La FNSEA et le SER s'accordent pour pousser les énergies renouvelables

  • AFP
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La FNSEA et le Syndicat des énergies renouvelables (SER) ont signé mercredi un protocole d'accord pour pousser l'essor de ces énergies dans le secteur agricole, appelé à accroître sa production de biogaz, de biocarburants ou encore d'électricité d'origine solaire.

L'objectif est d'instaurer un canal de dialogue régulier, "pour le développement des renouvelables en conciliation avec les intérêts de la filière agricole".

"Face au double défi de la transition énergétique et du dérèglement climatique qui affecte particulièrement le monde rural, (...) le développement (des énergies renouvelables) doit s'accélérer, c'est une opportunité pour le monde agricole", a souligné la présidente du principal syndicat agricole, Christiane Lambert.

"Ce protocole d'accord permettra de renforcer le dialogue entre les deux secteurs", a-t-elle dit, soulignant l'importance de "concrétiser" désormais ces objectifs, de diffuser les bonnes pratiques, de les adapter au contexte de chaque département.

L'énergie peut représenter aujourd'hui 12 à 20% des charges variables des exploitations agricoles, et elles ont augmenté de plus de 20% en un an, a-t-elle souligné, relevant aussi que les craintes de pénurie cet hiver ont encore "favorisé l'acceptation" de ces infrastructures.

Méthanisation (biogaz et électricité), biocarburants, solaire... l'agriculture contribue à produire 20% des énergies renouvelables en France, estime la FNSEA, et elle pourrait, selon l'Ademe, doubler cette production d'ici 2030 et la tripler d'ici 2050.

La charte signée jeudi est "un signal politique qui dit qu'on peut s'entendre, qu'il n'y a pas d'opposition entre production alimentaire et d'énergie", a dit Jules Nyssen, le président du SER.

Parmi les sujets, l'émergence de technologies comme l'agrivoltaïsme, qui permet de protéger les cultures des chaleurs ou du froid tout en produisant de l'énergie.

Ou encore la biomasse disponible pour produire les agrocarburants et le biogaz, a cité M. Nyssen. "Tout le monde a envie d'utiliser la biomasse, mais il va falloir trouver un équilibre, pour ne pas bâtir des stratégies qui ne correspondent pas à la réalité".

Commentaires

Brigitte Bertin

L' agriculture doit s'engager dans la transition écologique et la France pourrait être leader dans ce domaine si elle voulait s'en donner les moyens.
Avec la biomasse et le solaire sur toiture, sa capacité de production énergétique durable est importante, dans le respect de l'environnement.
L' agriculture doit mettre en place un écosystème productif, avec en bout de chaine, les déchets recyclés en énergie.
L' agrivoltaïsme est une aberration. Il vaut mieux développer l'algoculture, pour remplacer le plastique et produire des biocarburants.
N'oublions pas que le tourisme reste une secteur économique clé, plus important que l'agriculture. Il ne faut pas les rendre antinomiques donc préserver les paysages qui font encore la beauté de la France.

sirius

@ B.B.
La Fnsea se moque des paysages comme de l'an 40 . Seuls comptent les profits à tirer des territoires .

Daphné

Les installations agrivoltaïques telles que décrites par les médias sont très chères à installer et hors de portée d'un petit ou moyen agriculteur et vont participer à l'inflation sur les produits de serres. Mais il y a plus simple comme l'ont fait les Espagnols qui ont de gros problèmes d'irrigation. Des panneaux en rangées bien orientées, fixes espacées et surélevées de 6-7 m sous lesquels on peut cultiver ou faire paître du bétail. Ces panneaux créent une ombre qui se déplace avec le soleil, évite une exposition au soleil implacable, réduit l'évaporation de l'eau, l'assèchement de la terre et crée une deuxième source de revenus et d'économie sur une même surface.. Pour les champs maraîchers il faut aussi penser à l'arrosage par goutte-à-goutte et la production de milliers de km. de tubes de plastic non dégradables et les petits embouts tant qu'on a encore le matériau premier pour les fabriquer.Une aide venant de l'argent de la PAC pourrait-être utile pour les petits et moyens agriculteurs. Mieux que ces mégabassines dont le remplissage se fait en pompant l'eau de la nappe phréatique , d'où baisse du niveau de la nappe pour une eau qui devient stagnante et insalubre, un nids à moustiques à moins qu'on y installe des grenouilles et surtout se perd en évaporation . Au lieu de garder la nappe propre et installer un forage avec une pompe à énergie solaire par PV qui fonctionne le jour en pompant dans un réservoir d'où on irrigue la nuit par gravitation. Tout ça n'est pas nouveau . Dans le temps,la pompe fonctionnait à l'éolienne.

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