Batteries automobiles : la société française Verkor lève 100 millions d'euros pour construire son usine pilote

  • AFP
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La jeune société Verkor, créée il y a un an pour lancer une production de batteries automobiles "made in France", a levé 100 millions d'euros auprès de dix partenaires, menés par le fonds EQT Ventures et le constructeur automobile Renault.

Cette somme servira à Verkor à édifier à Grenoble une ligne pilote de fabrication de cellules de batteries, un centre de recherche et développement, une unité de prototypage et des installations de test, selon un communiqué publié mardi par l'entreprise. Ce centre doit être opérationnel dès la fin 2022, a précisé Verkor. L'entreprise, portée sur les fonds baptismaux par Schneider Electric et l'incubateur européen EIT InnoEnergy, ambitionne de produire 16 GWh de cellules en 2024 et "au moins 50 GWh" en 2030.

L'usine souhaitée par Verkor serait la troisième implantée en France, après celle du sino-japonais AESC/Envision près de Douai (Nord) et celle de Stellantis et de TotalEnergies à Douvrin (Nord). Fin juin, Renault avait annoncé qu'il allait prendre "plus de 20%" du capital de Verkor, avec lequel il compte co-développer une batterie haute performance pour ses futurs véhicules électriques haut de gamme. Dans ce cadre, Verkor fournira à son actionnaire et partenaire au moins 10 GWh de cellules de batteries par an.

Outre Renault et EQT Ventures, ont souscrit au nouveau tour de table le gouvernement français (dans le cadre du programme Investissements d'avenir), la région Auvergne-Rhône-Alpes, le chimiste Arkema, le fabricant de graphite Tokai Cobex et le fonds Demeter, ainsi que certains actionnaires déjà présents au capital comme Groupe IDEC, Schneider Electric et Capgemini.

"Notre nouvelle structure actionnariale reflète totalement notre ambition: une maîtrise complète de la chaîne de valeur des batteries, s'appuyant sur nos points d'excellence et permettant l'enrichissement mutuel de nos expertises", s'est félicité le directeur général de Verkor Benoit Lemaignan, cité dans le texte.

Commentaires

Abadie

Je ne connais pas Verkor, mais ce qui m'étonne sans n'avoir aucune idée de son actionnariat, c'est qu'elle puisse après une seule année d'existence, donc avec un chiffre d'affaires qui doit être petit, lever 100M€ de capitaux.

A t'elle des brevets révolutionnaires, qu'est qui la rend si attractive?

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