Guadeloupe : le parc éolien de Sainte-Rose s’ouvre au financement participatif

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Parc éolien de Sainte-Rose

Le parc éolien de Sainte-Rose s’étend sur une superficie de près de 120 km2. Il est situé dans une zone aux conditions particulièrement favorables, avec des vents intenses (plus de 23 km/h de moyenne) et réguliers. (©Valorem)

En Guadeloupe, une campagne de financement citoyen pour le parc éolien de Sainte-Rose débute le 8 décembre.

33 GWh de production annuelle attendue

Implanté dans le nord de Basse-Terre, le parc éolien de Sainte-Rose est constitué de 8 éoliennes de 2 MW de puissance unitaire. Le site a commencé à injecter de l'électricité sur le réseau en novembre 2018 et a depuis généré plus de 21 GWh(1) durant cette première année « de rodage et de tests ». En fonctionnement normal, la production attendue du parc est de 33  GWh (ce qui correspond à un facteur de charge d’environ 23,5%), soit l’équivalent de la consommation annuelle résidentielle « d’environ 17 000 personnes »(2) selon l’exploitant.

Sainte-Rose Energies, propriétaire du parc (l’énergéticien Valorem est le principal actionnaire(3)) met en avant le système « intelligent » de gestion de l’énergie de ce site : chaque jour, le profil de production du parc pour le lendemain est fourni au gestionnaire de réseau. Afin d’être « le plus fidèle possible à la production annoncée », le site est équipé de batteries lithium-ion d’une capacité de stockage de 5,3 MWh : ces dernières « emmagasinent l’excès d’énergie produit par les éoliennes lorsqu’il y a plus de vent que prévu, ou au contraire, se déchargent sur le réseau public en cas de vent moindre ».

Pour rappel, la Guadeloupe s’est fixé, dans le cadre de sa 1reprogrammation pluriannuelle de l’énergie (PPE), pour objectif de compter 68,6% d’énergies renouvelables dans sa production brut d’électricité à l’horizon 2023 (objectif qui pourrait être révisé à 84%(4)), ce qui nécessite de porter une attention particulière à la gestion de l’intermittence de la production des installations renouvelables.

Les éoliennes du parc de Sainte-Rose, qui culminent à 123 m de hauteur en bout de pale, présentent par ailleurs la particularité d’être équipées d’un dispositif « qui leur permet de rester alimentées en électricité en cas de déconnexion au réseau » lors de cyclones : non rabattables, « elles peuvent continuer à orienter leurs pales et nacelles pour résister aux vents violents selon leurs directions ».

500 000 euros de financement participatif

La campagne de financement participatif est menée sur la plateforme spécialisée Lendosphere(5). Elle est ouverte à tous les Français jusqu’à 250 000 euros de collecte. Passé ce niveau, seuls les Guadeloupéens pourront contribuer jusqu’à un montant total de 500 000 euros.

Les prêteurs pourront investir «  à partir de 50 euros, pour une durée de 5 ans, avec des échéances de remboursement trimestrielles ». Une rémunération bonifiée est prévue pour la population vivant à proximité du parc : 5% par an pour les habitants de Guadeloupe (contre 4% par an pour les autres prêteurs) et jusqu’à 6% par an pour ceux de la Communauté d’agglomération du Nord Basse-Terre.

La construction du parc éolien de Sainte-Rose avait fait l’objet d’un investissement total de près de 50 millions d’euros.

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