Énergies renouvelables : la Commission européenne appelle à « une nouvelle impulsion », en particulier en France

  • AFP
  • parue le

La Commission européenne a appelé mercredi à une nouvelle impulsion en faveur des énergies renouvelables, en particulier en France, qui "n'a pas rempli ses objectifs".

« Que la France respecte ses engagements »

L'Europe a besoin d'une "nouvelle impulsion" pour parvenir à son objectif global de 42,5% de renouvelables dans le mix énergétique d'ici 2030, a souligné la commissaire à l'énergie Kadri Simson.

"Certains membres dont la France n'ont pas encore rempli les objectifs. (...) La Commission continue de dialoguer avec les autorités françaises afin de combler ce retard et que la France respecte ses engagements", a-t-elle insisté, en présentant un rapport annuel consacré à l'énergie.

La France mène depuis plusieurs années un bras de fer sur le sujet avec Bruxelles, en mettant en avant son énergie nucléaire "décarbonée". Elle n'a pas encore atteint les objectifs - fixés en 2009 - de compter 23% d'énergies renouvelables dans sa consommation finale d'énergie en 2020.

Des variations considérables d'un pays européen à un autre

Et Paris s'était fait épingler en décembre par la Commission pour avoir soumis un projet de "Plan national intégré énergie-climat" (Pniec) fixant un objectif de 33% de renouvelables d'ici 2030 au lieu des 44% exigés par une directive de 2018.

Le rapport publié mercredi rappelle que la part des énergies renouvelables continue de "varier considérablement" selon les Etats membres.

La Suède (66 % en 2022), la Finlande (47,9 %), la Lettonie (43,3 %) et le Danemark (41,6%) y ont beaucoup recours, alors que la Belgique, l'Irlande, le Luxembourg et Malte sont les pays où elles sont les moins développées (moins de 14% du mix).

Commentaires

desbaffes
Bonjour, raz le bol des intimations de Bruxelles. Que veulent dire 42.5% de renouvelables dans le mix énergétique ? S'en rendent-ils compte eux-même ? Certainement pas. Les énergies renouvelables remplacent; très mal; car le plus souvent intermittents, couteux en matières, importés de pays où les enfants travaillent; les convertisseurs produisant du courant électrique. Or celui-ci représente en Europe, environ 20% de l'ensemble de l'énergie utilisée; par conséquent essentiellement fossile. Par conséquent, vouloir remplacer près de la moitié de l'ensemble de l'énergie utilisée, est non seulement irréalisable, même pas utopique, même pas en rêve pour quelqu'un qui sait de quoi est fait notre quotidien. On aura beau mettre en œuvre toutes les centrales photovoltaïques, éoliennes, à partir de biomasse, méthaniseurs et j'en passe, que l'on veut, on n'arrivera jamais à ces chiffres. Je ne parle même pas de conflits d'usage, soit des surfaces agricoles, soit des espaces naturels qu'il faudra pour réaliser ces montages. Toutes ces palabres et pensées de calculateurs, ne sont destinées qu'à donner du grain à moudre à des gens qui sans ça seraient au chômage; et également à remplir les poches de ceux qui arrivent à faire prendre les vessies pour des lanternes aux financeurs. Financeurs qu'en définitive nous sommes, soit en tant que contribuables, soit en tant que consommateurs. Donc, pour finir, messieurs dames, prenez le temps de vous former à la réalité, et arrêtez de laisser accroire que les désirs de quelques uluberlus sont des réalités tangibles. Relisez les rapports de l'AIE, du GIEC, et surtout les discours de ceux qui pronnent de tels convertisseurs en jurant la main sur le cœur que de toute façon, eux, sortant du gaz et du pétrole de sous la terre, il ne manquera jamais d'énergie quand vous en aurez besoin. Amitiés.
Schricke Daniel
à Desbaffes: Bravo pour votre commentaire, qui fait très bien le tour du problème ! Les incantations de l'Europe en faveur des ENRi sont de plus en plus suspectes, car eles ne reposent sur aucune logique ! Le seul véritable objectif est des réduire les émissions de GES, ce que fait très bien la France !... beaucoup mieux, en tout cas, que l'ensembble des pays qui "respectent" (??) leurs engagements d'implantations de ENRi... Il suffit de regarder (avec OBJECTIVITE !...) les résultats des uns et des autres pour s'en convaincre !
Ceyal
en final certains pays respectent ce taux de renouvelable mais émettent en moyenne plus de 300g de CO2 par kWh versus 30 pour la France en 2024.... merci d'arrêter la gesticulation sauf si le but de la manœuvre c'est de dérouler le tapis rouge au RN
goldorak
Ces 44% n'ont aucun sens à l'heure actuelle avec un horizon aussi court. il est temps de remplacer l'expression renouvellable par non carbonné
Denis Margot
On applaudit bien fort la Commission Européenne. En ce moment : Allemagne : 700 g de CO2eq / kWh Danemark : 386 g Espagne : 139 g GB : 254 g Irlande : 544 g Pologne : 951 g Belgique : 139 g Pays-Bas : 401 g Italie : 357 g Portugal : 115 g Suisse : 53 g France : 21 g Bouh, pas bien la France !
Denis GOURGOUILLON
La commission devrait juger sur les résultats par exemple gco2/Kwh et non pas sur les moyens Comme signalépar denis Margot (post ci-dessus) la France est très bien placé sur ce critère au contraire de l'Allemagne Une fois de plsu l'Europe à côté dde ses pompes dogmatique et incompétente
sirius
C'est à se demender si ces " experts" savent que la France n'émet que moins de 1 % des GES mondiaux .
Michel
C'est juste du billard à deux bandes dont l'objectif réel premier n'est la décarbonation. C'est tout simplement l'Europe qui agit au nom d'une puissance européenne (que je ne nommerai pas) pour tuer le nucléaire français ; le tout avec la commplicité de nos députés français, président, ministres, ... siégeant dans les instances européenne et/ou représentant la France auprès des instances européennes .............
Robin
Il ferait mieux de mettre des objectifs sur la proportion de production carbonée plutot que sur la proportion renouvellable. L'objectif c'est de limiter le C02, pas de prouvoir telle ou telle filière ! A moins que...

Ajouter un commentaire