Zimbabwe: le président inaugure une centrale électrique peu de temps avant les élections

  • AFP
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Le président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa a inauguré jeudi une centrale électrique financée par la Chine dont il attend qu'elle réduise le déficit de production, à la veille d'élections nationales.

Mnangagwa, 80 ans, qui brigue le 23 août un second mandat présidentiel, enchaîne les inaugurations ces derniers jours, tentant de rassurer les électeurs sur l'état de l'économie. Il a ouvert lundi une mine de charbon et mercredi une clinique, avant de se rendre jeudi dans la ville de Hwange, dans le nord-ouest du pays, pour le lancement de la centrale de 600 MW fonctionnant au charbon.

Les Zimbabwéens votent le 23 août pour élire leur président et le Parlement dans un contexte tendu. L'opposition dénonce depuis des mois une répression croissante, dans ce pays enclavé d'Afrique australe qui, par ailleurs, lutte contre l'hyperinflation, la pauvreté et un taux de chômage élevé.

S'adressant à ses supporteurs dans un stade local après l'inauguration, M. Mnangagwa a affirmé que la nouvelle usine serait "un catalyseur essentiel du développement", ajoutant que le Zimbabwe était "ouvert aux affaires".

Le pays souffre depuis des années de graves pénuries d'électricité qui, à leur paroxysme à la fin de l'année dernière, privaient des millions de personnes de la ressource jusqu'à 19 heures par jour.

Le gouvernement a annoncé la fin soudaine des coupures d'électricité en juillet, bien que la plupart des gens subissent encore des coupures quotidiennes de quelques heures.

La centrale, qui est l'extension d'une centrale préexistante, est l'un des quatre projets énergétiques entrepris grâce à un prêt de 1,2 milliard de dollars de la Chine, avec laquelle Harare, largement isolé sur la scène internationale, entretient des liens remontant à la lutte pour l'indépendance contre la Grande-Bretagne.

"La Chine est toujours prête à aider le Zimbabwe à atteindre son objectif d'élever son peuple", a déclaré l'ambassadeur chinois Zhou Ding lors du rassemblement dans le stade.

Le Zimbabwe ne peut bénéficier du financement de bailleurs de fonds internationaux tels que le FMI et la Banque mondiale en raison d'arriérés de paiement et est la cible de sanctions occidentales pour corruption et violations des droits.

M. Mnangagwa accuse depuis longtemps les mesures punitives d'être à l'origine de la situation désastreuse du pays, ce que les États-Unis et l'Europe nient.

À Hwange, il a déclaré à ses partisans que le Zimbabwe serait désormais autosuffisant en matière d'électricité et que le gouvernement continuerait à se concentrer sur la croissance de l'économie "en sortant des sentiers battus".

Commentaires

Denis GOURGOUILLON

Quelle décadence pour ce pays. Autrefois c'était la Rhodésie, grenier à blé de l'Afrique australe, économie en développement et bien sur électricité toujours fournie. Puis est venu Mugabe un autocrate soucieux de s'en mettre plein les poches et qui a mis en place une réforme agraire (sous les acclamations des gens de gauche) bien pensants mais incompétents. Et patatras l'agriculture s'est effondrée (et l'économie) La famine est arrivée et le Zimbabwe n'a du sa survie qu'au PAM (programme alimentaire mondial de l'ONU); Le grenier )à blé s'est transformé en famine et pays pauvre
Et on apprend qu'il y a 19 heures de coupure d'électricité par jour
Merci M Mugabe (et avec lui tous les gens de gauche socialo-communistes)
Je ne sais pas si le Zimbabwe peut s'en sortir

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