La Commission européenne simplifie les aides d'État pour les technologies bas carbone, y compris le nucléaire

  • Connaissance des Énergies avec AFP
  • parue le

La Commission européenne a présenté mercredi un nouveau dispositif facilitant les aides d'État des pays membres de l'UE pour développer les technologies bas carbone, y compris le nucléaire, face à la concurrence de la Chine et des États-Unis.

Un texte appliqué jusqu'à fin 2030

L'exécutif européen, chargé de veiller à une concurrence équitable au sein du marché unique, a présenté les conditions dans lesquelles des subventions nationales pourront être accordées à des investissements dans les énergies propres ou la décarbonation industrielle.

Ce texte, qui sera appliqué jusqu'à fin 2030, remplace un cadre mis en place en 2022 et qui arrive à expiration cette année.

À la demande de la France, et d'autres pays favorables à l'atome comme la Suède ou la Pologne, il introduit la non-discrimination du nucléaire face aux énergies renouvelables pour réduire les émissions de CO2, invoquant la "neutralité technologique".

"Reconnaissant pleinement le droit des États membres de déterminer leur bouquet énergétique, la Commission procédera à une évaluation rapide des cas d'aides d'État en faveur de la production d'énergie nucléaire, y compris pour les petits réacteurs modulaires, afin de garantir la sécurité juridique de ces aides", note le texte.

Le nouveau cadre sur les aides d'État couvre le soutien aux énergies renouvelables mais aussi à l'hydrogène "bas carbone", y compris quand il est produit avec de l'électricité nucléaire, "pour les secteurs difficiles à décarboner où d'autres options ne sont pas encore viables", note la Commission.

Les subventions seront possibles pour des implantations d'usines sur les marchés des panneaux solaires, éoliennes, batteries, pompes à chaleur, ainsi que pour la fabrication de composants de la filière nucléaire.

Incitations fiscales

La Commission répond aussi aux demandes de l'Allemagne. Le système électrique de la première économie européenne s'appuie sur les énergies renouvelables intermittentes et des centrales au gaz dont le prix a fortement augmenté avec la fin des livraisons d'hydrocarbures russes à bas coûts depuis l'invasion de l'Ukraine.

Berlin sera autorisé à subventionner temporairement le prix de l'électricité pour les industries fortement consommatrices d'énergie en contrepartie d'investissements dans la décarbonation.

Le texte permettra aussi d'approuver rapidement une rémunération des fournisseurs d'électricité par les États membres pour maintenir des capacités de secours, comme des centrales au gaz, afin de répondre à l'intermittence des centrales photovoltaïques et des éoliennes.

Le soutien concernera aussi la décarbonation des sites industriels par l'électrification, y compris via les futurs petits réacteurs nucléaires modulaires, le recours à l'hydrogène, la biomasse ou la capture de carbone.

Les États membres pourront également proposer des incitations fiscales, comme la déduction accélérée des investissements dans les technologies propres du revenu imposable des entreprises.

Enfin les États membres pourront réduire les risques d'investissements du secteur privé dans les technologies bas carbone, y compris dans les infrastructures énergétiques, sous la forme de fonds propres, de prêts ou de garanties.

