En Suède, de grands groupes industriels vont investir dans le nucléaire

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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Centrale nucléaire de Ringhals en Suède

Centrale nucléaire de Ringhals en Suède (©Vattenfall)

Des grands groupes industriels suédois réunis dans un consortium vont investir 400 millions de couronnes (36,4 millions d'euros) et prendre une participation dans le développement de nouveaux réacteurs nucléaires modulaires (SMR) en Suède, ont-ils annoncé lundi.

Videberg Kraft AB

Industrikraft, qui inclut en particulier ABB, l'aciériste SSAB ou le fabricant de poids lourds Volvo, a conclu un accord avec l'entreprise publique Vattenfall "visant à développer l'énergie nucléaire en Suède", selon le communiqué commun des deux entités.

Le gouvernement suédois a annoncé en août que de petits réacteurs nucléaires modulaires seraient construits à Ringahls, dans le sud-ouest du pays, pour la première expansion du parc nucléaire en un demi-siècle. Ces nouveaux réacteurs doivent fournir une puissance d'environ 1 500 MW d'électricité.

La première étape de l'accord entre Industrikraft et Vattenfall prévoit un investissement de 400 millions de couronnes et la contribution des industriels sous forme de ressources et d'expertise dans la gestion de projets et sur le choix des technologies, selon un communiqué de Vattenfall.

"La prochaine étape de cette collaboration consiste pour Industrikraft à devenir actionnaire à hauteur de 20 % dans Videberg Kraft AB", la société créée par Vattenfall pour développer le nucléaire et demander l'aide de l'État suédois.

Changement de regard sur le nucléaire en Suède

Le gouvernement a indiqué récemment que l'État avait également l'intention de devenir actionnaire de cette société chargée du projet, rappelle Vattenfall.

Le coût du projet, qui vise à construire dans un premier temps deux réacteurs d'ici 2035, est encore en discussion, avait annoncé fin août Vattenfall.

La Suède a voté lors d'un référendum non contraignant en 1980 pour éliminer progressivement l'énergie nucléaire et a depuis fermé six de ses 12 réacteurs vieillissants.

Mais une majorité politique est maintenant en faveur de l'extension de l'énergie nucléaire. Les six réacteurs actifs, d'une puissance cumulée de 7 008 MW, ont produit près de 49,4 TWh d'électricité en 2024 selon l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), soit 29,1% du mix électrique national l'an dernier.

Commentaires

Rochain Serge
"(36,4 millions d'euros)" Avec ça dans le nucléaire, vous avez 2 aubes et demi d'une turbine de réacteur d'un GW. Pour rappel, la cours des comptes a estimé le coût de l'EPR de Flamanville à 23,7 milliards d'euros ! Que voulez vous faire avec 36,4 millions d'euros ? C'est une plaisanterie !
Etienne Leroy
Rochain, tu es encore complètement à côté de la plaque. Tu lis « 36,4 millions » et tu t’imagines qu’ils essaient de construire un EPR avec ça. Personne, absolument personne, ne construit un réacteur avec 36 millions d’euros. Ce montant, c’est l’investissement d’entrée, la mise de départ du consortium industriel… pas le coût du projet final. C’est comme si tu voyais quelqu’un acheter un terrain et tu lui hurlais dessus : « Avec 50 000 euros, tu ne peux pas construire un immeuble ! » Oui, Rochain. C’est exactement pour ça que l’achat du terrain n’est pas l’immeuble. Les 36 millions servent à : – financer les études de faisabilité, – sélectionner les technologies, – structurer les contrats, – préparer les analyses de sûreté, – monter la société de projet, – cofinancer la phase préliminaire avec l’État. C’est une prise de participation, pas un CAPEX nucléaire. C’est le ticket d’entrée pour être partie prenante des SMR suédois… dont le coût final sera évidemment des milliards (tu sais, les chiffres que tu cites à chaque commentaire comme un perroquet en chaleur). Le vrai signal, mais celui-là tu refuses de le voir, c’est que : – ABB, – SSAB (sidérurgie), – Volvo (transport lourd), – et d’autres poids lourds industriels mettent de l’argent de leur poche dans le nucléaire. Ce n’est plus un « jeu d’ingénieurs fous » comme dans tes fantasmes. C’est le secteur industriel le plus exigeant du monde qui choisit le nucléaire pour assurer sa compétitivité, sa décarbonation et sa sécurité d’approvisionnement. Et si ces entreprises investissent aujourd’hui, c’est justement parce qu’elles ont compris que : – les SMR seront indispensables, – l’éolien et le solaire ne tiendront jamais l’industrie lourde, – et qu’il y a énormément à gagner en étant actionnaire dès la phase de design. Mais toi, tu continues à comparer 36 millions d’euros avec Flamanville, comme si on construisait un avion de ligne en achetant d’abord les sièges. Tu ne comprends pas le processus, tu ne comprends pas les phases d’un projet nucléaire, et tu ne comprends pas que l’industrie suédoise est en train de s’aligner massivement sur le nucléaire. Bref, tu vois un chiffre, tu paniques, et tu conclus n’importe quoi. Comme d’habitude.
COCHELIN
Il est précisé : "prendre une participation dans le développement de nouveaux réacteurs nucléaires modulaires (SMR) en Suède". Il n'est pas question du premier EPR français dont la construction et la mise en route ont été, effectivement, laborieuses. Mais à l'avenir, devrait coûter moins cher, bénéficiant de retour d'expérience.

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