En 2030, l'Irak deviendrait le 3e exportateur de pétrole au monde selon l'AIE

  • AFP
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L'Irak devrait produire près de six millions de barils par jour (Mb/j) en 2030, a estimé jeudi l'Agence internationale de l'énergie (AIE), se hissant ainsi à la place de troisième exportateur mondial d'or noir.

En une décennie, la production devrait augmenter de 1,3 Mb/j, pour atteindre 5,9 Mb/j, indique un rapport de l'AIE. Dans le même temps, les exportations pourraient atteindre 4,4 Mb/j en 2030, selon l'AIE. Le directeur exécutif de l'agence Fatih Birol a affirmé que "l'Irak est et restera un pilier majeur du marché du pétrole pour les années à venir".

Depuis 2012 déjà, et malgré la percée du groupe Etat islamique (EI) et la guerre qui a suivi ainsi que la chute des cours, Bagdad avait augmenté sa production de 50%, a rappelé M. Birol. "Cela prouve la résilience de l'industrie pétrolière en Irak", a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse. Le manque d'investissements étrangers en Irak, la stabilité politique du pays et les pénuries d'eau qui pourraient freiner la production de pétrole constituent toutefois des obstacles importants dans le pays, selon l'AIE.

L'Irak est actuellement le 5e producteur et exportateur mondial, et le 2e producteur au sein de l'OPEP, avec une capacité de production de 4,6 Mb/j. En mars 2019, il n'en a toutefois exporté que 3,4 Mb/j, en raison des réductions décidées pour soutenir les cours du pétrole.

Jeudi, le baril de Brent a dépassé les 75 dollars pour la première fois en près de six mois, dopé par le durcissement des sanctions américaines sur le pétrole iranien.

Selon le ministre irakien du Pétrole Thamer al-Ghadbane, l'Irak peut "augmenter fortement" sa production pour satisfaire la demande. Mais, a-t-il aussitôt ajouté, "l'Irak ne prendra pas de décision unilatérale". "Il est important de sauvegarder la stabilité des marchés et de se débarrasser du surplus sur les marchés", a-t-il ajouté lors de la même conférence de presse.

Selon M. Ghadbane, les pays de l'OPEP se réuniront le 19 mai en Arabie saoudite. "D'ici là, nous aurons le temps d'évaluer les besoins des marchés et (de déterminer) s'ils ont besoin d'une augmentation" de l'offre, a-t-il ajouté.

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