Entre début octobre 2020 et fin septembre 2021, les filières éolienne et solaire photovoltaïque ont respectivement compté pour 31,5% et 11,3% de la production d'électricité d'origine renouvelable en France métropolitaine (contre 50,8% pour la filière hydraulique). (©Engie)
En 2021, les raccordements de nouvelles installations renouvelables au réseau électrique de France métropolitaine ont déjà atteint un niveau record selon le « Panorama de l'électricité renouvelable » publié le 6 décembre par les gestionnaires de réseaux et le SER (Syndicat des énergies renouvelables)(1). La production annuelle d'électricité d'origine renouvelable est toutefois en baisse.
Une forte hausse des capacités installées
À fin septembre 2021, la puissance totale installée du parc électrique renouvelable en France métropolitaine a atteint, toutes filières confondues (éolien, solaire, hydroélectricité et bioénergies), 58 759 MW. Durant les 9 premiers mois de l'année, 2 876 MW d'installations renouvelables ont déjà été connectées au réseau d'électricité de France métropolitaine, soit davantage que « le record annuel de 2017 (qui s’élevait à 2 757 MW), en trois mois de moins ». Sur le seul troisième trimestre 2021, le Panorama de l'électricité renouvelable fait état de 887 MW de nouvelles capacités renouvelables raccordées au réseau électrique (dont 621 MW d'éoliennes et 279 MW d'installations solaires).
Pour autant, le SER souligne l'écart restant avec les objectifs français de développement des capacités renouvelables inscrits dans la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE). Cette dernière fixe entre autres comme ambition de disposer en France métropolitaine, à fin 2023, d'un parc éolien terrestre de 24,1 GW (contre près de 18,5 GW à fin septembre 2021, soit 76,6% de l'objectif) et d'un parc solaire photovoltaïque de 20,1 GW (contre près de 12,3 GW à fin septembre 2021, soit 60,6% de l'objectif).
Ces données de capacités installées permettent de mesurer la progression des installations de chaque filière. Elles doivent toutefois être rapportées aux facteurs de charge – qui varient sensiblement d’une filière à une autre (mais aussi d’une installation à une autre et d’une période à une autre en fonction des ressources disponibles) – pour connaître in fine la production associée.
Une baisse de la production renouvelable « en année glissante »
Au 3e trimestre 2021, les filières renouvelables ont produit 25,7 TWh d'électricité en France métropolitaine, soit 9,4% de plus qu'au 3e trimestre 2020. Avec une production de 121 TWh entre début octobre 2020 et fin septembre 2021, elles ont en revanche généré 1,5% d'électricité de moins « en année glissante », par rapport aux douze mois précédents (début octobre 2019 à fin septembre 2020)(2). Et ce, malgré la forte hausse des capacités renouvelables installées. Cela est dû à « une baisse de la production annuelle éolienne ainsi qu’une baisse de la production annuelle hydraulique », indique le SER.
La production électrique d’origine éolienne s’est établie à 6,2 TWh au 3e trimestre 2021, soit une baisse de 2% par rapport au 3e trimestre 2020 en raison de conditions de vents défavorables.
La production solaire photovoltaïque a en revanche fortement augmenté au 3e trimestre 2021 (+ 9% par rapport au 3e trimestre 2020) mais sa contribution reste encore limitée : la filière a compté pour 11,3% de la production électrique d'origine renouvelable en France métropolitaine entre début octobre 2020 et fin septembre 2021.
Pour rappel, l'hydroélectricité reste de loin la première filière renouvelable productrice d'électricité en France métropolitaine (50,8% « en année glissante »). Bien loin encore de la part actuelle du nucléaire dans l'ensemble de la production électrique française (67,1% en 2020).