- Connaissance des Énergies avec AFP
- parue le
Les ONG ont accueilli avec une relative déception les annonces vendredi du Premier ministre Manuel Valls, exprimant l'espoir qu'elles seraient complétées dans la "feuille de route" gouvernementale qui doit être publiée en janvier.
Manuel Valls "s'est livré à une espèce d'exercice de paraphrase" des propos tenus jeudi par le Président de la République à l'ouverture de la conférence, a réagi le porte-parole de France nature environnement (FNE, 3.000 associations), Benoît Hartmann. "Il n'a pas fait le job: décliner une intention politique dans un plan opérationnel", a-t-il regretté.
"On a un Etat qui se paie encore de mots alors qu'il y a un genre d'urgence. On voulait des actes" et "on a envie qu'il se rattrappe au mois de janvier", a-t-il ajouté.
La "feuille de route" du gouvernement sera élaborée à partir des travaux de la conférence environnementale.
"La différence de ton (entre M. Hollande et M. Valls)" nous laisse un peu amers", a souligné le président de FNE, Denez Lhostis. "Je souhaite que ce soit bien le président aux commandes, pas le Premier ministre", a-t-il dit.
La Fondation Nicolas Hulot estime pour sa part avoir obtenu gain de cause sur plusieurs points: la confirmation de l'expérimentation de l'écotaxe, l'étude de l'extension de la prime pour la conversion des vieux véhicules diesel et le fait que le climat ait été déclaré "grande cause nationale".
En ce qui concerne le bio, "on va plus loin que ce qui était prévu au début (...) mais cela ne correspond pas tout à fait à ce qu'on voulait", a déclaré le porte-parole de la Fondation, Matthieu Orphelin. Il a souhaité que le gouvernement reprenne dans sa feuille de route "tout" ce qui a été acté durant les tables rondes.
Le directeur général du Fonds mondial pour la nature (WWF), Philippe Germa, s'est déclaré "pas emballé". "On sent moins de détermination" que chez François Hollande, "je me suis un peu ennuyé", a-t-il dit.
"Ce que j'attends, c'est que ses services lisent avec intérêt l'objet des tables rondes et que le président donne dès la rentrée une feuille de route qui reprendra beaucoup de choses", a-t-il ajouté. Il s'est en revanche félicité que le climat ait été décrété "grande cause nationale".
