EDF arrête la centrale nucléaire de Chooz dans les Ardennes pour effectuer des contrôles

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EDF va commencer à arrêter par précaution à partir de jeudi les deux réacteurs de la centrale nucléaire de Chooz dans les Ardennes pour vérification d'éventuels défauts sur son circuit de refroidissement de secours, après la détection de défauts dans une autre centrale de même modèle.

"Par mesure de précaution, EDF a pris la décision d'arrêter les deux réacteurs de la centrale de Chooz afin de procéder à titre préventif" à des contrôles sur le circuit d'injection de sécurité, un circuit de refroidissement de sauvegarde utilisé en cas d'accident, indique un communiqué de l'électricien public français mercredi soir.

Cette décision s'accompagne de la prolongation de l'arrêt des deux réacteurs de la centrale de Civaux (Vienne), décidée après la détection de défauts à proximité de soudures des tuyauteries du circuit d'injection de sécurité dans ses deux réacteurs.

À Civaux, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a été informée de la détection des défauts. La décision de vérifier les circuits de secours de Chooz vient du fait que les deux réacteurs de cette centrale sont de même technologie que ceux de Civaux, dite de "palier N4", la dernière génération. Les deux centrales ont été mises en service entre 1996 et 1999.

Le réacteur numéro 2 de Chooz sera mis à l'arrêt jeudi et le réacteur numéro 1 sera mis à l'arrêt samedi.

Au total, la fermeture des quatre réacteurs va entraîner une perte de production électrique d'environ 1 TWh sur la fin de l'année 2021, précise EDF. Par comparaison, en 2019, les centrales nucléaires françaises avaient produit 380 TWh. De l'ordre de 30% des réacteurs français étaient à l'arrêt fin novembre, pour maintenance ou autre.

L'électricien prévient également d'une perturbation probable de sa rentabilité, avec son estimation de bénéfice d'exploitation Ebitda comprise désormais entre 17,5 et 18 milliards d'euros, alors qu'il tablait jusqu'à présent sur un Ebidta "supérieur à 17,7 milliards".

Commentaires

Serge Rochain

Pourtant on avait pris le temps qui faut pour les construire, le même que pour l'EPR de Flamanville.
Vous savez ce sont des outils dispatchables dont on modifie le régime de fonctionnement (et donc les contraintes imposées au matériel) pour adapter sa puissance afin d'équilibrer la production avec la consommation. Ces réacteurs n'arriveront peut être pas à 40 ans d'utilisation comme les bonnes vieilles babasses de 900 MW qui ronronnent la même production 24h/24 utilisées en mode de base, comme le font les américains qui espèrent ainsi pouvoir les faire vivre 60 ans, voir plus, mais nous on est plus malin. Aux USA le nucléaire se limite à 20% et c'est déjà pas mal, mais nos rêves de champion du monde de nucléaire se sont écroulés avec 30% du parc en indisponibilité encore aujourd'hui après avoir mis ça sur le dos du Covid des début 2020, l'accusant d'avoir désorganisé la maintenance.... on ne s'en remet toujours pas deux ans après, ou le problème est ailleurs ?

Schricke

Mr Rochain:
Bien sur, je n'ai pas été surpris en trouvant votre nom en tête des commentaires concernant cette info !... Avec, toujours la même hargne contre le nucléaire... Et comme d'habitude (l'habitude étant, chez vous, une seconde nature ?) vous indiquez que la plupart des tranches nucléaires sont à l'arrêt, qu'elles ne produisent pratiquement rien, qu'elles coûtent cher... bref, vous récitez vos habituelles contre-vérités, en prenant tous ceux qui ne pensent pas comme vous pour des attardés ou des débiles mentaux...
Alors, je vous pose une seule question: je viens de recevoir ma facture d'électricité, sur laquelle je peux lire les pourcentages des différentes sources de production d'électricité (chiffres édités par RTE, que vous citez régulièrement à l'appui de vos "vérités"...):
je vous les communique: (afin de vous permettre de compléter vos informations):
Nucléaire: 87,7% - Renouvelables: 7,1% (dont5,6% pour l'hydraulique !) - Charbon: 0,6% - Gaz: 3,5% - Fioul: 1,1%
Comment expliquez vous que ces centrales nucléaires "toujours à l'arrêt et en panne" selon vous, puissent produire plus de 80% de nos besoins, c''est à dire, à peu près 40 fois plus que l'ensemble des ENR, hors hydraulique ? (éolien + PV + Divers...)
Je ne doute pas qu'en fouillant bien au fond de votre sac à malices, vous trouverez certainement une "explication" à cette "curiosité ?
Deuxième question: Pourquoi les "fournisseurs alternatifs" réclament-ils une hausse du plafond de de dotation de l'AREHN (Mwh d'origine nucléaire vendus, à perte, par EDF (par obligation !) au tarif de 42€/Mwh ?)
Merci d'éviter, pour une fois, de considérer que vos habituelles invectives puissent tenir lieu "d'arguments !..."

