Essequibo : le Guyana appelle à une issue pacifique au conflit avec le Venezuela

  • AFP
  • parue le

Le président du Guyana Mohamed Irfaan Ali a assuré mardi chercher une issue pacifique au conflit territorial qui l'oppose au Venezuela concernant la région de l'Essequibo, riche en pétrole et disputée par les deux voisins.

« Nous ferons tout pour maintenir la paix dans la région »

Cette zone de 160 000 km2 administrée par le Guyana mais revendiquée par le Venezuela est le fruit d'un différend territorial ancien entre les deux pays. Mais les tensions se sont aggravées début mars, avec l'incursion d'un navire militaire vénézuélien dans la zone maritime au large de la région de l'Essequibo.

L'armée vénézuélienne a nié toute incursion et assuré avoir effectué un simple tour de garde avant d'annoncer quelques jours plus tard souhaiter organiser des élections régionales dans la région disputée. "Nous ferons tout pour maintenir la paix dans la région", a déclaré mardi M. Ali à Houston, au Texas, alors qu'il participait à la conférence CERAWeek sur l'énergie.

Le président du Guyana a appelé mardi son homologue vénézuélien Nicolas Maduro à respecter la décision qui doit bientôt être rendue par la Cour internationale de justice (CIJ), principal organe judiciaire des Nations unies.

En réponse à l'appel du Venezuela pour des élections dans l'Essequibo, Georgetown avait réclamé des mesures de protection à la CIJ. Mais le Venezuela ne reconnaît pas sa compétence en la matière. "Nous demandons de respecter la future décision ainsi que l'État de droit", a martelé Mohamed Irfaan Ali.

« Inadmissible » pour le Venezuela

Le différend territorial ancien entre les deux pays a été ravivé en 2015, lorsque ExxonMobil a découvert des gisements qui confèrent au Guyana, pays de 800 000 habitants, les réserves de pétrole brut per capita parmi les plus élevées au monde.

Et quand en avril 2024 Georgetown a attribué un nouveau contrat au groupe américain, Caracas a qualifié d'"illégale" la licence d'exploitation de bloc appelé Stabroek.

Le président guyanien dément cette accusation et affirme que les navires de production, de stockage et de déchargement d'ExxonMobil dans le bloc Stabroek "opèrent légalement dans la zone économique exclusive du Guyana".

À l'inverse, le gouvernement Maduro considère comme "inadmissible" que "le Guyana dispose d'un territoire sur lequel il existe un litige" et qu'il accorde des concessions d'exploitation énergétique.

Ajouter un commentaire

Suggestion de lecture