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Les députés, qui examinent à partir de lundi le projet de loi d'accélération des énergies renouvelables, doivent renforcer ce texte, appelle samedi le secteur de l'éolien, soulignant les lourdes conséquences énergétiques et financières du retard de la France dans ces énergies.
"L'incapacité de notre pays à mettre en oeuvre, depuis plus de deux décennies, sa transition énergétique et notamment le déploiement des énergies renouvelables, met aujourd'hui la France dans une situation d'insécurité énergétique, économique et sociale sans précédent", relève France Energie Eolienne (FEE), qui représente 350 acteurs et industriels du secteur, dans une "lettre ouverte aux députés".
Après le Sénat, les députés commencent lundi l'examen en séance du texte visant à accélérer le déploiement des énergies renouvelables.
Pour FEE, il "doit être significativement amendé pour permettre à la France de répondre à ses propres besoins énergétiques".
"Il doit être une opportunité d'accélérer enfin le développement de nos énergies renouvelables et non une occasion de ralentir encore, ou pire, de mettre à mort ce développement, comme certains s'y emploient", estime dans cette lettre Anne-Catherine de Tourtier, la présidente de l'association professionnelle.
"Telle est l'immense responsabilité que vous portez aujourd'hui : faire de la France la première nation à sortir des énergies fossiles, et chacun sait que ce chemin passe par les énergies renouvelables. Elles constituent donc un des leviers majeurs de l'intérêt général, dont vous êtes les représentants", leur écrit-elle, rappelant que le nouveau nucléaire ne pourra fournir de nouveaux électrons avant au moins 15 ans.
La France, qui se prépare à subir d'éventuelles coupures d'électricité cet hiver, est en retard sur ses propres objectifs dans l'éolien comme le solaire. Son retard de 2020, le seul du continent, l'expose à une amende de 500 millions de dollars de Bruxelles.
