Boris Johnson attribue à l'Iran les attaques en Arabie saoudite

  • AFP
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Le Premier ministre britannique Boris Johnson a accusé l'Iran d'être derrière les attaques de deux installations pétrolières en Arabie Saoudite, dans des déclarations à des journalistes qui l'accompagnaient à New York, où il doit rencontrer le président iranien Hassan Rohani mardi.

"Je peux vous dire que le Royaume-Uni attribue à l'Iran avec un très haut degré de probabilité les attaques d'Aramco", le géant pétrolier saoudien qui gère le site, a déclaré le dirigeant conservateur à bord d'un avion l'emmenant à New York pour l'Assemblée générale des Nations Unies, selon des propos rapportés lundi par les médias britanniques.

Un porte-parole de Downing Street a précisé lundi que Boris Johnson se basait "sur les preuves que nous recevons".

Le chef du gouvernement discutera de ce sujet lorsqu'il rencontrera le président français Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel lundi, a aussi précisé ce porte-parole, expliquant que Londres recherche une "solution qui désamorce les tensions".

"Nous travaillerons avec nos partenaires internationaux à une réponse diplomatique forte et à la stabilité dans la région", a affirmé de son côté sur Twitter le ministre britannique des Affaires étrangères, Dominic Raab.

Ces attaques commises le 14 septembre ont déjà été attribuées à l'Iran par les Etats-Unis, qui ont évoqué un "acte de guerre", mais Téhéran a nié toute responsabilité et mis en garde contre une "guerre totale" en cas de riposte américaine ou saoudienne.

Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo a assuré que les Etats-Unis privilégiaient une "solution pacifique" avec l'Iran.

"Au lieu de vains efforts contre la République islamique d'Iran, le Royaume-Uni doit cesser de vendre des armes meurtrières à l'Arabie saoudite, comme le demandent les gens dans le monde entier, et se libérer des accusations de crimes de guerre contre les Yéménites", a rétorqué le porte-parole des Affaires étrangères iranien, Abbas Moussavi, cité par l'agence iranienne Tasnim.

Mardi, Boris Johnson rencontrera le président américain Donald Trump avant son entrevue avec Hassan Rohani.

Le Premier ministre britannique a l'intention de discuter avec le président iranien "des actions de l'Iran dans la région" et "de la nécessité de libérer Nazanin mais également ceux qui selon nous sont détenus illégalement et injustement en Iran". Il faisait référence à l'Irano-Britannique Nazanin Zaghari-Ratcliffe, employée de la fondation Thomson-Reuters, arrêtée en 2016 et condamnée à cinq ans de prison pour participation à des manifestations contre le régime en 2009, ce qu'elle nie.

Sa détention a provoqué d'importantes tensions avec le Royaume-Uni. Son mari, Richard Ratcliffe est également à New York pour plaider la libération de son épouse.

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