COP27 : l’Égypte peut-elle donner un nouveau souffle aux conférences climat ?

  • Source : Ifri

Que peut-on attendre de la prochaine COP ? Voici une question rituelle posée à chaque fin d'année et la 27e édition des « Conferences of the Parties » qui se tiendra du 6 au 18 novembre 2022 à Sharm el-Sheikh (Égypte) n'incite pas à l'optimisme.

« Les chantiers inachevés de la COP de Glasgow, l’aggravation de la crise climatique, les tensions sur les marchés des hydrocarbures et les risques de récession économique laissent présager d’une COP27 particulièrement difficile », constate Thibaud Voïta(1) dans la note ci-après publiée ce 21 octobre par le Centre Énergie & Climat de l'Ifri. Et ce, alors même que les canicules, sécheresses et incendies de l’été 2022 ont accentué le sentiment d’inaction climatique.

Les tensions lors de la COP27 « devraient se cristalliser notamment autour de trois sujets : les pertes et dommages, la finance, et les marchés carbone » (liés à l’article 6 de l'Accord de Paris). Le recours aux énergies fossiles, et en particulier au gaz naturel, fera également l'objet de nombreux débats dans le contexte de crise actuel, « d’autant plus que l’Égypte et de nombreux pays africains soutiennent l’utilisation du gaz » (l'UE cherche d'ailleurs à renforcer sa coopération avec Le Caire pour sécuriser ses approvisionnements gaziers).

L'auteur rappelle également que cette COP sera la première du nouveau Secrétaire exécutif de l’ONU Climat : Simon Stiell, nommé en août 2022, qui était jusqu’alors ministre de l’Environnement et de la Résilience climatique de Grenade (pays très vulnérable face au changement climatique)(2).

Lire l'étude :
Enjeux de la COP27 en Égypte
Sources / Notes
  1. Thibaud Voïta est chercheur associé au Centre Énergie & Climat de l’Ifri et spécialiste des politiques climatiques et de la coopération internationale sur le climat.
  2. Simon Stiell succède à Patricia Espinosa.

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