La Compagnie nationale du Rhône accélère dans les énergies renouvelables via une acquisition

  • AFP
  • parue le

La Compagnie nationale du Rhône (CNR), premier producteur français d'électricité d'origine 100% renouvelable, accélère dans l'éolien et le photovoltaïque, en reprenant les activités dans ce domaine du Montpelliérain Vol-V.

Vol-V apporte un portefeuille de projets construits ou en construction (pour 50 mégawatts) et de projets autorisés (pour 130 mégawatts), selon un communiqué publié mardi, qui ne précise pas le montant de la transaction. L'opération permet à l'aménageur du Rhône d'étendre ses activités au delà de sa zone d'implantation historique, explique-t-il. Il récupère aussi une équipe d'une trentaine de spécialistes.

CNR dispose actuellement d'un potentiel installé en éolien et en photovoltaïque de l'ordre de 700 MW. Le groupe souhaite disposer d'ici l'an prochain d'un potentiel de 4 000 MW dans les énergies renouvelables, en incluant les centrales hydroélectriques dont il dispose le long du Rhône. En février, Vol-V avait déjà cédé ses activités dans le méthane au groupe Engie.

Commentaires

Rochain

Les futurs concurrents d'EDF se musclent

Tediag

Pourquoi « futurs », ils le sont déjà. Sachant qu’il ne faut pas trop vous réjouir, il s’agit de qq MW, intermittents (2500h/an) équivalent à 2ou 3 groupes hydrauliques fonctionnant comme sur le Rhône 5 à 6000h/an.

Rochain

"Futurs" parce que le peu produit aujourd'hui ne permet pas de se poser en concurrent d'EDF….. mais à force de se muscler ils deviendront de véritables concurrents. Par ailleurs, permettez moi de corriger votre vocabulaire, il ne s'agit pas d'intermittents qui suggère une alternance "je produits ou je ne produit pas" mais de variable qui est bien mieux adapté à l'éolien comme au solaire photovoltaïque. L'intermittence correspond plus aux sources d'origine marée motrice dont la production est nulle à l'inversion du marnage. Il reste que si tout le bâti orienté Sud du pays était couvert de PPV de la performance de ceux dont nous disposons aujourd'hui la production serait du double de ce que fournissent les 58 réacteurs nucléaires français.

Lecteur 30

L'essentiel de l'économie des (actuels et des futurs) concurrents d'EDF réside non pas dans quelques investissements un peu "gadget" (qui apporte un peu de crédibilité à leur présence et flatte le discours écolo) dans les renouvelables intermittents mais dans l'acquisition à prix bradés d'électricité d'origine nucléaire à … justement, leur concurrent EDF qui n'a pas d'autre choix que de leur vendre …. Original non ? Imaginez votre boucher, installé depuis longtemps dans votre quartier, obligé de vendre à prix réduit une partie importante de ses produits aux nouveaux arrivants sur le marché. Certes, la concurrence y gagne un peu (mais s'agissant d'un prix consommateur où les taxes constituent la plus grande part, bof bof), mais le réalisme économique et la bonne santé intellectuelle souffrent beaucoup. En outre, comment va-t-on en sortir ? Sans doute à petits coups d'investissements mineurs comme celui-ci, ou alors soyons très patients

Tediag

M. Rochain j’ai un peu de mal à comprendre votre approche en matière de production intermittente ou variable. Expliquez moi la production variable d’une éolienne en l'absence de vent, comme d’un PPV dans la nuit noire. Est-ce que ce vocabulaire vous convient ?
Quant à M. Lecteur 30, oui nous constatons une véritable spoliation d’Edf à laquelle nous imposons l’ARENH aux profit des concurrents, tout en spoliant aussi les clients par la taxe destinée à financer le tarif de rachat (anticoncurrentiel ) faussant complètement l’effet concurrentiel des ENR. Les détracteurs de notre électricien historique diffusent l'idée que les augmentations récentes des tarifs sont le fait des coûts de production d’EDF. Ils n’en représentent qu’une partie. La réalité est tout autre.

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