CIJ: nouveau revers pour le Venezuela dans l'affaire contre le Guyana

  • AFP
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La Cour internationale de justice (CIJ) a rejeté jeudi de nouvelles objections de Caracas dans le litige territorial opposant le Guyana et le Venezuela datant du XIXe siècle, réveillé par une découverte de pétrole.

La plus haute juridiction de l'ONU a rejeté la demande du Venezuela selon laquelle le Royaume-Uni devrait être impliquée dans l'affaire, puisque Londres était la puissance coloniale du Guyana au moment d'une sentence arbitrale contestée de 1899.

La CIJ, qui siège à La Haye, peut désormais procéder à des audiences sur le fond de l'affaire, querelle historique entre les voisins sud-américains.

La cour "rejette l'exception préliminaire soulevée par la République bolivarienne du Venezuela" par 14 juges contre un, a déclaré la juge présidente de la juridiction, Joan Donoghue.

Caracas insiste sur une revendication historique sur le territoire contesté de l'Essequibo, qui correspond environ aux deux-tiers de l'actuel Guyana, depuis que le géant américain Exxon Mobil a trouvé en 2015 du pétrole brut au large des côtes de la région.

Le Guyana, ancienne colonie britannique, affirme que l'actuelle délimitation entre les deux pays est valide et se base sur une décision d'une cour d'arbitrage de Paris datant de 1899, un verdict jamais accepté par son voisin vénézuélien.

En 2018, le Secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres avait saisi la CIJ, chargée de statuer sur les différends entre Etats membres de l'ONU.

En 2020, la cour s'était dite compétente pour statuer sur le litige, mais le Venezuela avait contesté cette décision.

Si Caracas avait précédemment refusé d'assister à des audiences, ses représentants étaien bien présents jeudi devant les magistrats.

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