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Des opposants au projet d'enfouissement des déchets nucléaires à Bure (Meuse) étaient toujours vendredi dans des arbres du bois Lejuc, réinvesti jeudi, où doivent être réalisés des travaux pour le futur site de stockage Cigéo, a-t-on appris auprès de la préfecture.
Lors de la reprise du ratissage du bois vendredi matin, les gendarmes sont tombés sur "quelques installations en haut des arbres, en lisière du bois Lejuc, sur le côté jouxtant une autre forêt domaniale", a détaillé à l'AFP le directeur de cabinet de la préfecture, Jean-Michel Radenac.
Dans la matinée, des pompiers du Groupe de recherches et d'intervention en milieu périlleux (Grimp) sont montés dans les arbres pour sécuriser les personnes. Des gendarmes spécialisés dans les intervention en hauteur sont allés à leur contact pour les faire descendre.
"Trois personnes sont descendues et il doit en rester trois ou quatre" dans des arbres, a ajouté M. Radenac, précisant qu'il n'y avait pas eu d'incident.
Ces trois antinucléaires "ont été interpellés dans la foulée pour un contrôle d'identité dans un premier temps", a-t-il ajouté.
Neuf autres personnes ont été interpellées depuis jeudi après-midi et quelques-unes ont été relâchées, a précisé le directeur de cabinet.
"Quatre plateformes en bois et une structure flottante au moins ont été découvertes par les flics", ont écrit vendredi sur leur site les opposants au projet Cigéo. Peu après 15H00, "un troisième arbre (était) en cours d'expulsion par la gendarmerie", selon les antinucléaires.
Jeudi, "une dizaine d'individus habillés en noir, cagoulés, casqués, armés de cocktails Molotov et de billes d'acier" avaient tendu "une embuscade" au peloton de gendarmes mobiles qui surveille en permanence le site en leur lançant des projectiles, avait relaté M. Radenac.
Le groupe, rejoint par 20 à 30 opposants, était entré dans le bois Lejuc où des barricades avaient été dressées et enflammées pour ralentir la progression des gendarmes. Il s'était dispersé en début de soirée.
L'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), qui mène le projet Cigéo - qui vise à enfouir à 500 mètres sous terre les déchets les plus radioactifs ou à vie longue du parc nucléaire français -, doit réaliser des travaux dans le bois Lejuc, situé sur la commune de Mandres-en-Barrois, près de Bure.
Occupé par des opposants depuis l'été 2016, le site avait été évacué par quelque 500 gendarmes le 22 février 2018.
