EON appelle à un calendrier pour la mise en concurrence des barrages français

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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Le groupe allemand EON s'est réjoui vendredi que le gouvernement français ait finit par promettre une ouverture à la concurrence du secteur hydroélectrique dès l'an prochain, un processus auquel l'énergéticien entend bien participer.

"EON se félicite de la récente communication du gouvernement relative au renouvellement des concessions hydroélectriques", souligne la filiale hexagonale du géant allemand dans un communiqué.

Au passage, EON France "réaffirme sa volonté de participer à la mise en concurrence des concessions", et appelle à des actions rapides, dont la publication d'un calendrier de renouvellement précis". Dans le but de "garantir un démarrage effectif du processus de renouvellement début 2014".

EON est déjà un acteur majeur de l'hydroélectricité en Europe, et exploite plus de 6 gigawatts de barrages en Allemagne, Espagne, Italie et Suède.

Le gouvernement a laissé entrevoir lundi le lancement de la mise en concurrence des concessions des barrages hydroélectriques français d'EDF et de GDF Suez à partir du premier semestre 2014, après un rappel à l'ordre de la Cour des comptes.

Cette annonce a surpris le secteur et a été vivement critiquée par la CGT, alors que l'ex-ministre de l'Energie Delphine Batho avait exprimé son opposition à la libéralisation du secteur. De son coté la députée socialiste de l'Isère Marie-Noëlle Battistel, chargée d'un rapport sur la question, avait défendu en avril "un aménagement significatif du processus" de mise en concurrence.

EON fait partie d'une kyrielle d'énergéticiens étrangers qui lorgnent depuis plusieurs années le marché hydraulique français.

L'enlisement du dossier avait douché les ardeurs des candidats potentiels, le suédois Vattenfall annonçant même son retrait de la course cet été faute de perspectives.

A l'horizon 2020, des dizaines de barrages français actuellement gérés par EDF et GDF Suez, représentant 20% du parc hydraulique français (soit environ 5.300 mégawatts), sont censés faire l'objet d'un renouvellement de leurs concessions avec une mise en concurrence, sur l'insistance de la Commission européenne.

Les barrages, deuxième source de courant dans l'Hexagone après les centrales nucléaires, ont produit environ 12% de l'électricité française en 2012.

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