Centrales à charbon : GazelEnergie annonce la suppression de plus de 200 emplois en France

  • AFP
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Plus de 200 postes seront supprimés dans les centrales à charbon de Gardanne (Bouches-du-Rhône) et Saint-Avold (Moselle) et quelques autres unités propriétés du groupe GazelEnergie, la France ayant décidé de se passer de cette énergie nocive pour le climat.

"La décision du gouvernement engendre la mise en place d'un plan de réorganisation conduisant à la suppression de 219 postes", dont 98 à Gardanne, 87 à Saint-Avold et 27 au siège de Colombes (Hauts-de-Seine), a annoncé lundi le groupe, qui vient d'adresser son plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) à l'État.

Les autres suppressions concernent les derniers postes sur les anciennes tranches charbon d'Hornaing et Lucy (Montceau-les-Mines), arrêtées en 2014, ajoute GazelEnergie, une filiale du groupe EPH de l'homme d'affaires tchèque Daniel Kretinsky.

La France a décidé de fermer d'ici à 2022 ses quatre dernières centrales électriques à charbon, énergie la plus nocive pour le climat. Outre Saint-Avold et Gardanne, sont concernées Cordemais (Loire-Atlantique) et Le Havre. Le PSE de GazelEnergie, s'il est approuvé par la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (Dirrecte), ouvrira la voie au plan social.

À Saint-Avold, il concerne l'ensemble des 87 emplois, et vise des départs volontaires. La centrale cesserait son activité en mars 2022. Le groupe veut y développer une plateforme accueillant des industriels consommateurs de services verts, puis un projet de production de chaleur renouvelable à partir de biomasse (via le plan France Relance, pour une quarantaine d'emplois) et un projet de production d'hydrogène vert (80 emplois visés).

À la centrale de Provence (Gardanne-Meyreuil), marquée par un long conflit social et à l'arrêt depuis deux ans, le plan portera sur 98 suppressions de postes, mélange de départs volontaires et contraints. L'unité biomasse du site, elle aussi à l'arrêt, devrait redémarrer après une série de tests à chaud, indique GazelEnergie. Elle représente 80 emplois directs, selon GazelEnergie, qui indique y avoir déjà investi plus de 300 millions d'euros.

Trois autres projets liés à cette activité sont "à l'étude" : une scierie, la récupération de la chaleur pour alimenter un réseau de chaleur, et la production d'hydrogène vert et de e-méthanol par électrolyse et captage de CO2. Pour un potentiel de 45 à 70 emplois directs.

La direction de GazelEnergie affirme être "attachée à un dialogue social de qualité". Le plan inclut notamment un congé de reclassement allant jusqu'à trois ans, pris en charge par l'entreprise et par l'État. "L'arrêt des centrales à charbon à la suite d'une décision gouvernementale a des conséquences sociales que GazelEnergie souhaite accompagner avec volonté. Nous tenons à nous assurer que chaque salarié concerné dispose des moyens pour rebondir", a assuré Jean-Michel Mazalerat, président de GazelEnergie, relevant aussi que "l'entreprise poursuit sa décarbonation".

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