Enel double son bénéfice en 2024 à 7 milliards d'euros, malgré la baisse des cours

  • AFP
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Le géant italien de l'énergie Enel a vu son bénéfice net doubler à 7 milliards d'euros en 2024, en dépit de la baisse des cours de l'électricité et du gaz, selon ses comptes publiés jeudi.

Hors éléments exceptionnels, le bénéfice net ressort à 7,13 milliards d'euros, en hausse de 9,6%, dépassant les objectifs d'Enel, qui avait visé une fourchette comprise entre 6,6 et 6,8 milliards d'euros.

Le chiffre d'affaires a cependant chuté de 17,4% à 78,9 milliards d'euros, sous l'effet de "la diminution des quantités d'électricité et de gaz vendues sur les marchés" dans un contexte de "baisse des prix".

L'excédent brut d'exploitation (Ebitda) hors exceptionnels s'est accru de 3,8% à 22,8 milliards d'euros, un résultat conforme à l'objectif du groupe.

L'évolution de l'Ebitda "s'explique par la contribution positive" des activités en Espagne, aux Etats-Unis et en Amérique latine, "qui a plus que compensé le léger recul en Italie", explique le groupe dans un communiqué.

La dette nette du groupe détenu à 23,6% par l'Etat italien a été réduite de 7,3% à 55,76 milliards d'euros comparé à fin 2023, grâce à des ventes d'actifs.

Afin de diminuer son endettement, Enel avait prévu des cessions d'actifs de 21 milliards d'euros dans le cadre de son plan stratégique 2023-2025.

Sous l'égide de son PDG Flavio Cattaneo, qui a pris en mai 2023 la relève de Francesco Starace, Enel a décidé de ralentir ses investissements dans les énergies renouvelables, préférant se concentrer sur la rentabilité.

Selon son nouveau plan stratégique publié en novembre, Enel prévoit d'investir 12 milliards dans les énergies renouvelables sur la période 2025-2027, sur un total de 43 milliards.

A titre de comparaison, le dernier plan présenté par Francesco Starace comptait y consacrer des investissements de 17 milliards d'euros sur un total de 37 milliards, entre 2023 et 2025.

La production d'énergies renouvelables d'Enel représente cependant toujours 69,5% du total, contre 17,9% d'origine thermique et 12,6% d'origine nucléaire.

M. Cattaneo s'est également montré ouvert à un rôle croissant du groupe dans le développement de l'énergie nucléaire de nouvelle génération, y compris en Italie où les dernières centrales ont fermé en 1990.

Enel prévoit ainsi de mettre sur pied une société commune avec le groupe de défense Leonardo et le constructeur nucléaire Ansaldo Nucleare pour évaluer la faisabilité de petits réacteurs nucléaires en Italie.

bh/mg

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