Areva doit se renforcer même s'il n'a pas de problème immédiat de trésorerie (dirigeant)

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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Areva n'a pas de problème de trésorerie à court terme mais souhaite améliorer sa structure financière tout en se renforçant en Asie et en accroissant sa compétitivité afin d'améliorer sa performance à moyen terme, a déclaré mercredi son directeur général délégué, Philippe Knoche.

"Le groupe ne fait pas face à un problème de trésorerie à court terme. Nous disposons de plus de 2 milliards d'euros de trésorerie en banque, qui bien entendu sont en face de 7 milliards de dette brute. Mais il n'y a (...) aucun sujet de trésorerie à court terme", a expliqué le numéro deux d'Areva devant la commission des Affaires économiques de l'Assemblée.

"Pour le moyen terme néanmoins, il convient de se mettre dès aujourd'hui (...) au travail pour sortir du cercle vicieux du surendettement", a ajouté celui qui remplace actuellement le président du directoire, Luc Oursel, parti pour maladie.

Confronté à des difficultés persistantes sur le marché du nucléaire, Areva avait annoncé le 18 novembre avoir renoncé à l'un de ses principaux objectifs pour 2014 et suspendu l'ensemble de ses perspectives financières pour les deux années suivantes.

Détenu à 87% par l'Etat, le géant de l'atome avait dit à cette occasion travailler à "un renforcement de son plan de performance" à moyen terme, d'ici à publication de ses résultats annuels fin février.

"Dans ces axes de travail, il y a le développement encore plus fort de nos partenariats avec l'Asie et avec les pays en croissance. Il y a une demande forte, à la fois dans le nucléaire et les renouvelables sur ces zones-là", a expliqué Philippe Knoche.

"Le deuxième point est de gagner en compétitivité, en flexibilité" pour pouvoir affronter une concurrence accrue, a-t-il poursuivi.

Il s'agira aussi de tirer les "bonnes leçons" de la construction des premiers réacteurs de nouvelle génération EPR à Flamanville (Manche) et en Finlande, deux chantiers qui accumulent retards et surcoûts, sans remettre en question cet "atout" pour la France.

Areva est parallèlement confronté à un chamboulement de sa gouvernance.

Un conseil de surveillance doit arrêter mercredi la liste des futurs administrateurs du groupe, qui a prévu de remanier ses instances. Pressenti pour devenir le futur président du conseil d'administration en remplacement de Pierre Blayau, débarqué par le gouvernement, Philippe Varin devrait y faire une entrée anticipée, avant une assemblée générale des actionnaires programmée durant la première quinzaine de janvier.

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