Acheter, bouger, se chauffer : les principales mesures du plan de « transformation écologique » de l'État

  • AFP
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Des achats publics à la réduction de la consommation d'énergie, voici les principales mesures du "plan de transformation écologique" de l'Etat, dont une copie a été consultée mercredi par l'AFP.

L'objectif du plan est de réduire les émissions de gaz à effet de serre de l'Etat, mesurées à 10 millions de tonnes d'équivalent CO2 (Mteq CO2) en 2019, à 7,8 Mteq CO2 en 2027 et à 2 Mteq CO2 d'ici 2050.

Commande publique

Avec un montant d'achats supérieur à 40 milliards d'euros en 2022, "l'Etat doit utiliser les achats publics comme soutien de la transition écologique", est-il martelé dans le plan.

En verdissant la commande publique, le gouvernement espère réduire de 480 000 tonnes les émissions de gaz à effet de serre (GES) de l'Etat d'ici 2027.

Pour y parvenir, les ministères et les opérateurs de l'Etat sont invités à "systématiser" la prise en compte de critères environnementaux lorsqu'ils attribuent des marchés publics.

Ils devront aussi faire en sorte que 25% de leurs équipements téléphoniques et informatiques soient issus du réemploi ou de la réutilisation en 2027, une mesure qui doit abaisser les émissions de GES de 70 000 tonnes équivalent CO2 à cet horizon.

Mobilité

Alors que 46% des GES émis par l'administration sont liées aux transports, le verdissement de la flotte automobile (achat de véhicules électriques) doit permettre à l'Etat de réduire ses émissions de 380 000 tonnes d'équivalent CO2.

Dès 2024, la moitié des véhicules achetés ou loués pour les agents publics devront être à faibles ou très faibles émissions. Ce pourcentage grimpera à 70% en 2027.

L'intégralité des véhicules dévolus aux membres du gouvernement et aux préfets doivent être à (très) faibles émissions dès 2023. L'augmentation du télétravail doit aussi alléger de 282 000 tonnes le bilan d'émissions de GES de l'Etat.

Maître d'oeuvre du "plan de transformation", le Secrétariat général à la planification écologique (SGPE) mise sur "une part journalière d'agents en télétravail de 8% en 2024 et 25% en 2027".

Bâtiments

D'ici 2027, la réduction de la consommation énergétique de l'imposant parc immobilier de l'Etat (responsable d'un quart de ses émissions de GES) doit permettre de supprimer 290 000 tonnes d'émissions de GES.

Entre 2022 et 2027, les bâtiments tertiaires (bureaux, lieux d'accueil du public...) de l'Etat devront ainsi réduire leur consommation d'énergie de 25%.

L'élimination des chaudières au fioul d'ici la fin de la décennie devrait alléger de 130.000 tonnes d'équivalent CO2 les émissions de l'Etat. Enfin, la réduction des surfaces de bureaux (-7,5% d'ici 2027) est associée à une diminution de 50.000 tonnes d'émissions.

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