grenobloise Waga Energy. Ce gaz vert est ensuite injecté directement dans le réseau de gaz exploité par GRDF.

Le site, qui traite jusqu'à 1,5 million de tonnes par an de déchets non dangereux municipaux et industriels, valorisait déjà le biogaz sous forme de chaleur et d'électricité, en les brûlant. Avec le biométhane en plus, il accroît de 40% son offre énergétique.

Veolia et Waga Energy portent quatre projets communs, dont l'un est déjà en opération à Saint-Palais (Cher), et deux autres en construction à Le Ham (Manche) et à Chatuzange-le-Goubet (Drôme). L'ensemble aura une capacité de production de biométhane allant jusqu'à 175 GWh par an à horizon 2024, indiquent-ils.

Veolia, géant du traitement des déchets, veut "devenir un des premiers acteurs de la filière de biométhane et développer davantage de capacités de production d'énergies vertes".

En France, il produit à ce jour 1,6 TWh de biogaz issu de la méthanisation de déchets, et compte au niveau mondial "un gisement de ressources en énergie primaire de près de 6 TWh".

La Seine-et-Marne, qui compte nombre de sites de méthanisation agricole, accueille là sa 27e unité de biométhane. Le département "progresse dans son indépendance énergétique avec 16% de ses usages résidentiels de gaz désormais couverts par une production locale (avec un objectif de 75% à horizon 2030)", souligne-t-on chez GRDF Ile-de-France.

Commentaires

jean BLIN

La Seine et Marne va donc remporter la compétition entre méthane des vaches qui pètent et yourtes géantes qui puent et pissent du lisier résiduel. Ouah super !

Serge Rochain

C'est une excellente chose que la méthanisation, les 100% renouvelable en aura besoin pour alimenter les centrales à gaz pilotables paliant les jours défavorables de la météorologie sur le rendement des productions variables.

EtDF

Habitants de Claye-Souilly, faites vous vite commander des masques.. pas en tissus, mais à gaz.. et surveillez la couleur des cours d'eau...
Depuis sa mise en route en 2020, la SAS de la Limone génère pollutions olfactive et sonores pour les riverains:
https://www.ledauphine.com/economie/2022/03/08/isere-saint-romain-de-su…
On booste la filière et on fertilise les sols ? ..

Sur une unité de méthanisation en construction, déjà des irrégularités, odeurs, jus de ruissellement et de stockage polluant un ruisseau en février dernier. Ca se passe à Maiseroy (57), sur l'usine SAS Méthabriac:
https://eur02.safelinks.protection.outlook.com/?url=https%3A%2F%2Fwww.r…

Rappel: en 2021, une pollution de cours d'eau par mois, et un accident par semaine, avec 10 fois moins de méthaniseurs qu'en Allemagne, nous avons déjà rattrapé leur accidentologie. Voila où mène une filière sans contrôle correct, sous perfusion de subventions, sans fondement environnemental, et qui délivre très très peu d'énergie.

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