Commentaires

Serge Rochain
Y compris le nucléaire pour un premier résultat dans 20 ans !
studer
Ben non, le programme des EPR2 est déjà commencé avec un premier réacteur dès 2038 à Penly, c'est à dire dans 13 ans. Soyez objectif.
Serge Rochain
L'objectivité impose de tenir compte de l'expérience ....l'EPR de Flamanville ce devait être 2012 et Olkiluoto 2010 ! Dans les deux cas il a fallu ajouté 13 aux prévisions..... je suis donc généreusement optimiste en ne disant pas 2051 pour Penly, et que je m'en tienne à 2045 !
studer
OK pour Flamanville et Olkiluoto, mais c'étaient des prototypes. Avec les EPR2 on passe à de la série, comme quand EDF a lancé les programmes de construction en série des réacteurs 900 et 1300 MW dans les années 1980/1990. Et a tenu les délais. Bref, quand on se donne les moyens, on sait faire. Seul du nucléaire de série permettra d'avoir des prix imbattables et d'autant plus avec des aides de l'UE, la souveraineté énergétique et surtout nous évitera des pénuries et des pannes brutales d'électricité comme en Espagne qui a cru béatement aux énergies intermittentes du soleil et du vent. Les autres pays européens commencent progressivement à se convertir au nucléaire (la Grèce et l'Italie récemment, l'Allemagne y réfléchit) : comme quoi il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis. Mais l'idéologie antinucléaire avait quand même aveuglé plusieurs de nos voisins ! La crise énergétique déclenchée par Poutine, la guerre commerciale à grande échelle entreprise par la Chine (qui nous vend l'essentiel des composants pour l'éolien et le PV) et le black-out espagnol ont fini par déclencher un réflexe salutaire chez ces voisins ! Tant mieux.
Serge Rochain
Et les EPR2 seront aussi des prototypes !! Le prototype c'était Olkiluoto, Flamanville devait bénéficier de l'"experience d'Olkiluoto, et Hinkley Point toujours un prototype comme les deux chinois qui ont doublés les délais de construction mais on limité la casse du budget en ne le dépassant de 60% .... Cela n'est donc que le début de ce qui s'arrétera vite ....mais pas comme vous l'imaginez !
studer
Incroyable cette hargne contre le nucléaire ! Vous devriez voir un psy pour ça, sinon vous n'avez pas fini de souffrir ! Vous devriez au contraire vous féliciter que la France, avant les autres pays européens, a fait le bon choix pour son mix. Vous verrez que même l'Allemagne et l'Espagne vont y revenir...
Serge Rochain
Ce n'est pas de la hargne Studer, c'est de la statistique alors vous avez le choix, c'est vous qui allez consulter un psy pour votre confusion entre un trouble mental et une branche des mathématiques oubien vous essayez vous mêmes d'y voir plus clair en vous cultivant dans ce domaine afin de ne plus le confondre avec un trait de caractère. Pour cela je vous suggère la lecture de https://www.istegroup.com/fr/produit/une-histoire-des-mathematiques/
studer
Je comprends mieux : vous faites la promotion d'un ouvrage dont vous êtes l'auteur... mais qui n'a rien à voir avec la question du nucléaire et son financement. Mais puisque vous êtes féru de statistiques, vous avez déjà dû constater que le nombre de pays européens qui s'orientent vers cette technologie, pour sortir des énergies fossiles ou même des renouvelables intermittents dont ils perçoivent enfin les limites (merci l'Espagne !), est en sensible augmentation. Même l'Allemagne s'y met, c'est dire !
Etienne Leroy
Ah rochain… toujours à confondre "statistique" et "prédiction de catastrophe". Tu me rappelles ces astrologues qui annoncent la fin du monde chaque année, et finissent un jour par dire "je vous l’avais bien dit", entre deux éclipses. Sauf qu’ici, ce n’est pas la fin du monde qu’on attend, c’est juste un réacteur. Ton "raisonnement" statistique ignore royalement un fait simple : le nucléaire de série, ça marche, et ça a marché en France pendant 40 ans. Les délais délirants d’Olkiluoto et Flamanville viennent de prototypes gérés en mode usine à gaz, pas de programmes industrialisés comme le seront les EPR2 à Penly. Mais ce qui est fascinant, c’est ton refus d’admettre la réalité du moment : la Commission européenne autorise maintenant les aides d’État pour le nucléaire, y compris pour les SMR, au même titre que les renouvelables. Tu veux parler "statistiques" ? Parlons politique industrielle : les pays européens qui relancent ou rejoignent la filière nucléaire se multiplient. Et ça, ce n’est pas une théorie, c’est une tendance. Toi, pendant ce temps, tu radotes sur Flamanville comme un disquaire bloqué sur un vinyle rayé de 2012. Réveille-toi : la vraie panne, c’est ton logiciel.
EtDF
Comme disait Edmond Dantès, 20 ans après on sera plus riche. Et on pourra relire Emily Bronté avec la nostagie des hauts de Hurlevents et quant à la Castafiore " Je ris de ma voir aussi belle (?) en ce miroir" serait ce encore chantable??? Faut voir que les hydrocarbures à bas coût se sont évaporés au delà du Rhin n'est pas Ursula ???
Serge Rochain
Oui justement, mais les sources des éléments statistiques ne se prennent pas au zinc du bar du coin où vous prenez les votres car ni l'Allemagne ni l'Espagne ne retournent au nucléaire ! Vous confondez vos fantasmes avec les réalités
Etienne Leroy
Rochain, ta fidélité au déni est admirable. Même l’Espagne, après s’être prise le mur de l’intermittence en pleine face, commence à se poser les vraies questions. L’Allemagne ? Le CDU propose de rouvrir le dossier nucléaire, les Verts étouffent dans leurs propres contradictions… mais pour toi, tout cela n’existe pas. Tu préfères déclarer, du haut de ta chaire d’autopromotion éditoriale, que le monde reste figé dans ton PowerPoint de 2005. Pendant ce temps, la Commission européenne autorise les aides d’État pour le nucléaire, les SMR sont dans les tuyaux, et l’Europe réarme sa souveraineté énergétique. Mais c’est vrai, pourquoi se fier aux textes officiels quand on peut piocher ses certitudes dans une anthologie personnelle de préjugés ? Allez rochain, continue à aligner les dogmes. L’histoire avance, et toi tu restes là, à réciter ton catéchisme antinucléaire pendant que la messe est dite à Bruxelles.

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