jean-jacques Attia

Ne vous frottez pas les mains trop vite M. Rochain.
Le problème est sans doute ailleurs comme vous l'écrivez.
On impose des EnRi à un réseau qui fonctionne très bien sans elles, et qui a l'immense avantage de ne pas polluer. Source quasi miraculeuse de profits pour la finance internationale, les EnRi enchantent les anti-nucléaires qui en ont fait leur outil de propagande. Jusqu'à quand ?

Vlady

@jean-jacques Attia : qu ' est ce que le réseau électrique a à voir avec un défaut sur une tuyauterie d ' une centrale ??

jean-jacques Attia

Bonjour,
tout d'abord, l'origine du défaut n'est pas précisée. C'est à l'étude.
Ensuite, il est difficile d'imaginer que le réseau et les centrales qui en sont les noeuds puissent fonctionner indépendamment. D'où l'idée que les contraintes sur l'un ont un effet sur les autres. A voir.

Vlady

@jean-jacques Attia : on peut imagine tout ce qu ' on veut : ça peur dépendre des rhumatismes de la belle-mère , de l ' âge du capitaine , ou de la flexibilité des queues de vaches dans les tournants par temps de brouillard !! Blague à part : un réseau électrique n ' influe en rien sur le fonctionnement du matériel d ' une centrale , quelle qu ' elle soit . Tout ce qu ' il peut faire , c ' est solliciter les automatismes des centrales : augmenter ou baisser la puissance de la machine , ou l ' arrêter ! Dans le cas invoqué dans cet article , il s ' agit de défauts supposés de tuyauteries dans le circuit primaire -- voir article plus loin -- ... Bon week- end !!

Vlady

@dédé 29 : "non circulante" certes , mais néanmoins sous pression-- 154 bars -- et température élevée -- 303 ° C -- en permanence !!

Gerard DORIMINI

Dire que le programme N4 a mis autant de temps pour être opérationnel que l'EPR, décidement Mr Rochain est plus nul que je ne le pensait.
Au moins qu'il vérifie ses sources d'information.
Je sais qu'il met en doute mes anciennes fonctions à Framatome, mais ça n'a guère d'importance. De toute façon c'est comme les éoliennes, avec le vent les girouettes ça tourne !

Marc Diedisheim

Par nature un idéologue ne vérifie jamais ni ses sources, ni la pertinence de ses arguments. Bien cordialement.

Vlady

@Schricke : pour bien comprendre le fonctionnement du secteur de production électrique , il faut d ‘ abord savoir quelles sont les variables qui le corsètent . La France a choisi de se doter d ‘ une capacité nucléaire correspondant à 75 % de la PUISSANCE nécessaire les jours les plus FROIDS de l ‘ année . Dès que la température devient plus clémente , les besoins diminuent ; si la priorité est donnée au nucléaire , sa part va augmenter automatiquement , elle pourrait même atteindre 100 % , du moins en théorie !! Dans ce cas , le nucléaire sera forcé de moduler sa production , la consommation étant variable sur les 24 H. que comptent une journée , et l ‘ utilisation des STEP est réservée à l ‘ excès de production nocturne . Or le nucléaire n ‘ aime pas trop moduler sa charge , ça se fait au détriment du rendement et du matériel qui abhorre les variations de températures et de pression , et en plus ça fabrique des déchets , c ‘ est pourquoi cette mission est dévolue soit au thermique , soit à l ‘ hydraulique .
Pendant la période estivale , l ‘ activité économique étant à l ‘ arrêt et la météo au beau fixe , il devient nécessaire d ‘ arrêter des CN , ou du moins les ralentir , ça devient compliqué à gérer !!
Conclusion : il y a trop de CN en France , 50 % étant la norme à ne pas dépasser , ce chiffre a déjà été avancé par des responsables su secteur !!

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