Ardennes : les deux réacteurs nucléaires de la centrale de Chooz de nouveau opérationnels

  • AFP
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Le second réacteur de la centrale nucléaire de Chooz (Ardennes), à l'arrêt depuis le 21 août en raison du faible débit de la Meuse, a été remis en service dimanche matin, a annoncé la centrale, dont les deux réacteurs sont désormais opérationnels.

"La pluviométrie favorable de ces derniers jours a permis le franchissement des seuils de débit d'eau de la Meuse et les opérations de redémarrage de l'unité de production n°2", indique la centrale EDF dans un communiqué. L'unité de production n°1 avait été reconnectée au réseau électrique national le 28 septembre après avoir été mise à l'arrêt plus d'un mois, le 24 août.

La décision de fermer durant l'été les deux réacteurs ardennais avait été prise en application d'un accord transfrontalier entre la France et la Belgique. Ce texte détermine les seuils de débit d'eau de la Meuse pour permettre aux utilisateurs belges comme aux industriels, aux acteurs du tourisme ou aux collectivités locales de disposer en permanence d'une ressource en eau suffisante, rappelle EDF dans le magazine de la centrale disponible en ligne.

Selon cet accord, lorsque la moyenne sur 12 jours glissants du débit aval journalier de la Meuse descend en dessous de 22 m3/seconde, une unité de production doit être arrêtée. Si le débit sur 12 jours glissants passe sous les 20 m3/seconde, les deux unités de production doivent être arrêtées. En termes de sûreté nucléaire, le débit de la Meuse nécessaire pour garantir le refroidissement des installations est de l'ordre de 6 m3/seconde.

La centrale nucléaire de Chooz, située en bord de fleuve, est dotée de deux réacteurs de 1 450 MW chacun, mis en service en 1996 et 1997. Avec 17,9 TWh produits en 2019, elle représente près de 4,7% de la production nucléaire française d'EDF, selon les chiffres disponibles sur le site d'EDF.

Commentaires

Serge Rochain

toujours à l'arret pour un oui pour un non c'est trucs là

Serge Rochain

Quoi dire d'autre déjà mille fois répété que ce que l'on sort de la terre à une fin, de plus c'est loin d'être des solution satisfaisantes comme on le constate encore ici dans cette affaire d'arrêt intempestif, même si elles ne sont que provisoires, et que nous savons que tôt ou tard on devra se tourner vers le Soleil. Alors pourquoi attendre puisque nous savons le faire aujourd'hui ?

Kévin T.

Les moyens d'utiliser l'énergie solaire ne requièrent donc aucune ressource à votre sens ? J'entends bien que le Soleil nous survivra, mais les panneaux solaires ne poussent pas sur les arbres aux dernières nouvelles. L'argument des ressources pour s'attaquer au nucléaire semble s'appliquer aussi bien aux autres sources d'énergie, le solaire en particulier.

Serge Rochain

Votre problème c'est que vous ne comprenez pas la différence entre extraire de la matière de la Terre pour la transformer en énergie qui in fine rayonnera en IR vers l'espace interplanétaire sans retourner à la Terre, donc un vol, et de la matière empruntée à la Terre pour créer un objet, un dispositif, un mécanisme qui permet de capter l'énergie du Soleil et qui sera restituer à la Terre une fois l'objet déclassé.
J'espère que vous venez de comprendre la nuance. De plus ce qui est nécessaire pour capter l'énergie du Soleil est à 95% du silicium, c'est à dire la matière la plus abondante sur Terre, juste après l'oxygène, et des millions de fois plus abondante que l'uranium, tous isotopes confondus..... vous suivez toujours ?

Kévin T.

Je comprends parfaitement la nuance que vous présentez. En revanche, je trouve ce parallèle malhonnête. Vous parlez de matière "empruntée à la Terre" et qui "sera restitué à la Terre une fois l'objet déclassé". Je ne suis pas très calé en recyclage je dois l'admettre, mais avez-vous un exemple de matière qui est rendu à l'environnement après son utilisation par l'homme telle qu'elle a été trouvée ? Le verre est remis à l'état de sable après avoir été utilisé dans un panneau photovoltaïque ? On pourrait recycler à l'infini des matières ? Toutes les inventions humaines qui servent des intérêts productivistes exploitent la Terre. Je ne vois pas d'exemple 100% neutre et qui permettrait de tout remettre à sa place quand on aura fini de l'utiliser.

Pour en revenir à l'uranium et au nucléaire versus le solaire, vous omettez dans votre analyse tous les systèmes de stockages qui devront aller de pair avec les panneaux photovoltaïques. Je ne suis pas convaincu de la neutralité des systèmes de stockage, ni de leur avantage d'un point de vue environnemental.

Affaire à suivre, mais un bon mix à mon sens serait des ENR en variable + du nucléaire en base. Le scénario 100% ENR me semble naïf.

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