Centrale nucléaire de Flamanville : le réacteur 2 devrait redémarrer fin février, après plus d'un an d'arrêt

  • AFP
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Le redémarrage de la centrale de Flamanville (Manche) vient à nouveau d'être repoussé, le réacteur 2 affichant désormais un arrêt prévisible de plus de 13 mois, deux fois plus long que prévu, a indiqué jeudi EDF. Plusieurs fois reporté, le redémarrage du réacteur 2, en arrêt pour maintenance depuis janvier, est programmé pour le 29 février, selon EDF. Cet arrêt pour révision décennale devait au départ durer 6 mois.

Quant au réacteur 1, arrêté le 18 septembre en raison de traces de corrosion, son redémarrage est maintenant prévu pour le 31 janvier. Ce réacteur avait déjà été arrêté près de 10 mois (d'avril 2018 à fin janvier 2019) pour une révision décennale qui devait elle aussi durer six mois au départ.

"On a accumulé du retard en raison" principalement des "aléas climatiques", du "chevauchement entre certaines activités des tranches 1 et 2" qui "créé des tensions sur les ressources humaines et techniques" et du "mouvement social", a expliqué à l'AFP le service de presse d'EDF.

Interrogé sur des "problèmes techniques" que "collectionne", selon la CGT dans la Presse de la Manche, EDF sur un moteur diesel du réacteur 1, l'entreprise répond : "on a rencontré une série de difficultés techniques, même si il n'y en a pas eu de majeure sur ces derniers mois. C'est la raison pour laquelle le site a été mis sous surveillance et on a mis en place un plan d'action". La centrale avait été placée le 11 septembre sous "surveillance renforcée" par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN).

De 1 200 à 2 000 personnes travaillent sur les réacteurs 1 et 2 à l'arrêt de Flamanville, selon EDF. L'arrêt d'un réacteur pendant plus d'un an, "ce n'est pas une situation anodine", admet EDF. Ce n'est pas un record puisque le réacteur 2 de Paluel (Seine-maritime) avait été arrêté plus de trois ans avant de redémarrer en juillet 2018.

À Chooz ou au Tricastin, EDF a mené des révisions décennales dans le délai prévu de 6 mois, souligne l'entreprise. Une visite décennale comme celle du réacteur 2, c'est 20 000 opérations de maintenance à mener, selon EDF.

EDF mène de front des révisions décennales pour sept réacteurs en 2019, alors qu'en général, elle en gère en moyenne trois à quatre par an, précise l'entreprise.

À côté des réacteurs 1 et 2 de Flamanville, EDF construit l'EPR, considéré comme un "échec pour EDF" dans un rapport récent de l'ex-patron du constructeur automobile PSA, Jean-Martin Folz, étant donné son retard et ses surcoûts.

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