Crise en Ukraine : la Finlande va mener une nouvelle « évaluation des risques » sur un projet de réacteur nucléaire russe

  • AFP
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La Finlande va mener une nouvelle "évaluation des risques" pour un projet de réacteur nucléaire associant le groupe russe Rosatom dans le nord du pays nordique, a annoncé mardi la Première ministre Sanna Marin à la suite de l'aggravation de la crise en Ukraine.

Cette décision visant le projet, porté depuis plusieurs années par la société finno-russe Fennovoima, "a été proposée par le ministère finlandais de la Défense", a-t-elle précisé lors d'une conférence de presse. Son intervention était consacrée à la crise en Ukraine et aux sanctions européennes visant la Russie. "Les agissements de la Russie envers l'Ukraine sont complètement inacceptables. La Finlande les a condamnés, et l'Union européenne les a condamnés", a souligné Mme Marin.

Estimé à 7,5 milliards d'euros, le projet de réacteur se trouve à Pyhajöki, près du golfe de Bothnie, à une centaine de kilomètres du port d'Oulu, dans le nord de la Finlande. "Une évaluation des risques va être menée sur la sûreté" du projet de réacteur de conception russe de 1 200 mégawatts, a annoncé la Première ministre. Le projet de réacteur "Hanhikivi 1", dont Rosatom est actionnaire à hauteur de 34%, a déjà été retardé à de nombreuses reprises.

Le permis de construire final n'a pas encore été accordé, même si d'importants travaux préparatoires ont déjà été engagés. De nombreuses incertitudes planaient déjà sur son avenir, mais il reste parmi les principaux projets industriels associant une entreprise russe dans l'Union européenne.

Le dernier calendrier annoncé l'an dernier par Fennovoima dans le cadre de sa demande de permis de construire visait un début de chantier en 2023 et une mise en service en 2029. Les 66% restant du projet sont détenus par un consortium d'entreprises finlandaises, dans l'industrie et l'énergie.

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