Comment gagner le pari industriel de la mobilité électrique en France et en Europe ?

  • Source : Ifri

« L’interdiction de la vente des véhicules thermiques neufs en 2035 dans l’Union européenne provoque un bouleversement tous azimuts de l’industrie automobile vers le véhicule électrique, marqué par des enjeux et défis multiples (industriels, économiques, technologiques, géopolitiques, sociétaux…), dans un contexte de tensions géoéconomiques exacerbées par la rivalité sino-américaine systémique et l’asymétrie croissante dans la relation UE-Chine. »

Dans la note ci-après mise en ligne le 9 novembre par le Centre Énergie et Climat de l'Ifri, Marc-Antoine Eyl-Mazzega, Diana-Paula Gherasim, Clémentine Vannier et Adam Contu(1) décrivent le « défi industriel existentiel » auquel est confrontée l'Europe dans un secteur largement dominé par les Chinois et émettent 10 recommandations à cet égard.

« Dans le contexte actuel de polycrises qui sont amenées à durer, la massification de l’adoption des VE et l’européanisation des chaînes de valeur sont incertaines. Produire 1 million de VE en France en 2027 et 2 millions en 2030, comme envisagé par le gouvernement, est un immense défi dans un contexte où la balance commerciale du secteur de l’automobile en France a enregistré un solde négatif de 19,9 milliards d’euros en 2022. Les vulnérabilités sont encore nombreuses. L’enjeu de l’étude, qui se concentre sur la chaine de valeur des batteries, est de les identifier, de les hiérarchiser et de formuler des recommandations pour chercher à combler autant de lacunes que possible. »

Lire l'étude :
Pari industriel de la mobilité électrique en France et en Europe

Sources / Notes

  1. Marc-Antoine Eyl-Mazzega est directeur du Centre Énergie et Climat de l’Ifri.
    Diana-Paula Gherasim a été conseillère dans le domaine des énergies renouvelables et chargée du suivi du cadre législatif énergie-climat en Europe à horizon 2030 pour Eurelectric.
    Clémentine Vannier est entrée à l’école d’ingénieur des Mines de Paris en 2019 où elle s’est spécialisée sur les sujets de l’environnement et de l’énergie. Elle s’est consacrée à l’étude sur la dimension industrielle de la mobilité électrique lorsqu’elle a rejoint l’Ifri.
    Adam Contu prépare un projet de thèse sur l’impact du changement climatique dans les relations internationales.